Voici une pri se d'otages qui se termine dans le calme car le preneur s a traité les élèves comme si c'étaient les siens.
Fin pacifique de la prise d'otages dans un lycée de la Sarthe
SABLE-SUR-SARTHE, Sarthe (Reuters) - Un enseignant au chômage souffrant de dépression a pris en otages 23 personnes, dont 20 élèves, dans un lycée de la Sarthe avant de rendre sans violence après environ cinq heures.
Tous les élèves ont été libérés sains et saufs.
Cet enseignant contractuel âgé de 33 ans s'était enfermé avec ses otages, des adolescents de 17 et 18 ans, dans une salle de classe du lycée technique Colbert de Torcy.
Dépressif, il souhaitait attirer l'attention des autorités sur sa situation professionnelle. La fin de la prise d'otages s'est produite sans effusion de sang en début de soirée.
L'homme n'était pas armé, comme on l'avait d'abord cru, mais porteur d'une "arme factice", un jouet, a dit à la presse le préfet du département, Stéphane Bouillon.
"Il avait un problème, il avait besoin de discuter", a ajouté le préfet sur l'antenne de France 2, soulignant que l'homme était connu à Sablé pour "un problème médical".
"Il était sous médicament et apparemment sous l'emprise de l'alcool ce qui l'a amené à passer à l'acte", a dit le préfet.
"Il était calme mais avait des revendications décousues, qui relevaient de la paranoïa", a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre, Dominique de Villepin, a félicité les forces de l'ordre, notamment le GIGN (Groupement d'intervention de la gendarmerie nationale), qui ont procédé à la libération des otages et à l'interpellation du forcené.
Les 900 autres élèves avaient été évacués du bâtiment, cerné par les forces de gendarmerie.
Le preneur d'otages avait effectué en 2004 un remplacement dans l'établissement. Il est sans emploi depuis lors et disait vouloir s'entretenir de sa situation professionnelle avec François Fillon, ancien ministre UMP de l'Education, qui a été maire de Sablé de 1983 à 2001.
Outre les élèves d'une classe de BEP vente, il retenait un enseignant et deux surveillants.
Après sa libération, une jeune élève a raconté : "On était tous assis, il était calme, il était gentil. Il a parlé surtout de politique".
Une employée du lycée, Bernadette Mercier, avait déclaré sur l'antenne de LCI, avant la fin de l'affaire, que le forcené avait assuré qu'il ne ferait pas de mal aux élèves.
En voyage aux Antilles, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a tenu une réunion de crise à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) avec le directeur de la police nationale, Michel Gaudin, et le directeur de la gendarmerie, Guy Parayre, qui l'accompagnent, a-t-on appris dans son entourage.
Il a, lui aussi, félicité les hommes du GIGN pour avoir mis fin "à cette prise d'otages sans effusion de sang".