Alors qu’un nombre croissant de mes administrés (mais également de nombreux Vauclusiens) s’émeut et me fait part de son inquiétude face au développement du port du voile islamique dans les rues des cités de notre département, je crois de mon devoir de premier magistrat de la Ville d’Orange de vous écrire afin de vous proposer d’étudier ensemble la manière de lutter contre ce phénomène dangereux pour la paix sociale comme pour la République.
Je crois, en effet, qu’il appartient au maire d’une commune, démocratiquement élu par les citoyens, et au représentant de l’État dans un département, d’agir en concertation afin d’enrayer ce qui constitue une véritable atteinte aux principes de la République française, à la dignité des femmes et aux coutumes de notre pays.
Le port du «voile» qu’il s’agisse du simple «hijab» nord Africain, du «haïk» magrébin, du «tchador» iranien ou, pour l’heure plus rarement, de la «burqa» afghane, heurte profondément une part croissante de l’opinion nationale (1) et, à ce titre, est de nature à troubler l’ordre public. De nombreux témoignages d’administrés montrent que le port du voile islamique, ainsi que ses variantes, est vécu comme une véritable provocation.
Loin d’être un simple témoignage religieux, relevant de la liberté individuelle, il s’apparente de plus en plus à un refus des valeurs de notre République, à une négation de notre identité nationale, à une atteinte grave à la cohésion nationale. Ce «communautarisme» loin d’être un élément d’apaisement social est, au contraire, une volonté ostentatoire de refus d’intégration, un acte militant destiné à inscrire une présence sur le territoire français hors des principes républicains.
Or, ce n’est pas à la France de s’adapter au voile islamique ou, pourquoi pas demain, à la lapidation de la femme adultère. Ce sont aux tenants de ces traditions religieuses de s’adapter à la France, à la République, aux lois et coutumes françaises.
Ce problème de voile islamique n’est qu’une partie du problème qui se pose à la France et à la République. Après le voile, après le bannissement du cochon dans certaines cantines publiques, c’est, à terme, la mise en place de la «charia», la loi islamique, qui sera réclamée. Hypothèse extravagante ? Non, un sondage anglais en date de cet été prouve que, d’ores et déjà, 28% des musulmans installés dans ce pays souhaitent la création d’un État Islamique en Angleterre et que 30% souhaitent la mise en pratique de la «charia» ! (2).
En conséquence, monsieur le Préfet, j’ai l’honneur par la présente de solliciter les services de la Préfecture afin d’étudier en commun la mise en place sur la commune d’Orange, et notamment dans les établissements publics, d’une interdiction du port du voile islamique et autres tenues apparentées.
Je ne doute pas que celle-ci une fois mise en place s’étende rapidement à d’autres communes du Vaucluse. En effet, je connais nombre de maires de notre département qui partagent mon inquiétude et sont prêts à suivre notre exemple.