.....en 2006 n'a pas fait baisser le nombre de voitures brûlées
"Les policiers ont constaté avec soulagement que "l'anniversaire" des
violences urbaines de novembre 2005 n'avait pas été célébré avec faste
dans les cités sensibles. Pourtant, les statistiques sur les onze
premiers mois de l'année ne montrent pas de véritable décrue - tout
juste un léger recul - par rapport à 2005, preuve de l'enracinement et
du caractère multiforme de ce phénomène.
Au cours de cette période, 40 270 véhicules ont été incendiés, contre 42
000 en 2005. En zone police, les chiffres de la direction centrale de la
sécurité publique (DCSP) montrent même une constante quasi parfaite (32
695 en 2006, contre 32 669 en 2005).
Il est à signaler que des villes moyennes autrefois paisibles, comme
Angers ou Colmar, sont à leur tour touchées par le phénomène. Les
incendies représentent 40 % de l'ensemble des violences urbaines
recensées selon neuf indicateurs depuis deux ans par le ministère de
l'intérieur.
"Malgré les mouvements contre le contrat première embauche et la Coupe
du monde de football, on est parvenu à une stabilisation des violences
urbaines", se félicite Didier Joubert, chef d'état-major à la DCSP. Un
bémol toutefois : les actes de violences collectives contre des
représentants des services de sécurité, de secours et de santé sont en
hausse de 10 %, s'établissant à 5 320, selon le baromètre. Et l'année
n'est pas finie : la Saint-Sylvestre, toujours redoutée, devrait
entraîner une forte mobilisation policière.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-849441,0.html?xtor=...