En 1600, la Sainte Inquisition faisait brûler Giordano Bruno, coupable à ses yeux d'avoir proféré une abomination: la terre, disait-il, tourne autour du soleil. De nos jours, les successeurs du Saint Office ont perdu le pouvoir de faire partir leurs semblables en fumée mais ils ont conservé celui de leur nuire. La pensée politiquement correcte est le produit de cervelles atrophiées et sectaires des gauchistes dont le logiciel cervical reste bloqué sur le programme de 1968. De tels bouffons ne feraient que donner à rire si l'accumulation de leurs éructations ne constituait pas un réel danger pour la liberté.
Raymond Aron fut ainsi pendant des décennies ostracisé et, à l'occasion, couvert d'injures, au seul motif qu'il mettait en doute les élucubrations marxistes de Sartre. Quand Sartre promenait sur l´URSS un regard complaisant et émerveillé fermant les yeux sur les millions d´assassinats, sur la torture, les déportations toute l´intelligentsia francophone se prosternait.
De nos jours, le clergé inquisiteur du politiquement correct, héritier de cette ordure de Sartre nous impose une série de stéréotypes d'une imbécillité consternante. Les médias s'enfoncent dans une grisaille lisse, omniprésente, dont tout ce qui choque est banni. La politique de notre pays est sclérosé de langue de bois au-delà du supportable. La liberté n'a de sens que si elle permet aux idées que l'on hait de s'exprimer sans entraves.
A tel clerc de l'Islam, tout frétillant de censure au nom du "respect" de sa confession, qu'on oppose la vision des caricatures de Mahomet. Qu'il soit affirmé haut et fort, par qui le voudra, que les races sont inégales, la démocratie une farce, la propriété un vol, la religion une forfanterie, que le libéralisme est juste et par qui ne le voudra pas, que l'impôt est amoral, l'argent un bien suprême, la misère une juste sanction et l'Etat un mal absolu !!!!!!!!!!! Nous avons grand besoin d'anarchie, de polémiques, de provocation, d´electrochocs, de vie en un mot. Qui commencera?
Charles Poncet,
Les inquisiteurs du politiquement correct
Le temps