Sir Arch Invité
| Sujet: Les nouveaux défis internationaux pour 2007 Lun 8 Jan - 15:39:58 | |
| Il y en a qui, pour l'année nouvelle, prennent de bonnes résolutions et bien au niveau de géopolitique, c'est la même chose. Voici les nouveaux défis auxquels devra faire face la communauté internationale en 2007 : - Citation :
- En Irak, la facture humaine et politique de la coalition américano-britannique s'est tellement alourdie que même aux Etats-Unis, le soutien à la guerre déclenchée par George Bush et son meilleur allié Tony Blair ne fait plus recette. La victoire démocrate au Congrès et la proposition du rapport Baker-Hamilton sur l'Irak, de négocier avec Damas et Téhéran, ont scellé ce renversement.
Le bilan est plus contrasté en Israël, où malgré la situation explosive dans les territoires palestiniens et l'absence d'une victoire de Tsahal sur le Hezbollah au sud du Liban, une bonne partie de l'opinion croit toujours à la possibilité chimérique d'une solution imposée par la force. 2006 porte toutefois l'empreinte des bévues libanaises de l'état-major israélien, et de la réalité palestinienne qui met le Hamas au centre de l'échiquier. Et le fait que l'année se soit achevée avec le départ de l'ambassadeur américain à l'ONU John Bolton, faucon assumé et procureur des plaies du multilatéralisme, entrouve une porte.
Il faut que 2007 s'engouffre dans cette brèche. A charge pour deux acteurs clés de savoir saisir cette chance.
Le premier est l'ONU. Son nouveau patron, le sud-coréen Ban Ki-moon a l'avantage considérable d'avoir été élu de façon relativement démocratique, de venir de cette nouvelle locomotive économique mondiale qu'est l'Asie, et d'être entré en fonction le 1er janvier. M. Ban doit être l'homme de 2007. Ou il ne sera pas.
Défi pour l'Europe: le Darfour
Le deuxième acteur est l'Union européenne élargie à 27, après l'entrée le 1er janvier de la Roumanie et de la Bulgarie. Présidée jusqu'en juin par une Allemagne presque redevenue une puissance comme les autres, l'UE peut faire cette année la différence, malgré la relative paralysie de ses institutions. Le premier défi de l'année est, pour les 27, le Darfour. Si elle n'intervient pas pour faire cesser ce massacre à ciel ouvert perpétré avec la complicité du gouvernement soudanais, l'UE demeurera pour beaucoup un «machin». Et non cette «puissance douce» qu'elle prétend être.
L'enjeu de 2007, enfin, sera de faire échec à l'unilatéralisme là où il reste perçu comme une arme ultime. On pense à la Corée du Nord et à l'Iran, qui se jouent tous deux de la communauté internationale, dans l'espoir de parvenir à leurs fins militaires nucléaires. On pense aussi à la Russie gazière de Vladimir Poutine, qui renégocie à la hussarde les contrats et semble s'accommoder, pour ses basses œuvres, de forces de l'ombre issues de l'ex-KGB. Ceux-là, quitte à asphyxier un peu plus leur peuple en Corée du Nord, ou à souffler le feu sur les braises infernales du Moyen-Orient pour l'Iran, ont marqué des points en 2006.
Il ne faut pas qu'en 2007, ils gagnent la partie. sources : Le Temps.ch |
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