Que la France devienne
une démocratie exemplaire
«Regardez M. Schröder, Mme Merkel, M. Blair, M. Zapatero. Dans toutes ces démocraties, y en a-t-il un seul qui n'ait pas été d'abord choisi par sa formation politique ? » a fait valoir Nicolas Sarkozy affichant son vœu « que la France devienne une démocratie exemplaire ».
Il a appelé à rompre avec « avec une conception qui consisterait à dire qu'on cherche un guide suprême, infaillible ». L’élection présidentielle, « c'est l'affaire d'une équipe, d'une conviction, d'un programme » a-t-il affirmé. Et de préciser qu’il « ne s'agit pas de primaires à l'UMP », mais bien de désigner, par un vote démocratique de ses adhérents, un candidat à l’élection présidentielle.
« Faut-il laisser à un petit cénacle de notables le soin de le faire ou le confier aux militants ? Ceux qui ne sont pas d'accord iront expliquer aux 200 000 militants de l'UMP qu'ils ne veulent pas les laisser voter » a-t-il affirmé et de prévenir que c’est celui ou celle qui aura été choisi par les adhérents, « qui aura droit au financement et au soutien de l'UMP ».
Rap : sanctionner s’il y a lieu
Le ministre de l’Intérieur a compris l’attitude des parlementaires UMP qui ont entame une action en justice contre certains groupes de RAP.
Si « le rap est un art » où « il y a des gens qui ont beaucoup de talent », les paroles de certains groupes sont « inadmissibles » et ne doivent « pas être acceptées » : « ce n'est pas parce qu'on est un jeune, ce n'est pas parce qu'on fait du rap, ce n'est pas parce qu'on a une origine ou une autre qu'on doit être exonéré du risque de la sanction »
Que ce soit Jean-Marie Le ou un groupe de RAP, « toute personne qui dépasse les bornes doit être sanctionnée ».
Passer de la logique de la « zone prioritaire » à celle de « l’élève prioritaire »
Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa conviction que les Zones d'éducation prioritaires, plustot que de combattre la ségrégation, l’ont renforcée.
Quel parent, « dont les enfants ne sont pas en trop grande difficulté et ont le choix, souhaite mettre son enfant dans un lycée de Zep » s’est-il interrogé reconnaissant que « La seule spécificité des Zep c'est qu'il y a deux élèves de moins en moyenne par classe ». Pour autant, « si vous continuez avec les mêmes méthodes et que le seul changement, ça consiste à dire « là où on met 100 on va mettre 1.000 », mais si vous mettez 1.000 dans le mauvais tuyau, il n'y a aucune raison pour que vous transformiez les choses et que vous résolviez les problèmes ».
Il a appelé à rompre avec la logique de la « zone prioritaire » pour passer à une logique de « l’élève prioritaire ».
Affaire Outreau : pas de pouvoir sans responsabilité
L’acquittement des accusés d’Outreau vient nous rappeler qu’il « n'y a pas de pouvoir sans responsabilité ».
Les deux réformes qu'il souhaite voir entrer en vigueur: l’obligation de l'action récursoire, qui consiste pour l'Etat à se retourner vers son agent dont la faute a valu sa condamnation, et une refonte du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Pour le président de l’UMP, l'instance disciplinaire des magistrats ne peut « être composée majoritairement de magistrats" » mais également « de professionnels du droit qui ne soient pas engagés dans la magistrature ».
Par ailleurs, il a insisté sur l’importance de l’expérience : avant d'être nommé à un poste de juge d'instruction, un magistrat devrait « avoir fait au moins huit ans comme juge collégial ou au parquet ».