Réunis à Oslo, 46 pays se sont mis d'accord pour une interdiction des bombes à sous-munitions d'ici à 2008
Raymond Johansen, secrétaire d'Etat norvégien aux Affaires étrangères - AFP/Jarl Fr. Erichsen
"Quarante-six des 49 pays se sont mis d'accord sur cette déclaration", a déclaré Raymond Johansen, secrétaire d'Etat norvégien aux Affaires étrangères. Et d'ajouter: "c'est une très grande avancée".
Le gouvernement Norvégien a pris l'initiative de cette conférence internationale qui s'est tenue vendredi 23 février.
Il a en effet estimé que la dernière Conférence sur le Convention sur les armes classiques (CCAC) de l'ONU (novembre 2006 à Genève) avait été un échec.
Seuls le Japon, la Pologne et la Roumanie ont refusé de signer l'accord qui a été pris en dehors des instances internationales et en l'absence de pays clés comme Israël et les Etats-Unis.
Raymond Johansen s'est toutefois félicité que des pays comme la Grande-Bretagne se soient rallier au texte contre toute attente. En effet, tout comme la France, elle avait indiqué dans un premier temps qu'elle ne s'engagerait que dans le cadre de la CCAC de l'ONU.
Le document signé prévoit "l'interdiction d'utiliser, de produire, de transférer et de stocker les bombes à sous-munitions qui causent des dommages inacceptables aux civils".
Les bombes à sous-munitions sont des conteneurs qui peuvent transporter jusqu'à 650 bombes de tailles plus petites, dites "sous-munitions". Une fois que le conteneur touche le sol, elles se dispersent sur un vaste périmètre et doivent exploser au moment de l'impact. Mais voilà, ce n'est pas toujours le cas, et elles peuvent faire des blessés des années après. De la taille d'une balle de tennis, les enfants sont alors tentés de jouer avec.
D'après Handicap International, 98% des victimes de ces bombes imprécises sont des civils. Selon les organisations humanitaires, il est difficile d'estimer le nombre des personnes tuées ou blessées par ces bombes, mais la plupart s'accordent à dire qu'elles ont déjà fait des dizaines de milliers de victimes.