Déplacement de Nicolas SARKOZY à Madrid : 27/02

13h30 : Entretien avec José Luis ZAPATERO, Président du gouvernement, au Palais de la Moncloa suivi d'un déjeuner - Tour de table images uniquement - Complejo de la Moncloa.

15h30 : Entretien avec Alfredo Pérez RUBALCABA, Ministre de l'Intérieur au Ministère - Tour de table images uniquement - Paseo de la Castellana, 5.

16h20 : Dépôt de gerbe sur le monument des victimes de l'attentat du 11 mars 2004 dans le parc du Retiro en présence du maire Alberto RUIZ-GALLARDON.

18h30 : Entretien avec Mariane RAJOY, Président du Partido Popular, au Palais des Congrès - Campo de las Naciones - Av Capital de Espana.

19h45 : Réunion publique au Palais des Congrès - Campo de las Naciones.

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Mardi 27 février 2007 : Entretien de Nicolas SARKOZY accordé au quotidien espagnol « El Mundo ».

Citation :: Dans un entretien accordé au quotidien espagnol « El Mundo » publié mardi 27 février 2007, Nicolas SARKOZY a estimé qu’il n’était « pas le favori, mais le challenger » du scrutin. « C’est moi qui propose de profonds changements pour notre pays » a ajouté le candidat.

Selon ses propos, « les Français ont un profond désir de réhabilitation par le travail, l’effort et le mérite ». Il a souligné qu’il était « beaucoup plus difficile de se faire élire sur ce programme (de changements) que de proposer que rien ne change et flatter chacun dans le sens de ce qu’il veut entendre ».

Par ailleurs, le candidat a proposé d’approfondir les relations entre la France et l’Espagne. Il a notamment suggéré à Paris et Madrid d’œuvrer conjointement à la création d’une « Union méditerranéenne ».

Selon Nicolas SARKOZY, les « piliers de cet espace de solidarité et de coopération » rassemblant les pays du pourtour méditerranéen seraient « une politique commune d'immigration concertée, la protection de l'environnement et le co-développement ».

Mardi 27 février lors de son déplacement à Madrid, Nicolas Sarkozy a discuté de la crise institutionnelle européenne et de la Méditerranée avec le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero.

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Citation :: José Luis Rodriguez Zapatero « s'est montré intéressé par les solutions que [Nicolas Sarkozy] a proposées » pour sortir de la crise institutionnelle européenne, sachant que l'Espagne a approuvé le nouveau traité européen et que la France a dit non.

Le candidat a rappelé que cette solution consistait à « reprendre les dispositions institutionnelles » du Traité constitutionnel européen ne faisant pas débat et de faire adopter un Traité simplifié par l'ensemble des 27 pays de l'Union européenne pour sortir de la crise. José Luis Rodriguez Zapatero a jugé « important d'entendre de première main les idées de Monsieur Sarkozy sur l'Europe ».

Un projet d'Union Méditerranéenne, présenté par Nicolas Sarkozy, a également suscité « l'intérêt » de José Luis Rodriguez Zapatero, qui a évoqué de son côté l'avancement de « projets concrets » franco-espagnols, comme le train à grande vitesse devant relier les deux pays. Madrid souhaite que cette liaison ferroviaire à grande vitesse soit mise en place le plus vite possible, estimant qu'elle va contribuer au développement économique du pays.

Nicolas Sarkozy a ensuite déposé une gerbe et s'est recueilli dans l'après-midi dans un parc du centre de la capitale devant un monument à la mémoire des victimes des attentats islamistes du 11 mars 2004 à Madrid (191 morts), dont le procès vient de s'ouvrir en Espagne.

Il était accompagné du maire de Madrid, Alberto Ruiz Gallardon, et de la présidente de la Communauté madrilène, Esperanza Aguirre, ainsi que du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qui participait à ce voyage en Espagne.

A défaut de serrer la main à Zappatera, Sarkozy serre la main à Zappatero ! Very Happy

Bloc notes de José Frèches

Ma journée du 27 février 2007, une journée à Madrid.

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Citation :: 12 h 30. Nous décollons du Bourget. Nicolas Sarkozy a invité Jean Claude Gaudin et Alain Lamassoure à l’accompagner. L’organisateur du meeting de Madrid, le député Thierry Mariani est également du voyage. Les Pyrénées ont beau être encore enneigées, à Madrid, il fait grand soleil et près de 20 degrés.

14 h. La banlieue de Madrid témoigne du dynamisme économique de la péninsule : des forêts de grues se dressent à l’horizon. Ici on construit à tour de bras (et de belle façon!) des bureaux et des logements. A côté, la région parisienne et sa capitale paraissent singulièrement figés. La France a besoin de se réveiller et de sortir de sa torpeur.

14 h 30. José Luis Zapatero accueille Nicolas sur le perron de sa maison de réception de la Moncloa. Dans le parc du même nom, tous les services de la présidence du conseil sont réunis. La Moncloa ressemble à un campus. A l’intérieur, dans le « salon bleu » où le président du conseil espagnol fait asseoir Nicolas, tableaux abstraits minimalistes et mobilier contemporain. Les deux hommes déjeunent en tête à tête dans le « salon jaune » -au menu, entre autres, le grand projet d’union méditerranéenne cher à notre candidat- pendant que nous sommes installés dans le « salon rouge ».

15 h 30. Réunion de travail entre Nicolas et son homologue espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba dans l’hôtel particulier du ministre. Ici, pas de tableaux contemporains mais des meubles plutôt pompeux et des marqueteries chargées, dans un style qui n’est pas sans rappeler l’Espagne du début du siècle dernier. Pendant l’entretien entre les deux ministres, nous apprenons que le Canard Enchaîné s’apprête à publier un article sur les conditions dans lesquelles Nicolas a acheté (en 1997) et vendu (en 2006) son appartement de Neuilly. La bassesse ne semble pas avoir de limites.

16 h 15. La polémique sur l’appartement de Nicolas ne change pas d’un iota notre programme. Nous descendons à pied le Paseo de Recoletos pour nous rendre au parc du Retiro où nous attend Alberto Ruiz Gallardon le maire de Madrid. Dans le beau jardin qui est le poumon vert de la capitale, les journalistes témoignent d’une certaine effervescence. Après avoir déposé une gerbe sur le monument aux victimes de l’attentat du 11 mars 2004 (une sorte de Ziggurat au pied de laquelle a été creusé un bassin de forme sinueuse), Nicolas se prête au jeu des questions réponses avec les journalistes. Les images de cette petite conférence de presse improvisée passeront dans les journaux de vingt heures.

18 h. 30. Nous quittons la Résidence de France où nous prenons enfin connaissance de l’article du Canard qui nous a été faxé depuis Paris. Rien de bien faramineux si ce n’est une titraille aguicheuse, insinuant que le candidat a bénéficié de passe droits et de rabais. Tout en relisant le discours qu’il va prononcer devant deux mille militants et sympatisants UMP, Nicolas, pas ébranlé le moins du monde, fait préparer un communiqué par Claude Guéant.

19 h. Après une rencontre avec Mariano Rajoy, le chef du PPE (opposition), le candidat prononce son discours devant la salle comble du palais des Congrès du Campo de las Naciones. Les supporters sont venus de toute l’Espagne. Ana Botello, l’épouse de José Maria Aznar est là. Il a fallu ouvrir une autre salle pour accueillir tous ceux qui ne peuvent pas rentrer. Nicolas fait part à une salle enthousiaste de son amour pour la péninsule et égrène ses propositions tout en rendant hommage à ceux qui sont venus s’installer en Espagne. De mémoire d’expatrié à Madrid, on n’a jamais vu autant de monde pour écouter le discours d’un homme politique français. « C’est un signe ! » me lance Jean Claude Gaudin avec son inimitable accent marseillais. Petit tour à la salle de presse pour d’ultimes précisions relatives au dossier immobilier de Nicolas qui ont déjà fait l’objet de sujets dans les JT du 20 heures à Paris puis départ vers l’aéroport.