Marianne en guerre contre Le Point

Par Franz-Olivier Giesbert de l´hebdomadaire Le Point

Le clou de « Marianne »
Chaque semaine, c’est la même chose : un petit entrefilet de "Marianne" me catalogue plus ou moins fielleusement comme sarkozyste. Cette semaine, c’est une lettre de lecteur. La semaine prochaine, ce sera autre chose.
C’est ce qu’on appelle une campagne. Je reconnais là la patte de mon ami Jean-François Kahn. Sans doute s’agit-il d’atteindre à travers moi « Le Point », sa cible hebdomadaire, qui a peut-être le tort d’avoir une diffusion en progression constante qui pourrait, j’imagine, faire de l’ombre à celle de « Marianne », elle aussi en forte hausse, et je m’en félicite. Total, il faut me décrédibiliser, me discréditer, faire de moi un journaliste à la botte, ce que je n’ai jamais été, toute ma vie professionnelle le prouve, et le marteler tout le temps pour que d’autres le martèlent à leur tour. La presse étant moutonnière, on peut compter sur elle pour faire passer le message.
Je ne crois pas au journalisme couché qui fait campagne ou qui roule pour un candidat. C’est la force du « Point » qui se bat d’abord pour des idées et dont la meilleure arme reste l’indépendance, ce qu’il prouve chaque semaine.
J’attends d’autres adjectifs de la part de « Marianne. » Peut-être m’y traitera-t-on un jour de « vipère lubrique ». Il y a en tout cas quelque chose de stalinien dans ce matraquage permanent, repris par tous les imbéciles de la médiacratie. Mais bon, JFK a trouvé un clou sur lequel il peut taper. « Marianne » peut toujours taper,j’aurai le mépris du clou pour le marteau.

Bravo FOG !!!
Marianne roule pour Royal en plus, c'est évident.

je préfère largement le point à marianne qui se donne une réputation de comère.....on a l'impression que marianne joue le paparazzi bon chic bon genre-BCBG-......et j'ai toujours eu horreur de ce genre de magasine !!!

j'ai passé des heures chez mon toubib dans la salle d'attente a fouiner dans tous les marianne....faute de mieux....et a chaque fois j'en ressortais groguie d'un malaise bizarre ,ce n'etait certes pas la musique de fond de france culture ,celle-ci repose quand il s'agit de se créer un mal de dos dans des chaises raides en rotin.....

FOG continuez comme ça votre boulot....laissez les envieux dire ce qu'ils veulent ,après tout les gens ne sont pas à ce point imbécile pour écouter les ragots de bas étages....

Il est clair que le point est un très bon journal, il ne cache pas qu'il est à droite mais je le trouve assez objectif par rapport au nouvel obs par exemple.

Pierre.E a écrit:

Bravo FOG !!!
Marianne roule pour Royal en plus, c'est évident.

JFKahn s'est prononcé récemment en faveur de Bayrou. D'ailleurs il est un peu l'inventeur du concept fumeux du "centrisme révolutionnaire".

Kahn, c'est plutôt une grande gueule qui bouffe à tous les rateliers.

Il a quand même commencé au PCF avant de devenir mitterandien et maintenant de rouler pour Bayrou ...

Bah, on a le droit de changer d'opinion. Son centrisme "révolutionnaire" ne date tout de même pas d'hier.

Il se dit "apolitique" ...

Cà fait un bon moment que JF Kahn et FOG se flinguent l'un l'autre à coups d'éditoriaux, en effet.
Et j'ai été très surprise de voir JF Kahn déclarer sa flamme pour Bayrou. je le voyais plus à gauche que çà.

Le grand intérêt de JFK est son amour du débat. Il passe son temps à organiser des débats informels entre les participants les plus hétéroclites et aime beaucoup cultiver la diversité des opinions. Il n'hésites pas à monter au créneau pour défendre les victimes des lynchages médiatiques, même si ceux-ci ne sont pas de son bord. en cela il est très respectable.

moule a écrit:

Pierre.E a écrit:

Bravo FOG !!!
Marianne roule pour Royal en plus, c'est évident.

JFKahn s'est prononcé récemment en faveur de Bayrou. D'ailleurs il est un peu l'inventeur du concept fumeux du "centrisme révolutionnaire".

D'accord ! Moi je me basai surtout sur le journaliste Nicolas Domenach, souvent en pole position quand il s'agit de défendre Royal.

Maurice Szafran et JFK ont d'importantes dettes envers François Pinault (5 millions d'euros dans le cas de Szafran), ex-proche de Chirac et fraîchement reconverti au Sarkozysme de raison.

Franz-Olivier Giesbert L'Américain
Gallimard - Blanche 2004 /
Quand Franz-Olivier Giesbert était gosse et que son père le battait, il se disait qu'il voulait être écrivain, prendre sa revanche avec un livre genre Vipère au poing. A première vue, c'est chose faite avec L'Américain. Ce récit commence avec l'accusation on ne peut plus directe - "mon père m'a volé mon enfance" - et se poursuit avec la description de la haine farouche et persistante que cultive le jeune Franz-Olivier envers son père violent. Cet homme détruit par son expérience de la guerre extériorise sa souffrance et sa culpabilité de survivant en battant sa femme et ses enfants. Les coups qu'il distribue ainsi rythment la narration de l'enfance, puis de l'adolescence et de la jeunesse d'un fils aîné qui voue sa vie à se construire contre son géniteur. Il passe ainsi du projet parricide réel – l'enfant songe longtemps au choix de l'arme du crime – à un autre plus symbolique – une première orientation vers une carrière artistique qui permettra de nier le père, peintre raté.

Pourtant cette histoire écrite à la première personne n'est pas à proprement parler une autobiographie ; c'est un livre sur le père de Franz-Olivier Giesbert, où son propre personnage n'est évoqué que par rapport à la figure paternelle. Et l'auteur y réussit un tour de force en menant un récit riche, rythmé, empreint de vie et d'émotion tout en conservant une distance critique qui évite l'équivalent littéraire du crachat sur la tombe. En effet, les taloches, raclées, torgnoles, dérouillées et autres corrections qui structurent l'enfance du narrateur ne l'empêchent pas de mener une vie plutôt heureuse. Et si son exaltation devant les joies de la nature et de la vie à la ferme laissent peu à peu place aux émois et angoisses classiques de l'adolescence, le ton reste vif et drôle, jamais amer.

Car ce livre est rédigé non comme une vengeance contre les coups paternels mais, dit l'auteur, "comme un règlement de comptes avec moi-même". Franz-Olivier Giesbert l'annonce clairement, il a écrit ce livre très intime pour se faire pardonner de n'avoir pas su ou voulu tendre la main à son père vieillissant lorsque celui-ci a cessé de battre sa famille et voulu faire la paix. Et ce n'est qu'après la mort du père tant honni que, regrettant d'avoir obstinément refusé de lui parler jusqu'à ce qu'il soit trop tard, le fils prend la plume pour rendre hommage à celui qui l'a fait. En écrivant ce livre, Franz-Olivier se rend compte de tout ce qui le rapproche de son père, aussi n'est-ce pas un hasard si "l'Américain" du titre, désigne aussi bien l'ancien soldat yankee fixé en Normandie après le débarquement de 1944 que son fils aîné. L'inextricable alliance d'amour et de haine qui fonde la relation des deux personnages centraux, thème pourtant bien exploré s'il en est, fait la puissance et la profondeur de L'Américain, et ce témoignage se lit aussi bien, sinon mieux, que le roman qu'il pourrait être.

Aucun rapport avec le sujet ! Tu as posté ça dans l'intention de nous attendrir sur l'enfance misérable de FOG et du même coup donner à JFK l'image d'un salaud ?

peut-être pour mieux connaitre FOG et mieux comprendre alors sa sensibilité pour sarkozy....