L’attentat suicide de Casablanca signifie l’existence d’une réelle activité terroriste, ce qui réduit à néant les assertions des autorités marocaines sur son origine étrangère avec un doigt dirigé vers l’Algérie.
En dépit de cela, le constat est là mettant à nu les carences du système mis en place pour contrecarrer l’activité terroriste. Il détruit surtout les thèses marocaines voulant faire croire que le terrorisme venait de l’extérieur, en désignant implicitement l’Algérie comme origine. Au lieu de s’attaquer aux racines du fléau au Maroc, Rabat a cherché à rejeter la responsabilité sur autrui quand il était concerné, comme ce fut le cas dans les attentats de Marrakech en 1994. Pis, ses frontières avec l’Algérie, notamment au Sud-Ouest du côté de Béni-Ounif et Béchar, étaient de véritables passoires facilitant la libre circulation des terroristes du GIA avec armes et bagages. Qui sème le vent récolte la tempête. Aujourd’hui, il s’avère que les racines du mal sont à l’intérieur, et il appartient au Maroc de les en extirper et de cesser de jouer à la politique de l’autruche.