François Bayrou évoque ses "ressemblances" avec Ch

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Citation :: S'il ne baisse pas le ton à l'égard de Nicolas Sarkozy, François Bayrou multiplie les références à Jacques Chirac, dans un entretien publié mercredi 21 mars par Le Parisien/Aujourd'hui en France. Le candidat UDF évoque des "ressemblances" entre lui et le candidat à la présidentielle de 1995. "La principale (...), c'est le soutien d'un certain nombre de catégories de Français qui ne sont pas pris en compte d'habitude", précise-t-il, comparant le candidat de l'UMP à Edouard Balladur – alors soutenu par MM. Bayrou et Sarkozy : "C'est la même structure : l'idée que l'élection est jouée d'avance."

François Bayrou cite encore Jacques Chirac en exemple pour répondre aux avertissements de ses adversaires, qui prédisent une crise institutionnelle en cas de victoire du candidat centriste en raison de son incapacité, selon eux, à dégager une majorité au parlement. "Jacques Chirac, en 2002, a obtenu 19 % des voix au premier tour et ensuite 365 députés parce que les Français sont cohérents. Lorsqu'ils élisent quelqu'un, ils lui donnent ensuite la majorité de sa politique", assure François Bayrou, qui talonne désormais la socialiste Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy dans les intentions de vote, malgré un léger tassement. "Si je suis élu, les Français me donneront une majorité solide, centrale, qui fera travailler ensemble des élus de droite, du centre et de gauche."

Jacques Chirac apparaît encore en creux lorsque François Bayrou assure que "la France cherche depuis longtemps une synthèse" entre un président de droite et un président de gauche. Il répète ainsi que les valeurs défendues par le chef de l'Etat dans sa dernière allocution télévisée, invitant les Français à ne jamais composer avec l'extrémisme, sont celles que lui-même défend.

"TOUT ÇA, C'EST DU PIPEAU"
Il dénonce aussi les "cocktails dangereux" d'un Nicolas Sarkozy proposant un ministère de l'immigration et de l'identité nationale. "Jamais un président – y compris Jacques Chirac, et c'est même une des choses à laquelle il a toujours veillé – n'a choisi de faire monter la tension à l'intérieur du pays, de cultiver un climat d'affrontement", estime le candidat centriste. Qui récuse au passage les accusations d'immobilisme lancées par son adversaire, en affirmant avoir "l'ambition de changer plus de choses que Nicolas Sarkozy n'en a changé au ministère de l'intérieur depuis 2002".

Il assure en outre, sans les citer, avoir "des noms en tête" pour son éventuel gouvernement, qu'il veut resserrer à environ vingt ministres. François Bayrou évoque au passage son "admiration pour Jacques Delors". "J'aimerais que ce profil se trouve à nouveau dans la société politique pour un poste d'éminente responsabilité", poursuit le candidat de l'UDF, qui refuse en revanche à Nicolas Sarkozy les références à des personnalités éclectiques. Le candidat UMP "cite Baudelaire, Rimbaud, Jaurès, Blum, mais qui peut y croire une seconde ? On met de la confiture pour faire oublier le goût amer de la tartine. Tout ça, c'est du pipeau", déclare encore François Bayrou.

Le très pro-européen candidat vise à gauche, en se posant en fervent défenseur des services publics français : "S'il faut pour cela en passer par une bagarre avec l'Europe, on le fera."

Voter pour Bayrouge, c'est voter pour l'immobilisme ! affraid