Craintes et arrière-pensées

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La présence inquiète mais l'éventualité de son absence affole. Ses paroles sont craintes, mais son silence est redouté. Qu'il baisse dans les sondages et les autres vacillent. Qu'il monte et ils tremblent. Quel que soit son score dans les urnes au soir du 22 avril, Jean-Marie Le Pen peut d'ores et déjà se réjouir de la place que les autres candidats lui donnent dans cette campagne.

Le président du Front national regarde, goguenard, ses adversaires de droite et de gauche aller sur ce qu'il nomme "ses" terres : lier l'immigration à l'identité nationale, remettre à l'honneur le drapeau tricolore et entonner La Marseillaise... "Nous sommes désormais copiés. Tout cela ne peut que nous profiter", ironise-t-il en ressassant sa formule fétiche selon laquelle "les électeurs préféreront toujours l'original à la copie" et en dénonçant les "artifices électoraux" de Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. "Les billes que mes principaux concurrents ont prises dans mon sac, je vais les récupérer, je le sais. Et mon sac sera plus gros. C'est la règle du jeu", a-t-il affirmé, dimanche 25 mars, à Toulouse.

"CE SECOND TOUR, JE LE SENS"

Les derniers sondages, réalisés entre le 21 et 26 mars, qui le donnent tous en baisse et lui accordent 11 % (- 1 point) d'intentions de vote pour TNS-Sofres/Unilog, 12 % (- 0,5) pour Louis-Harris, 13 % (- 0,5) pour Ipsos/Dell, n'entament pas son optimisme. Il sera "à nouveau au second tour", affirme-t-il, en rappelant qu'à la même époque, en 2002, les instituts de sondage le plaçaient entre 9 % et 12 %, alors que Lionel Jospin était crédité de 19 % à 23 % des intentions de vote et Jacques Chirac de 20 % et 24 %.

Peu lui chaut que les instituts de sondage aient, depuis cinq ans, ajusté leurs méthodes. Jean-Marie Le Pen les juge toujours aussi peu fiables. La progression de François Bayrou ? "Une connivence sondagio-médiatique", répète-t-il. Il se fie, lui, à l'accueil qu'on lui réserve lorsqu'il se déplace en province, à l'affluence dans ses meetings, plus importante qu'en 2002. "Ce second tour, je le sens", dit-il en inspirant l'air avec gourmandise.

Comme lors de la précédente campagne présidentielle, il était parvenu à instiller le doute sur le nombre de parrainages dont il bénéficiait, au point que l'état-major de Nicolas Sarkozy s'en était publiquement inquiété. Il a finalement annoncé, avec deux jours d'avance sur la date limite, le dépôt de ses signatures.

LES RECETTES DE 2002 ET LE JOKER "MARINE"

Depuis, il applique à la lettre les recettes de 2002, le joker Marine Le Pen en plus. L'allégorie animalière, seule, change. Il y a cinq ans, le président du Front national parlait en "chasseur" des "deux cerfs (Jacques Chirac et Lionel Jospin) qui courent devant moi et que je voudrais acculer à l'étang". Désormais, concession à l'âge peut-être, il dit : "Je suis la tortue, je suis parti il y a un an, sur mes petites pattes avec ma maison sur mon dos, je ne suis pas trop loin de la ligne quand je vois encore gambader dans les champs se saoulant de serpolet et de thym un certain nombre de grands lièvres."

M. Sarkozy, qui n'a rien négligé ces dernières années pour séduire son électorat, ne lâche pas M. Le Pen des yeux. "Franchement, je ne sais pas où il est", confiait-il aux journalistes dans l'avion qui l'emmenait en Guadeloupe, jeudi 22 mars. Dans son entourage, on estime que le président du FN est encore sous-estimé dans les sondages. Mais il n'a pas échappé au candidat de l'UMP que, selon les enquêtes d'opinion, environ 60 % des électeurs de M. Le Pen au premier tour pourraient se reporter sur lui au second. Plus le score du dirigeant d'extrême droite sera haut le 22 avril et plus la réserve sera grande, pour lui, le 6 mai.

NICOLAS SARKOZY ET FRANÇOIS BAYROU AUX ANTIPODES

Mardi 27 mars, au cours d'une autre conversation avec la presse, aux Baux-de-Provence, M. Sarkozy revenait spontanément sur le sujet : "Vous allez voir, j'en suis convaincu, Le Pen est un risque plus élevé que Bayrou." Plus ambigu, il ajoutait : "Je peux déjà faire vos unes pour la prochaine semaine : 'le danger Le Pen', 'la menace Le Pen'. Vous feriez bien de vous occuper de Le Pen !"

François Bayrou, à l'inverse, est convaincu que Le Pen "n'est plus dans la course en 2007". "Il est beaucoup moins haut, assure-t-il, que ce que les sondages lui accordent." Aux journalistes qui l'accompagnent, le candidat centriste fait volontiers part des observations que lui auraient transmises plusieurs instituts de sondage. Ceux-ci, affirme-t-il, trouveraient le candidat du FN, "en brut, à un peu plus de 5 %", mais procéderaient à des redressements "massifs".

"En vérité, s'emporte le candidat centriste, Le Pen est le meilleur rabatteur de voix qu'utilisent Royal et Sarkozy pour conforter leur monopole." "Ceux qui veulent bousculer le système savent, depuis 2002, que voter Le Pen revient en fait à le renforcer", ajoute-t-il.

J'ai voté non , je crois que LE Pen est sous estimé mais à mon avis il devrait faire dans les 15 % ,et Bayrou aussi .
Sarkozy a cependant raison d'attirer l'attention des médias sur Le Pen ,ça pourrait contribuer à le faire grimper dans les sondages et un Le Pen avec un gros score au 1er tour est tres important pour nous assurer la victoire .

Franchement je ne crois pas. Même si plane un léger doute..il ne faut pas oublier une certaine date.
J'avais déjà posté mais si on prend 4 politiques je dirais dans l'ordre :

-Sarkozy
-Royal/Bayrou ( suivant le moment )
-LePen arrive donc en 4ème place.

J'ai voté "non"...

Flo' a écrit:

Franchement je ne crois pas. Même si plane un léger doute..il ne faut pas oublier une certaine date.
J'avais déjà posté mais si on prend 4 politiques je dirais dans l'ordre :

-Sarkozy
-Royal/Bayrou ( suivant le moment )
-LePen arrive donc en 4ème place.

Suivi par .......BESANCENOT !!

non.

Oui , rappelez vous 2002 , il ne devait pas non plus y figurer!
Les sondages surestiment bayrouge et royal !

En cas de second tour sarko/le pen (ça m'étonnerait), la france enregistrera sûrement un des taux d'abstention ou de votes blancs les plus insolents de son histoire...

Oui, c'est certain MatilD.

peut-être mais la droite sera au pouvoir avec au moins 60% de la population qui votera !!!

MatilD a écrit:

En cas de second tour sarko/le pen (ça m'étonnerait), la france enregistrera sûrement un des taux d'abstention ou de votes blancs les plus insolents de son histoire...

Ca vous ferait du bien et vous inciterait enfin à vous remettre en question avec vos utopies préhistoriques. Bienvenue au 21ème siècle.

Kieffer a écrit:

MatilD a écrit:

En cas de second tour sarko/le pen (ça m'étonnerait), la france enregistrera sûrement un des taux d'abstention ou de votes blancs les plus insolents de son histoire...

Ca vous ferait du bien et vous inciterait enfin à vous remettre en question avec vos utopies préhistoriques. Bienvenue au 21ème siècle.

Accessoirement bienvenue en enfer...

L'Enfer c'est les autres.

c'est à dire que l'enfer on y est encore grâce a chirac qui a prôner la continuité ... la liberté viendra avec sarko !

Trouve autre chose que "liberté", c'est peut-être pas le terme approprié...

anon très chère !! c'est le terme EXACT !!! sur ce ,bonne nuit !