Prisons en France

La population carcérale a augmenté de 1,5% en janvier

PARIS (Reuters) - La population carcérale française a augmenté de 1,5% en janvier par rapport au mois précédent, pour atteindre 59.248 personnes au 1er février, annonce l'administration pénitentiaire.

Les 188 prisons françaises sont de plus en plus surpeuplées avec un taux d'occupation de 115,8 % contre 113,8 % le mois précédent. Ce taux peut dépasser les 200% dans certaines maisons d'arrêt. La capacité d'accueil nationale est de 51.142 places.

Parmi les personnes emprisonnées, 20.239 sont en détention provisoire, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas encore été jugées.

Le nombre de mineurs écroués passe de 732 à 706 entre décembre et janvier.

Par ailleurs, 1.052 personnes purgent leur peine en liberté avec un bracelet électronique (181 de plus qu'au 1er janvier) et 334 font l'objet d'une mesure de placement à l'extérieur.

Je propose une politique des grands travaux concernant nos prisons francaises: cela octroyerait du pouvoir d'achat à tous les chercheurs d'emploi et,ou les travailleurs du BTP ... Pourquoi pas ?!?

D'autant plus que maintenant on peut faire des prisons en mode "déconsolidé" , c'est à dire qu'une banque et une entreprise de construction+exploitation "hôtelière" s'associent , construisent et exploitent la prison. L'Etat dans un tel schéma n'a pas de dettes , il n'a qu'à payer le loyer et le personnel de surveillance ( obligatoirement fonctionaires ).

Voilà une bonne idée La relance d'une partie de l'économie peut passer par là ...

Citation :

Voilà une bonne idée La relance d'une partie de l'économie peut passer par là ...

Oui mais il y a des frileux ... même dans le gouvernement actuel !

Tu as des noms ?

Rapport alarmant de Gil-Robes sur les prisons en France

Après la publication du rapport très alarmant du commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe Alvaro Gil-Robles sur la situation des prisons françaises, Christine Boutin, présidente du groupe d'études sur les conditions carcérales et les prisons à l’Assemblée nationale, rappelle dans un entretien à France-Soir que « près de 90 000 personnes sortent chaque année de prison, la plus part plus abîmées qu’en y entrant ». « En détention, ils ont vécu ou même découvert le caïdat, la prostitution, la toxicomanie ». Elle appelle à « une réelle réforme en profondeur du système judicaire carcéral ». Selon elle, « il est grand temps qu’on se réveille, pour construire la cohésion sociale et la démocratie » !

« Un investissement immense est nécessaire pour transformer en profondeur la vie quotidienne dans les prisons » a pour sa part déclaré Nicolas Sarkozy, invité de RMC, lundi 13 février. « Quand on est condamné à une peine de prison, on n'est pas condamné à se faire violer en prison » ni « à croupir dans des conditions indignes » a-t-il affirmé souhaitant un effort exemplaire : « c'est l'intérêt de tout le monde (…) d’aider les personnes à se réinsérer » et non « de faire des prisons l'école du crime ou l'école de l'extrémisme ».

L’UMP formulera des propositions lors de sa convention Justice sur cette question.

Christine Boutin plaide pour "l'amélioration des conditions de vie" en prison

La députée UMP des Yvelines Christine Boutin estime mercredi qu'"améliorer les conditions de vie derrière les barreaux est dans l'intérêt de toute la société".

"Je suis très affectée de voir qu'il pointe aussi justement ce que je dénonce depuis toutes ces années", souligne Christine Boutin dans "France soir" alors que le rapport du commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Álvaro Gil-Robles, se montre très critique sur les institutions policières, judiciaires et pénitentiaires de la France.

Principal point noir, la surpopulation des prisons. "Ce problème concerne essentiellement les maisons d'arrêt" où "il y a environ 41.500 détenus, dont 20.000 en détention provisoire, (qui) attendent leur jugement", constate la députée UMP. "Ils n'ont rien à faire en prison".

S'"il faut construire de nouvelles prisons", Christine Boutin pense qu'"il est surtout urgent de réfléchir aux alternatives à l'incarcération". "Aujourd'hui, la justice ne raisonne qu'en terme d'enfermement".

"Je dénonce ce glissement vers le sécuritaire qui, avant, n'était que l'exception. Désormais, c'est la règle au détriment de la dimension éducative", déplore-t-elle.

Pour Christine Boutin, "nous sommes confrontés à un manque de moyens, un manque de formation et un manque de sens donné à la sanction". "Nous devons nous demander pourquoi nous enfermons les gens", affirme-t-elle.

"Je souhaite une réforme en profondeur du système judiciaire carcéral. Il est grand temps qu'on se réveille pour construire la cohésion sociale et de la démocratie", conclut Mme Boutin. AP

Prison: la France de nouveau en position d'accusée après le rapport Robles

PARIS (AFP) - Six ans après le livre événement de Véronique Vasseur sur la prison de la Santé, la France se retrouve en position d'accusée après le constat accablant du Conseil de l'Europe sur l'univers carcéral en dépit de quelques avancées soulignées par certains.

"Je ne suis pas étonnée par le rapport du commissaire européen Alvaro Gil-Robles. Le même constat a été fait en 2000. Il y avait une volonté de changement, une émotion mais rien ne s'est passé", regrette l'ex-médecin chef de la Santé, à l'origine de la création de deux commissions d'enquête (Sénat et Assemblée nationale) sur les prisons.

A l'époque, l'état des prisons avait été qualifié par les parlementaires d'"humiliation pour la République".

A l'automne 2001, le projet de loi de réforme de la ministre socialiste de la Justice Marylise Lebranchu est prêt. Il ne verra jamais le jour pour cause de campagne électorale à l'approche de la présidentielle de 2002.

Cette loi pénitentiaire, que les associations continuent à réclamer, redéfinissait les missions confiées à l'Administration pénitentiaire, le sens donné à la peine et créait un statut juridique du détenu.

Avant le rapport Gil-Robles, la France avait déjà été étrillé par le Comité anti-torture (CPT) du Conseil de l'Europe, en 2000 et 2003, qui avait dénoncé des conditions de détention s'apparentant parfois à "un traitement inhumain et dégradant".

Le constat d'Alvaro Gil-Robles, qui dénonce une "surpopulation chronique" privant un grand nombre de détenus de l'exercice de leurs droits élémentaires, a été jugé "injuste" par le garde des Sceaux Pascal Clément.

Il a mis en avant le programme de construction de 13.200 places supplémentaires lancé en 2002 par l'actuelle majorité et qui commencera à se concrétiser en 2007.

"On peut construire des places et les remplir indéfiniment. Ce n'est pas la solution. Tout est fait pour la sécurité et rien pour la réinsertion. On ferait mieux d'investir dans les alternatives à l'incarcération pour les petites peines, relancer la libération conditionnelle, diminuer le nombre des détentions provisoires", a déclaré à l'AFP le Dr Vasseur.

Sur les 59.248 détenus incarcérés au 1er février, le tiers était en attente de jugement.

Le nombre de détenus était de 116 pour 100 places avec des taux d'occupation qui peuvent atteindre 200 % et plus pour 11 maisons d'arrêt (établissements qui accueillent les prévenus et les courtes peines).

"Un pays évolué comme la France ne doit pas avoir 60.000 personnes en prison. 15.000 comme les étrangers en situation irrégulière, les primo délinquants ou les condamnés pour des atteintes aux biens n'ont rien à y faire. La prison ne doit pas être au centre de la réponse pénale, elle doit être subsidiaire", estime un ancien directeur d'établissement pénitentiaire.

Il regrette toutefois que M. Gil-Robles qui a "raison à 50 %" n'ait pas rappelé les avancées effectuées depuis une vingtaine d'années.

"Dire que rien n'a été fait est profondément injuste. Il faut voir d'où l'on vient pour les soins médicaux, la culture ou l'éducation", rappelle-t-il.

La loi de 1994 qui a rattaché les détenus au régime hospitalier de droit commun a permis de faire entrer "des spécialistes, des dentistes en prison et de passer de la préhistoire à l'ère moderne", fait-il valoir.

Des conventions ont également été signées avec les ministères de la Culture et de l'Education dans les années 80.

Comme Véronique Vasseur qui parle de "petite avancée", il cite aussi l'arrivée en 2000 des avocats dans les prisons pour assister les détenus en cas de poursuites disciplinaires.

Outre le fait de dire "on va construire ou réaménager +++ de prisons en France", il y a certaines choses que l'on ne devrait pas voir dans notre pays !!

Je sais bien qu'il y a toujours des brebis galleuses, mais pour un pays comme la France qui se veut civilisé, il est dommage de devoir faire autant de répression !! Il y a certaines choses que l'on ne devrait plus voir à notre époque !!

C'est vrai qu'il se passe des choses douteuses eN prison.

Ca ne tiendrait qu'a moi je réouvrirai le bagne à Cayenne.

Et puis j'enlèverai le luxe aux prisons Françaises.