Voilà ce qui se passe en face de chez moi mais aussi dans notre immeuble puisque la semaine dernière je me suis fait insulter pour les mêmes raisons que ce père de famille : rentrer chez nous sans avoir la trouille au ventre pour nous, nos enfants et nos biens...... Je voterai pour celle ou celui qui nous proposera un véritable changement.........
Drame du Petit-Quevilly :
L'enquête se poursuit après le lynchage d'un homme de 39 ans. Les quatre auteurs présumés auraient reconnu les faits, sans les expliquer.
Marc, Philippe, karim et Salim - prénoms d'emprunt - sont toujours en garde à vue dans les locaux du commissariat central de Rouen. Ces quatre jeunes gens, âgés entre 16 et 23 ans, sont soupçonnés d'avoir « tabassé » et laissé pour mort un homme de 39 ans, le week-end dernier au Petit-Quevilly.
Selon nos informations, les agresseurs présumés auraient reconnu, devant les policiers de la brigade criminelle de la Sûreté départementale, s'être acharnés sur leur voisin. « Sans mobile réel. Nous sommes simplement en présence de faits de violence gratuite », précise une source proche de l'enquête. Des faits, justement, qui se sont déroulés samedi en début d'après-midi (lire nos éditions d'hier).
José Gonzalvez Dos Santos, la victime, rentre chez elle. Au 21 de la rue Pablo-Neruda, dans le quartier Nobel-Bozel. En bas de l'immeuble HLM, Karim discute, via l'interphone, avec l'un des locataires de la tour. « Comme d'habitude, il squattait la ligne et le hall », commente un voisin. Le chauffeur routier, qui réside au 3e étage avec sa compagne et ses deux filles, souhaite se servir de son badge pour ouvrir la porte d'entrée vitrée, mais le jeune homme ne veut pas être dérangé.
« Incivilités, insultes. »
Une violente altercation éclate. Dans les étages, Marc, Philippe et Karim entendent la dispute dans le haut-parleur de l'interphone. Ils se précipitent au rez-de-chaussée sur l'appel de leur copain. C'est à partir de ce moment précis que le simple différend dégénère en tabassage. En lynchage. Le quatuor assène coups de poing et coups de pied au père de famille. Des coups d'une violence rare. « Ils se sont acharnés, même lorsqu'il était à terre. Ils l'ont massacré pour le massacrer (sic), avant de s'enfuir lâchement », indique une source judiciaire.
Les auteurs présumés du lynchage sont connus, pour certains, de la justice. Tous sont également connus dans le quartier. « Tristement », commente le gardien. « A chaque fois qu'il y a un problème ici, on peut être certain que dans 99 % des cas ils sont derrière. C'est un tout petit noyau, mais qui perturbe le quotidien des habitants. Sans semer la terreur, ils sont à l'origine d'incivilités, d'insultes. »
Vers une mise en examen
Il y a quelques mois, ce contexte avait conduit l'un des responsables de Seine Habitat, qui gère la plupart des logements de ce secteur, à écrire aux parents de ces jeunes. « J'ai attiré leur attention sur le comportement déviant de leurs enfants. Je les ai invités à se responsabiliser. Malheureusement, cela n'a rien donné. » Le bailleur social envisageait, depuis plusieurs semaines, l'expulsion de ces familles.
Après 48h de garde à vue, Marc, Philippe, Karim et Salim devraient être déférés cet après-midi au palais de justice. Un juge d'instruction devrait leur signifier leur mise en examen. José Gonzalvez Dos Santos est, lui, toujours dans un état grave au centre hospitalier universitaire de Rouen.
BAPTISTE LAUREAU