PCF

Chouette une nouvelle division dans un parti de gauche : le PCF

L'implosion du front anti-libéral: inévitable et favorable à Ségolène Royal

L'implosion du front anti-libéral, qui n'a pas pu se trouver un champion élyséen, poussant Marie-George Buffet (PCF) à annoncer en solo son départ en campagne, était inévitable et tend à dégager de l'espace pour Ségolène Royal, jugent des analystes et acteurs politiques.

"L'incapacité de la gauche extrême à se rassembler n'est pas une nouveauté", a observé François Rebsamen, numéro deux socialiste, en commentant auprès de l'AFP le détricotage du rassemblement des "non de gauche" à la constitution européenne. "Au PS, on a regardé ça avec intérêt, mais on connaissait la sortie".

"Tant que la question majeure n'aura pas été tranchée entre eux - faire la différence entre la gauche et la droite au deuxième tour des élections - ils ne pourront pas résoudre leurs problèmes", analyse le co-directeur de campagne de la candidate PS. Il relève aussi que dans le paysage de la gauche radicale, "autant il y a de personnalités, autant il y a de candidats potentiels !"

"On a avec le PCF de bonnes relations républicaines, on travaille avec lui dans les collectivités, on a fait des listes communes", glisse-t-il au passage. "Marie-George Buffet sait, elle, faire la différence entre Royal et Sarkozy".

Le politologue Jean-Luc Parodi n'a pas davantage été surpris par l'achoppement du mouvement, condamné dès qu'Olivier Besancenot s'en est éloigné, note-t-il.

Point de vue partagé par le sénateur PS Jean-Luc Mélenchon dont l'association, "Pour une République sociale", a participé aux collectifs anti-libéraux. "Il ne faut pas se tromper de responsables", lance-t-il à ceux qui imputent l'échec au PCF. "Le rassemblement de +l'autre gauche+ a commencé à s'effriter avec le départ de Besancenot et de José Bové".

M. Parodi note qu'on y trouvait "des courants trotskistes qui, avec l'effrondrement du pôle communiste, ont été en état de recueillir des bribes du message contestataire utopiste, mais sans accepter une ligne fondamentale de la Vème république: l'union de la gauche".

D'où le "clivage avec le PCF qui a un besoin vital d'alliance électorale pour avoir des députés, des conseillers régionaux et garder ce qui lui reste de mairies".

Dominique Reynié, professeur à Sciences po, qui publie en janvier "L'extrême gauche : moribonde ou renaissante ?" (PUF), met lui aussi l'accent sur "la très ancienne querelle fondamentale entre PCF et trotskistes".

"Dans le monde anti-libéral, le PCF est en situation historique de disparition électorale", selon lui. "En même temps, il reste avec ses militants, ses quelque 10.000 élus, la seule structure organisée et solide".

N'étant pas à même de "porter la régénération", les communistes sont allés la chercher en se rapprochant de "la gauche mouvementiste, altermondialiste". Mais celle-ci est bien "loin du logiciel du PCF", estime le politologue.

D'accord sur le caractère fatal de la désunion, ces observateurs diffèrent sur son impact pour la candidate socialiste.

Pour Dominique Reynié, elle y gagne, sans conteste: "Les leaders de la gauche ont tellement stigmatisé la droite et son champion UMP qu'on peut souhaiter bonne chance à ceux qui voudront convaincre que Sarkozy et Royal sont équivalents !", lance-t-il.

Mais pour Jean-Luc Mélenchon, il y a désormais "tout un secteur de la gauche qui ne se sent pas représenté". Il l'appelle "les désemparés, les désorientés". Autant de "voix qui risquent de manquer" à la championne socialiste. "Et si cette absence devait servir de prétexte pour aller chercher du côté des centristes, la catastrophe est certaine", juge-t-il.

Johanna a écrit:

Chouette une nouvelle division dans un parti de gauche : le PCF

Il faut que ça continue d'éclater à gauche ... dans ce cas, nous allons nous éclater !

Plus il y aura de candidats à gauche plus nous à droite on gagnera ...

Johanna a écrit:

Plus il y aura de candidats à gauche plus nous à droite on gagnera ...

C'est sur ! Qu'ils continue à s'entre-déchirer : c'est bon pour nous !!! (Quand on voit que, même au PS, les deux Bernard -Kouchner et Tapie- n'adhèrent pas à certaines choses qui se sont passées...)

Et Royal ne se reconnait pas dans le projet socialiste... ça sent le clash et le roussit ....

Johanna a écrit:

Et Royal ne se reconnait pas dans le projet socialiste... ça sent le clash et le roussit ....

J'ai trouvé ça sur le sujet... http://www.marianne2007.info/redaction/Royal-Hollande-les-diaboliques-de-la-gauche_a88.html?PHPSESSID=9fa029a84719fd90d6de8fc125a5171f

Vous ne devriez pas sous estimer la frustration des gens de gauches.
La rancoeur d'avoir voté à droite, d'avoir voté contre le pen, et de se retrouver avec un Sarko omnipresent depuis 5 ans, et ne se préoccupant que des electeurs perdus du FN.
Cela a créée, je crois, le besoin de lutter contre lui, l'envie de le faire echouer, pour avoir oublié que si il est à ce poste c'est grace au voies de gauche et non du FN.
et meme si la gauche perd, après la gueule de bois, elle se manifestera, et vous savez q'elle est bonne en manif!
N'oubliez pas non plus, les régionales, le referendum...........
Pour moi, les régionales ont été un signe fort, qui encore une fois n'a été pris en compte ni par Chirac, ni par Sarko.

tu ne devrais pas sous-estimer les gens de droite qui ont été frustré d'avoir un Chirac au pouvoir sans qu'il ait voullu faire les réformes nécessaires parce qu'il pensait que nous étions "frileux" au même titre que lui....(grosse erreur!) nous savons ne pas confondre un chirac d'un sarko...
Sache que nous saurons nous réunir pour faire voter sarko et que si par malchance Royal passait alors nous saurions nous venger nous aussi aux législatives...aux municipales ,aux cantonales....!!!

et il faut comprendre que chirac serait passé même sans les votes des gauchistes....puisqu'il avait deja au premier tour plus de voix que le pen...
et que de 16% le pen est tombé à 12%.....ce qui donnait 4% de voix supplémentaire à chirac...et ce qu'avec les voix chirac/le pen réunis!!

aline a écrit:

et il faut comprendre que chirac serait passé même sans les votes des gauchistes....puisqu'il avait deja au premier tour plus de voix que le pen...
et que de 16% le pen est tombé à 12%.....ce qui donnait 4% de voix supplémentaire à chirac...et ce qu'avec les voix chirac/le pen réunis!!

a force de médire, on tombe de haut.......