(encore) Un déjeuner avec Sarkozy

Citation :: Nicolas Sarkozy, qui reçoit une partie de la rédaction de LCI, à laquelle j'ai le plaisir d'être associé, nous raconte une anecdote qui fonde sa réflexion sur l'inflation: "Je suis allé au restaurant avec Cécilia et les enfants, et à la fin j'ai laissé 10 euros de pourboire. Mais je me suis demandé un instant si ce n'était pas trop peu. Or jamais je n'aurais laissé à l'époque 65 francs de pourboire! Avec l'euro, beaucoup de choses ont augmenté par la simple pratique."

Pour Sarkozy, l'euro n'est pas un problème: c'est l'usage de l'euro qui en est un. Il déplore que l'Europe soit la seule zone au monde où l'on a créé une monnaie sans l'utiliser, sans en faire un outil pour l'économie. Il accuse Jean-Claude Trichet, qu'il tient pour un imbécile, de ne pas jouer son rôle de gouverneur avec intelligence.

Sarkozy a de l'admiration pour Alan Greenspan, l'ancien patron de la Fed, la banque centrale des Etats-Unis. Il raconte que le "professeur" Greenspan lui avait confié qu'il n'y a pas de recette, que la meilleure politique monétaire est celle qui est valable pour la semaine prochaine.

"Le problème du monde, c'est de bien vivre la mondialisation, c'est la concurrence, poursuit Sarkozy. Or la concurrence tue l'inflation. Il n'y a donc plus de risque d'inflation. Et pourtant la BCE ne s'occupe que de l'inflation!" Le candidat UMP estime que cette analyse progresse en Europe, mais qu'elle n'y est pas encore majoritaire.

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