Les Verts accusent le PS de vouloir déstabiliser Voynet

Le PS et sa candidate commencent à énerver les Verts. Tandis que Dominique Voynet, forte du dépôt de ses parrainages, estime que la légitimité de sa candidature n'est plus à prouver, les déclarations, ou confidences récentes, de dirigeants socialistes annonçant son retrait et son ralliement à Ségolène Royal mettent leurs nerfs à vif.

Les Verts accusent le PS de vouloir déstabiliser Voynet Recyclage

LE MONDE a écrit:: Les propos de François Hollande, lundi 26 mars sur France Inter, les ont définitivement convaincus que le PS cherche à déstabiliser leur championne. Lundi, le premier secrétaire du PS a assuré qu'il avait proposé "un accord de gouvernement aux Verts et qu'ils l'avaient accepté". "Nous sommes encore en train de discuter des circonscriptions pour les législatives. Ça viendra", a-t-il ajouté, expliquant qu'il avait déjà obtenu du PRG et du MRC de "soutenir Ségolène Royal dès le premier tour".

Cette affirmation a fait bondir la secrétaire nationale Cécile Duflot. "C'est un mensonge. Il n'y a aucun accord signé car les discussions ont été interrompues voilà un mois et demi par le PS", a-t-elle lancé, lundi.

Les Verts avaient signifié, le 4 février, qu'ils n'accepteraient un accord qu'à condition qu'au moins deux points y soient inscrits : l'arrêt du réacteur nucléaire EPR et l'introduction de la proportionnelle avec garantie d'un groupe parlementaire. Le PS les avait trouvés trop gourmands. "On se reverra au soir du premier tour", avait alors expliqué Bruno Le Roux, secrétaire national.

RUMEUR INSISTANTE

Au local de la campagne, les proches de la candidate voient dans ce "coup de force" de M. Hollande la "tentation hégémonique" du PS. Ils rappellent que de nombreux élus de gauche leur avaient fait état de "chantage" au parrainage de la part des directions locales socialistes.

Ils soulignent encore que la rumeur insistante sur le retrait de Mme Voynet n'est pas "anodine". L'entourage de Mme Royal glissait ces derniers jours que certains élus Verts pourraient rejoindre leur candidate, citant notamment Noël Mamère.

Le député de la Gironde dément. Ses critiques sur la campagne de son "amie" seraient presque oubliées. "Dominique a encore une carte à jouer dans ce pays. Si j'abandonnais le bateau, je contribuerais à donner l'estocade aux Verts, qui n'ont pas besoin de ça", assure-t-il.

Pour le député, ces "bruits" ne sont que le signe d'un affolement des socialistes. "Ils s'inquiètent du score de Bayrou et veulent manger leurs partenaires pour être plus gros au premier tour. Mais c'est un mauvais calcul. Ils auront besoin des voix écologistes pour gagner", prétend M. Mamère.

Quant à la candidate, elle explique que l'idée même de son retrait "ne fait pas partie de (son) paysage mental". "On a vécu depuis le début de la campagne sous la pression d'abord de la candidature Hulot, puis de celle de José Bové. Maintenant, c'est celle d'un retrait imaginé. Mais j'ai bien l'intention de me battre jusqu'au soir du premier tour", martèle-t-elle. Et les sondages, qui la donnent entre 0,5 % et 1 %, ne l'impressionnent pas : "Ils ne correspondent pas à la réalité que je vois sur le terrain", analyse la sénatrice de la Seine-Saint-Denis.

Les discussions pour "la recherche d'un accord" avec le PS, ce sera pour "plus tard". Le 23 avril au soir.

Le PS use de pratiques pas très claires et pas très sympathiques envers ses amis, les Verts, afin que ceux-ci se joignent dans une grande coalition. Je pense réellement que les Verts ont tout à perdre s'ils s'allient avec le PS qui bafouera l'écologie comme ce fut le cas sous l'ère Jospin !

Invité

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