ump03 Conseiller
Nombre de messages : 1154 Age : 32 Localisation : Vichy (03) Personnage politique préféré : Nicolas Sarkozy, Valery Giscard d'Estaing, Claude Malhuret. Date d'inscription : 25/12/2006
| Sujet: Le candidat UDF agace les chefs d'entreprise. Ven 6 Avr - 10:23:48 | |
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François Bayrou suggère que les PDG démissionnent quand ils sont mis en examen. « QUAND on pense qu'un patron peut être condamné au pénal pour ne pas avoir obligé ses ouvriers à porter leur casque, franchement, le contraindre à démissionner s'il est mis en examen... On n'aurait plus grand monde pour accepter de diriger nos entreprises ! ». Les déclarations de François Bayrou à Libération suscitent des commentaires agacés chez les chefs d'entreprise, qui y voient une « forme de démagogie ». À la question de savoir s'il est favorable à ce que des PDG mis en examen démissionnent, comme le font les ministres, le candidat UDF répond « oui, plutôt oui », même s'il n'est « pas en faveur d'une loi » et que ce sujet doive relever « de l'ordre de la pratique, de l'éthique ». Aujourd'hui, plusieurs grands patrons sont mis en examen : outre Christophe de Margerie (Total), il y a Daniel Bouton (Société générale), Pierre Blayau (Geodis) ou encore Claude Bébéar et Henri de Castries (Axa). En fait, dans la plupart des cas, ils ne sont personnellement coupables de rien : ce sont leurs entreprises qui sont visées à travers eux. D'ailleurs, leur conseil d'administration puis l'assemblée générale des actionnaires, les deux principaux lieux de la démocratie d'entreprise, leur ont apporté un soutien sans équivoque. Présomption d'innocence Au Medef, on rappelle que « Laurence Parisot a toujours été très attachée au respect de la présomption d'innocence ». D'autant que, dans les affaires financières, les instructions sont particulièrement longues. Toute démission préventive pourrait donc ruiner, souvent pour rien, des carrières. Plus pragmatique, un autre patron voit dans l'instauration de telles pratiques un vrai risque pour les entreprises : « Imaginez qu'un concurrent diffuse de fausses informations pour mettre en examen un patron, et que celui-ci soit contraint de démissionner : cela pourrait entraîner une chute du cours de Bourse et faciliter un raid hostile juste derrière... » Pour la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) le problème est plus grave encore : « Le chef d'entreprise est de plus en plus exposé au plan judiciaire, rappelle son secrétaire général, Jean-Eudes du Mesnil. Le droit du travail le conduit de plus en plus souvent au pénal. » Pour la CGPME, la vraie question serait donc de s'interroger plutôt sur la façon de mieux protéger les chefs d'entreprise. | |
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