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 François Bayrou, le candidat social-démocrate

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deniserp
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MessageSujet: François Bayrou, le candidat social-démocrate   François Bayrou, le candidat social-démocrate EmptyDim 15 Avr - 23:40:58

Citation :
François Bayrou, le candidat social-démocrate
par Ronny Ktorza, le 11/04/07

Analyse du programme électoral 2007 de François Bayrou :


François Bayrou est le « troisième homme » de cette campagne. Pour beaucoup d’analystes politiques, il serait le seul capable de titiller le couple Sarkozy/Royal. Il incarnerait ainsi une certaine « fraîcheur idéologique » rompant avec l’immobilisme de l’« UMPS ».

Pourtant, un simple coup d’œil à ses déclarations et à son projet présidentiel suffit à l’apparenter à un candidat de la social-démocratie, c’est-à-dire à un candidat de la stagnation, voire de la socialisation rampante. Il est difficile de discerner ne serait-ce qu’un embryon d’idéologie libérale dans le brumeux programme de François Bayrou.


- Fiscalité :

Il est le candidat du maintien du niveau des prélèvements obligatoires. De même, il s’oppose à un renforcement du dispositif du « bouclier fiscal » mis en place par l’actuel gouvernement. Ainsi, il ne voit aucun problème à ce qu’un contribuable puisse avoir à payer plus de 50% de ses revenus sous forme d’ISF (et cela sans même compter les charges sociales qui s’ajoutent à ce taux déjà spoliateur).
Le candidat centriste propose l’instauration d’une taxe carbone (éludant le fait qu’elle entraînera un doublement des prix du carburant d’ici 2050, ce qui pénalisera, comme toujours, les plus démunis).

Néanmoins, il reconnaît que le niveau des charges sociales pesant sur le travail est excessif, puisqu’il propose un dispositif d’heures supplémentaires payées 35% de plus, sans que cela soit plus coûteux pour l’entreprise. Ainsi, sans le dire, il propose un allégement de charges sociales sur les heures supplémentaires en rendant au travailleur les fruits de son travail actuellement captés par la sécurité sociale.

De plus, il propose une exonération des droits de succession… mais se limitant à seulement 200 000 €. Vu la hausse de l’immobilier et des terres, ce montant est bien entendu trop faible. De nombreuses entreprises ou exploitations agricoles familiales continueront donc à être démantelées si monsieur Bayrou est élu. Pour lui qui se pose en grand défenseur des petites entreprises et de l’agriculture française, il y a là encore une incohérence entre la posture et les propositions concrètes.

Bref, ce « grand réformateur » a un vrai projet en matière fiscale. Dommage qu’il aille dans une direction si néfaste !

- Education :

En matière d’éducation, il se déclare opposé à l’assouplissement de la carte scolaire que ses rivaux, Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Le Pen et Ségolène Royal veulent voir remise en cause. Heureusement, il ne se désintéresse guère de la jeunesse. Ainsi, prône-t-il l’instauration d’un service civique universel obligatoire de six mois, un joli dispositif au parfum autoritariste qui fera perdre six mois de leur vie aux jeunes !

A son crédit, on peut noter qu’il a quelques bonnes intuitions lorsqu’il propose plus d’autonomie dans l’éducation sur les plans de la pédagogie des équipes enseignantes et de la gestion des universités. Malheureusement, l’autonomie sans libre choix des étudiants et sans responsabilisation des acteurs du monde de l’éducation est un non-sens. Les écoles seront plus adaptées aux différences de capacités et d’aspirations des étudiants lorsque les étudiants auront pleinement le choix de leur école.

L’Education nationale française nous affiche des résultats calamiteux à tous les niveaux, avec un taux d’alphabétisation qui chute d’années en années, pendant que le taux de chômage des jeunes augmente dramatiquement. Le candidat Bayrou ne proposant que des réformettes à la marge ne semble donc pas avoir conscience de l’ampleur du problème et de l’unique solution crédible : la totale concurrence entre les écoles, assortie d’une autonomie totale des établissements et d’une subvention qui irait non plus aux établissements mais aux élèves.

- Logement :

Sans doute la plus mauvaise partie du programme de François Bayrou est celle concernant le logement. Tout le monde est conscient de la crise du logement en France. Les prix augmentent très vite, de plus en plus de personnes sont en grandes difficultés pour se loger. Et que propose-t-il ?

Sur le plan de la construction, il propose de créer 20 000 logements « hyper-sociaux » par an et d'imposer des logements sociaux dans tous les grands programmes de construction, à hauteur de 25% de la surface construite. L'application de la loi SRU serait imposée en confiant aux préfets les permis de construire dans les villes qui refusent de construire les logements sociaux. La France n’a pourtant pas besoin de plus de logements « hyper-sociaux ». En effet, la moyenne des revenus dans les logements sociaux actuels est identique à celle des français dans le parc privé, c'est-à-dire que sous couvert de solidarité, on héberge dans des logements dits « sociaux » des gens aux revenus supérieurs au revenu moyen des français. Il conviendrait donc de réparer cette injustice, et on aurait des logements libres pour les vrais nécessiteux. D’autre part, si le logement est si cher en France, cela est totalement lié aux réglementations qui limitent la construction. Très peu de terrains sont déclarées « constructibles » par l’Etat. Dès lors, en limitant l’offre de logement, il n’est pas étonnant de voir des prix monter en flèche et des personnes avec de plus en plus grandes difficultés. Une action réellement sociale serait donc de supprimer les interdictions de constructions qui mettent tant de Français à la rue.

Sur le plan du marché locatif, François Bayrou propose de remplacer d’autorité les cautions et dépôts de garantie par un système d’assurance mutuelle. C’est bien connu : la collectivisation des responsabilités est la solution à tous les problèmes. Comment se fait-il que le candidat Bayrou n’observe pas que dans les pays voisins qui n’ont pas de lois « anti-propriétaires », le montant des cautions est faible, voire nul ? En effet, à surprotéger le locataire au détriment du propriétaire, ce dernier cherche logiquement à se sur-protéger du sur-risque que représente le locataire. Dès lors, les propriétaires français demandent des cautions valant 3 fois le montant du loyer et des revenus allant jusqu’à 4 fois le revenu, et cela dans l’heureux cas où le propriétaire ne décide pas finalement d’abandonner le marché locatif, car pas assez rentable et trop risqué du fait de l’empilement de toutes ces lois.

Bref, le candidat Bayrou veut continuer à aller dans le sens d’encore plus de collectivisation des logements et des responsabilités. Il poursuit donc la meilleure stratégie pour augmenter le nombre de mal-logés et de sans abris.

- Dette de l'Etat et finances publiques :

Bayrou se prétend fortement préoccupé par la dette publique qu’il souhaite voir résorbée. Mais pourquoi, dans ce cas, s’être opposé à la proposition de loi, déposée par Michel Hunault, député de Loire-Atlantique, le 1er août 2005, qui visait à permettre le retour à l’équilibre budgétaire ? Comment compte-t-il réduire la dette, sans avoir un excédent budgétaire ? Son souci des générations futures qui devront porter le poids de cette dette n’est-il donc qu'une façade ?

On ne peut que le féliciter lorsqu’il dénonce des budgets de fonctionnement en déficit qu’il propose d’interdire… sauf en période de récession, dans la pure tradition keynésienne. La politique keynésienne est ce qui a conduit à la grande crise du milieu des années 1970, l’apparition du phénomène nouveau du chômage de masse et qui a figé le Japon, pourtant « meilleur » élève mondial du keynésianisme pendant plus de 15 ans.

Sur la dette comme sur les finances publiques, la « révolution » bayrouiste ne mérite pas son nom.


- Mondialisation :

Sur le plan du commerce international, M. Bayrou défend les principes d’« équité » et de « réciprocité ». Ces principes semblent bien vagues, ils auront du mal à définir une politique cohérente.

Nous savions que M. Bayrou se voulait proche du monde agricole. Il est donc tout naturel qu’il s’engage sur le terrain de la Politique Agricole Commune. La PAC est fortement décriée, puisqu’elle consomme la moitié du budget européen pour 2% de ses habitants, et aussi parce qu’elle est source de concurrence déloyale vis-à-vis des paysans du tiers monde. De plus, la PAC a quasiment fonctionnarisé l’agriculture en Europe, puisque c’est désormais la bureaucratie européenne qui dit à chaque agriculteur ce qu’il doit produire. La planification à l’échelle de l’Europe ne semblait sans doute pas assez ambitieuse, voilà que M. Bayrou propose ni plus ni moins qu’une PAC mondiale !

Au moins, cela fera des bonnes places pour des fonctionnaires internationaux qui auront de quoi justifier leurs salaires scandaleux pendant que des fermiers du tiers monde continueront de végéter sous le seuil de pauvreté.

- Europe :

En européiste convaincu, Bayrou veut créer un grand Etat Européen disposant d’une gouvernance économique, de politiques fiscales harmonisées dans lequel sera reconnue la « spécificité de nos services publics ». Ainsi, il nous propose un super-Etat européen auquel il ne sera plus possible d’échapper à moins de s'expatrier sur un autre continent.

Ainsi, en grand partisan du dialogue retrouvé entre le citoyen et le politique, M. Bayrou pense sans doute que plus un échelon politique est éloigné des citoyens, plus les politiciens de ce niveau seront à l’écoute des citoyens. Permettez-nous d’en douter, monsieur Bayrou. Un super-Etat Européen fera la joie de tous les politiciens en mal de réceptions, de petits fours et d’un pouvoir supplémentaire sur les citoyens dont chaque voix comptera encore moins.

Si il y a bien un seul domaine dans lequel on ne peut pas reprocher à M. Bayrou de ne pas être cohérent, c’est bien celui de l’Europe. Il avait ardemment défendu le Traité instituant une Constitution européenne, en lequel il voyait un excellent rempart contre la « mondialisation libérale » et une alternative à « l’ultra-libéralisme américain et chinois ». Nos amis étatsuniens, pays où l’Etat-Providence ne cesse de s’accroître, et chinois seraient ravis d’apprendre qu’ils vivent dans un régime de liberté…


En bref

François Bayrou se présente comme le candidat de la « politique autrement », ni droite, ni gauche.

Pourtant, nous avons pu le juger à l’œuvre lorsqu’il était aux rennes du ministère de l’Education et a alors donné les clés du ministère aux syndicats, au détriment des élèves.

Le positionnement politique de François Bayrou est en réalité social-démocrate et sa posture est celle du consensus mou, à l'exception de quelques thèmes comme la mise à plat des régimes spéciaux ou la libéralisation des heures supplémentaires.

Son positionnement marketing est logique pour se faire une place entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Maintenant, lorsque l’on creuse un peu, on lui découvre certes quelques bonnes intuitions, malheureusement rarement poussées très loin en terme de propositions concrètes, mais surtout une énorme tendance à l'immobilisme et à la démagogie. François Bayrou se veut être un homme du peuple, mais on comprend rapidement qu’il souhaite de grandes institutions, toujours plus éloignées des citoyens. Quand il dit se soucier des générations futures, il doit sans doute parler des générations futures de politiciens. Avec toutes les organisations européennes et mondiales qu’il nous propose et le néant concernant les nécessaires réformes intérieures, il y aura en effet beaucoup de travail pour les politiciens des générations futures.

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