Elections palestiniennes : victoire du Hamas

Le Hamas provoque un séisme en écrasant le Fatah aux législatives palestiniennes
2006-01-26 21:10:02
RAMALLAH (AFP)


Le Hamas s'est imposé jeudi comme le grand vainqueur des élections législatives palestiniennes en écrasant le Hamas, le parti au pouvoir, un triomphe accompagné d'un concert d'appels internationaux au mouvement radical pour qu'il renonce à la violence.L'événement

Sur les 132 sièges du Conseil législatif (CLP, Parlement), le Hamas en a remporté 76 contre 43 pour le Fatah, qui dominait le CLP sortant, élu en 1996, a annoncé le président de la Commission électorale, Hanna Nasser.

Le Hamas jouira ainsi d'une confortable majorité au Parlement qui lui permettra de former le prochain gouvernement, s'il le décide, sans avoir à s'appuyer sur d'autres formations.

Les 13 autres sièges sont allés à des partis de moindre importance ou à des indépendants. Le taux de participation au scrutin, qui a eu lieu mercredi, s'est établi à 77%.

Cette victoire retentissante a porté un coup terrible au Fatah, dont plusieurs de ses cadres, comme Jibril Rajoub, Qaddoura Farès ou Hatem Abdelkader ont été battus dans leurs circonscriptions.


Avant même l'annonce des résultats officiels, le Premier ministre, Ahmad Qoreï, a annoncé sa démission, ouvrant la voie à la formation d'un nouveau cabinet par une personnalité du Hamas, comme le souhaite le leader palestinien Mahmoud Abbas, qui a appelé au "respect" du choix du peuple.

"Le président Abbas va charger le Hamas de former le gouvernement, auquel le Fatah ne participera pas", a déclaré à l'AFP le négociateur palestinien en chef, Saëb Erakat.

Le Hamas est toutefois resté flou sur ses intentions quant à la formation du gouvernement, se disant simplement prêt à "travailler" avec le Fatah. "Nous commencerons très prochainement d'intenses consultations avec le président Abou Mazen, les frères du Fatah et les autres groupes palestiniens pour nous entendre sur la nature du partenariat politique de la prochaine étape", a dit le chef de file du groupe, Ismaïl Haniyeh.

"Le problème principal c'est l'occupation sioniste et la poursuite des agressions contre notre peuple", a-t-il dit à des journalistes en affirmant que son mouvement poursuivrait sa "résistance" contre Israël.

La victoire du Hamas a été accueillie avec un déferlement de drapeaux verts, couleurs du mouvement, lors de rassemblements organisés dans les villes de Cisjordanie et dans la bande de Gaza.


A Ramallah, des sympathisants du groupe ont investi le siège du CLP, baissant le drapeau palestinien du toit du bâtiment et hissant la bannière verte du mouvement à sa place.

Israël, pour qui le Hamas est responsable de dizaines d'attentats meurtriers, ainsi que les pays occidentaux ont de leur côté réservé un accueil frais à la victoire du mouvement, estimant que tout dialogue avec la formation radicale était conditionné par son rejet de la violence.

La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a pressé l'Union Européenne de faire preuve d'une tolérance zéro vis-à-vis d'un cabinet palestinien sous la direction du Hamas, qui selon elle serait un "gouvernement terroriste".

Le président américain, George W. Bush, a pour sa part affirmé que le Hamas devait renoncer à vouloir la destruction d'Israël.

"Si vous avez la destruction d'Israël dans votre programme, vous n'êtes pas un partenaire pour la paix", a déclaré M. Bush, dont le pays considère le Hamas comme une organisation terroriste.

"Il est important que la Hamas comprenne (...) qu'il doit décider entre la voie de la démocratie et la voie de la violence", a renchéri le Premier ministre britannique Tony Blair.

L'UE, principal donateur de l'Autorité palestinienne, a pour sa part indiqué qu'elle jugerait le Hamas selon sa contribution au processus de paix après son entrée au Parlement.

"Nous jugerons tout gouvernement et tout parlement palestiniens sur sa contribution au processus de paix, sur la reconnaissance d'Israël et sur la +théorie des deux Etats+ devant aboutir à la reconnaissance d'un Etat palestinien", a déclaré le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel, président en exercice de l'UE.

Moscou a demandé au Hamas d'accepter un "règlement pacifique" alors que le Premier ministre français, Dominique de Villepin, a exprimé son "inquiétude" après la victoire du mouvement.

© AFP.

ça promet de bonne chose pour la démocratie et le terrorisme !! Faites que cela ne dégénere pas!!

hamas créé par Israel pour contrebalancer le Fatah d'Arafat

A mon humble avis , c'est encore le petit peuple palestinien qui va encore le plus souffrir dans cette affaire. Et à mon humble avis , le Hamas ne va pas tenir bien longtemps !

Quel horreur, ca va encore être un nid de talibans terroristes.

Je passe sur les remarques paranos d'agentlo.
Plus sérieusement, c'est une très mauvaise nouvelle qui, d'après moi, entrainera par réaction une victoire du Likoud de Benjamin Netanyahu aux législatives israéliennes.(et ça, ça n'est pas forcément mauvais!)
Plus globalement, en politique étrangère, cela fait longtemps que, personellement, je pense que les néo-conservateurs, quoiqu'en pensent nos élites, ont raison. Le monde, depuis la chute du mur de Berlin est devenu un village et il serait temps de comprendre qu'il ne faut plus soutenir des pouvoirs terroristes au nom de la sacro-sainte souveraineté nationale. Oui, ça en amusera quelques-uns mais l' "axe du Mal", ça existe! Et, bien sûr, il ne faut pas prendre "Mal" au sens religieux! D'ailleurs, de nombreux auteurs, que ce soit Sylvain Besson dans "La conquête de l'Occident" ou Thierry Wolton dans "La quatrième guerre mondiale" nous décrivent les méandres de cet ennemi multiforme d'un nouveau genre.
Pour ceux qui voudraient en savoir plus, je conseille la lecture de "le néo-conservatisme est un humanisme" du philosophe Yves Roucaute. A contre-courant du prêchi-prêcha des médias français.

Je pense que sur le long terme ce choix de l'AP sera positive ... Elle entrainera un mouvement d'évolution en Israel, dans l'AP, et dans le monde ... Par contre, il faut vite que la France BAISSE ses aides en direction de ce "pays"

Je pense qu'il faut prendre ce choix démocratique (et oui ...) comme il est et faire avec: un peu de REALpolitique ne fait pas de mal ...

De toute manière, le FATAH aussi était un parti terroriste !!!

Je suis désolé de vous dire qu'Agentlo est plutôt bien renseigné et qu'Israël a bien laissé se développer voire favorisé le Hamas dans ses premières années dans les territoires occupées dans les années 1987 et suivantes. Ils se sont rendus compte de leu erreur trop tard , mais le Hamas ne s'en est pris à Israël qu'à partir de 1993-1994.

Dans cette affaire, Israël a fait la même erreur que les USA en Afghanistan quand les USA ont favorisé la croissance du mouvement taliban , ou encore beaucoup plus tôt quand ils ont favorisé l'actuelle famille reigante en Arabie Saoudite , laquelle famille proche des islamistes wahabittes est responsable des problèmes actuels d'islamisme dans le monde entier.

Il n'y a pas de bons islamistes , qu'on se le dise !

En attendant, l'incertitude est complète dans cette région du monde avec l'élection démocratique d'un mouvement considéré comme terroriste par les USA et l'UE et qui a dans sa charte fondatrice l'anéantissement d'Israël par le djihad comme seul objectif !

Citation :

En attendant, l'incertitude est complète dans cette région du monde avec l'élection démocratique d'un mouvement considéré comme terroriste par les USA et l'UE et qui a dans sa charte fondatrice l'anéantissement d'Israël par le djihad comme seul objectif

Ils vont changer de ligne de conduite ... Je pense que le HAMAS va connaitre une scission entre deux courants: d'une part, celui intégriste, qui promeut la guerre terroriste de base; et d'autre part, les réformateurs qui vont s'éloigner de cette optique précèdente ...
Je pense qu'il vaut mieux attendre pour juger de ce "retournement" et voir les conséquences ...

Citation :

Dans cette affaire, Israël a fait la même erreur que les USA en Afghanistan quand les USA ont favorisé la croissance du mouvement taliban , ou encore beaucoup plus tôt quand ils ont favorisé l'actuelle famille reigante en Arabie Saoudite , laquelle famille proche des islamistes wahabittes est responsable des problèmes actuels d'islamisme dans le monde entier

C'est cela la REALpolitique ... Et cela fonctionne, que vous le vouliez ou non !!!

vendredi 27 janvier 2006, 20h06
Jacques Chirac souhaite que le Hamas fasse "le choix de la paix"


PARIS (Reuters) - Le président Jacques Chirac appelle le Hamas à faire "le choix de la paix", ce qui permettra au nouveau pouvoir palestinien de poursuivre des relations avec l'Union européenne.

"Au lendemain des élections démocratiques", a déclaré le chef de l'Etat français lors d'un entretien avec l'émir du Qatar cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, "la France souhaite que le prochain gouvernement palestinien fasse le choix de la paix, qui passe par la renonciation à la violence, la reconnaissance d'Israël et le respect des accords internationaux".

"C'est ainsi également que pourront s'établir les relations avec l'Union européenne", a ajouté Jacques Chirac, cité par le porte-parole de l'Elysée, Jérôme Bonnafont.

Il a informé l'émir du Qatar que les Européens et le quartet allaient se concerter à nouveau sur cette question.

Alleluia!
On peut aussi souhaiter que Ben Laden succède à l'abbé Pierre!

Jamais de la vie !! Mais comment aussi expliquer que Arafat et boutefflika ont pu se faire soigner en France ? Cette dernière a toujours eu un petit faible pour les terroristes on dirait !!

Revenons-en à la raison et à la diplomatie. Les Palestiniens ont fait le choix du Hamas. Dans peu de temps, les Israéliens se donneront un nouveau gouvernement. La France doit continuer d'oeuvrer en faveur de la paix et de la stabilité internationale. Il faut nous en tenir à la feuille de route et ne sombrer dans aucun excès. Ne mettons pas de l'huile sur le feu.

Ne soyons pas non plus, comme d'habitude, d'un angélisme coupable! Il ne servira à rien après d'aller brandir la menace nucléaire (complètement inappropriée, d'ailleurs contre un ennemi géographiquement dispersé).
Les Américains, eux, ont d'emblée touché au nerf de la guerre en manaçant l'arrêt de leur aide financière à l'autorité palestinienne si le Hamas ne renonce pas publiquement à sa branche terroriste.
Même sans être "déclinologue", la comparaison des 2 réactions ne plaide pas vraiment en notre faveur!

Israel n'aura pas de contacts avec un gouvernement du Hamas

Source Presse Canadienne

Le premier ministre israélien par intérim Ehoud Olmert, qui s'est entretenu avec plusieurs dirigeants dont le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, leur a déclaré que l'Etat hébreu n'aurait pas de contacts avec un gouvernement palestinien composé de députés du Hamas.

Ehoud Olmert a notamment discuté avec le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah de Jordanie.

M. Olmert a rappelé à ses interlocuteurs la position israélienne sur le Hamas: le mouvement islamiste doit déposer les armes, abroger sa charte appellant à la destruction de l'Etat hébreu et accepter tous les accords que l'autorité palestinienne a signés avec IsraJel.

Le chef de gouvernement par intérim, à ce poste depuis l'hémorragie cérébrale qui a frappé Ariel Sharon le 4 janvier, n'a pas encore décidé si IsraJel interromprait les versements d'argent à l'Autorité palestinienne. Le transfert de ces fonds, provenant de taxes et des douanes, est normalement prévu mercredi.
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Pour votre info.

Thierry

Merci, vega, pour cette info.
Une fois de plus, bravo à Israel, seule démocratie de la région, je le rappelle, pour son courage.

pgt a écrit:

Merci, vega, pour cette info.
Une fois de plus, bravo à Israel, seule démocratie de la région, je le rappelle, pour son courage.

Israël, pour moi n'a aucune légitimité territoriale, ses pratiques envers le peuple de Palestine s'apparente à celle des Nazis qui nommaient la résistance Française des "Terroristes".

Et comme vous aimez les infos "démocratiques" en voici une autre !

Israël appelle à la non-reconnaissance d'un gouvernement du Hamas

TEL AVIV (PC) - La ministre israélienne des Affaires étrangères par intérim, Tzipi Livni, appelle la communauté internationale à ne pas légitimer un gouvernement palestinien qui serait conduit par le Hamas.

Devant la presse ce matin (vendredi), la patronne de la diplomatie israélienne a ajouté qu'avec la victoire électorale du Hamas, les Palestiniens avaient claqué la porte ouverte par le retrait israélien de la Bande de Gaza, l'été dernier.

Hier (jeudi), un haut responsable du Hamas a exclu des négociations avec Israël et rejeté l'appel du président des Etats-Unis, George W. Bush, qui exhortait le Hamas à renoncer à son objectif de destruction de l'Etat hébreu.

Plus tôt en journée, à Ottawa, le premier ministre désigné du Canada, Stephen Harper, a laissé entendre qu'il ne reconnaîtrait pas un gouvernement palestinien dirigé par le Hamas, à moins que ce dernier dise non au terrorisme. Il a ajouté avoir toujours maintenu qu'il soutenait un Etat israélien en sécurité et une Palestine démocratique, ajoutant que pour qu'un pays soit réellement démocratique, ce pays doit renoncer à tout recours au terrorisme.

D'après les résultats portant sur 95 pour cent des votes, le Hamas a remporté 76 des 132 sièges du Conseil législatif palestinien au scrutin d'avant-hier (mercredi).

Source La Presse Canadienne, 2006

UE: les 25 discutent de leur position face au Hamas

BRUXELLES (AFP) - Les ministres européens des Affaires étrangères s'attaquent lundi au casse-tête de l'attitude à adopter face au Hamas, après le triomphe aux élections palestiniennes de ce mouvement inscrit sur la liste des groupes terroristes de l'Union européenne.

Dès la confirmation de la victoire du Hamas jeudi, les 25, qui constituent le principal soutien financier de l'Autorité palestinienne, ont appelé le mouvement radical palestinien à renoncer à la violence et à reconnaître l'Etat d'Israël, rappelant ainsi leur position traditionnelle face à un mouvement qui a été à l'origine de nombreuses attaques-suicides contre Israël.

Jeudi soir, l'UE s'est dit "prête à poursuivre son soutien au développement économique palestinien et à l'instauration d'un Etat démocratique", tout en demandant au nouveau parlement palestinien de soutenir "la formation d'un gouvernement désireux de mettre fin à la violence" et "de négocier une sortie au conflit israélo-palestinien".

C'est cette position - poursuite du soutien financier conditionné à un renoncement à la violence - que les 25 devraient reprendre lundi à Bruxelles, puis lundi soir à la réunion à Londres du Quartette sur le Proche-Orient (UE, Etats-Unis, Russie, Onu), a expliqué un diplomate européen.

Dans un entretien avec le journal Le Monde, Javier Solana, Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, a estimé samedi qu'il "serait difficile d'avoir des contacts de haut niveau, impossible même d'avoir des contacts politiques" avec le Hamas. "L'espoir de tout le monde est que l'obligation d'agir, de s'inscrire dans un processus politique aura des effets positifs sur le Hamas", a ajouté M. Solana.

En attendant de connaître la composition du gouvernement palestinien, les 25 "gardent comme interlocuteur le président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas et le gouvernement sortant qui va continuer à expédier les affaires courantes", a expliqué le diplomate européen. Conformément à cette position, la chancelière allemande Angela Merkel, partie en visite de deux jours au Proche-Orient prévue avant les élections palestiniennes, ne rencontrera côté palestinien aucun responsable du Hamas, seulement le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, lundi à Ramallah.

Au-delà de la position purement politique à adopter envers de futurs membres du gouvernement palestinien issus du Hamas, les 25 devront décider concrètement que faire des quelque 500 millions d'euros d'aide que l'Europe accorde globalement, chaque année, aux Palestiniens depuis 2003. Un porte-parole de la Commission européenne a souligné vendredi que la question de la poursuite de cette aide se posait à tous les donateurs, pas seulement à l'UE.

Plusieurs analystes ont néanmoins estimé que les Européens pourraient utiliser ce soutien financier pour faire pression sur le Hamas et le pousser à abandonner ses objectifs les plus guerriers, à commencer par l'objectif proclamé de détruire Israël.


Vous en pensez quoi? Moi je préfère "protéger" les Israéliens du Hamas.

Mahmoud Abbas déterminé à rester à la tête de l'Autorité palestinienne


Mahmoud Abbas a annoncé, lundi 30 janvier, qu'il resterait à la tête de l'Autorité palestinienne jusqu'à la fin de son mandat en 2009 malgré la défaite de son parti, le Fatah, aux élections législatives face au mouvement radical Hamas. Il a également indiqué qu'il s'entretiendrait "dans les deux semaines qui viennent" avec le Hamas de la formation d'un nouveau gouvernement. Il a rappelé qu'il avait été élu il y a un an "sur la base d'une politique claire et spécifique. Je continuerai à travailler à la mise en œuvre de cette politique et je ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit qui m'empêche de rester (au pouvoir) pendant les trois ans à venir". "Je rencontrerai certainement la direction du Hamas pour former le prochain cabinet. Cela pourrait avoir lieu dans pas plus de deux semaines".
[..................)

Pour lire la suite et compulser cette édition spéciale du Journal Le Monde, cliquez : ICI

Thierry

ce serait bien que l'intervention du président palestinien soit entendue et prise en compte, pour que le territoire d'Israel soit reconnu et que le peuple ait un second souffle.

Proche-Orient: Abbas va demander au Hamas de reconnaître Israël

LE CAIRE (AFP) - Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas ne chargera le Hamas de former le gouvernement que si le groupe islamiste reconnaît Israël et renonce à la violence, a affirmé mercredi le chef des Renseignements égyptiens, Omar Souleiman.

"Le Hamas doit s'engager sur trois points" a déclaré M. Souleiman à la presse après une rencontre de M. Abbas avec le président égyptien Hosni Moubarak. "Un, stopper la violence. Deux, cela doit être une doctrine pour eux (les dirigeants du Hamas) d'être engagé par tous les accords signés avec Israël. Trois, ils doivent reconnaître Israël", a-t-il dit à la presse.

"S'ils ne font pas cela, Abou Mazen (Abbas) ne leur demandera pas de former le gouvernement. Abou Mazen formera (dans ce cas) le gouvernement avec d'autres parties", a dit le général Souleiman, qui assistait à cette réunion. Il s'agirait alors d'un gouvernement minoritaire, le Hamas ayant obtenu la majorité absolue des sièges du parlement.

Le général souleiman avait déjà rencontré le leader palestinien mardi soir, après son arrivée au Caire, en provenance d'Amman où il s'était entretenu dans la journée avec le roi Abdallah II. Le chef de la mission palestinienne auprès de la Ligue arabe, Mohammed Sobeih avait indiqué auparavant que M. Abbas allait rencontrer une délégation du Hamas comportant notamment le chef de file du groupe radical, Ismaïl Haniyeh, mais pas le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal.

"S'ils n'acceptent pas de prendre des engagements sur ces trois problèmes, personne ne traitera avec eux", a déclaré M. Souleiman, un négociateur clef entre l'Autorité palestinienne et les factions palestiniennes, dont le Hamas, ces dernières années. "Il est difficile de les convaincre de changer à 180 degrés. J'espère que cela va se produire", a encore estimé M. Souleiman. "Vous savez qu'ils sont très radicaux, et qu'il est difficile de les convaincre".

Parallèlement, la ministre israélienne des affaires étrangères, Tzipi Livni est arrivée en fin de matinée au Caire pour s'entretenir notamment avec le président Moubarak. Juste avant de gagner l'Egypte, pour son premier voyage à l'étranger depuis sa nomination, elle avait indiqué qu'Israël prendrait une décision "dans les prochains jours" sur le transfert des fonds dus à l'Autorité palestinienne qui a été gelé après la victoire électorale des islamistes du Hamas

Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Onu) a accordé lundi un délai de deux à trois mois au Hamas en acceptant de financer l'Autorité palestinienne jusqu'à la formation d'un gouvernement. Le mouvement intégriste devra cependant renoncer à la violence et reconnaître Israël s'il veut conserver l'aide internationale. Ces demandes avaient été immédiatement rejetés par un porte-parole du Hamas, un groupe islamiste proche des Frères Musulmans égyptiens.

Le Hamas a écrasé le Fatah aux élections législatives obtenant 76 sièges sur les 132 du Parlement contre 43 pour le parti de M. Abbas, qui a régné sans partage pendant une décennie sur les institutions de l'Autorité palestinienne. Elu en janvier 2005, M. Abbas a d'ores et déjà annoncé qu'il resterait à la tête de l'Autorité palestinienne jusqu'à la fin de son mandat en 2009.

emmanuel a écrit:

ce serait bien que l'intervention du président palestinien soit entendue et prise en compte, pour que le territoire d'Israel soit reconnu et que le peuple ait un second souffle.

Proche-Orient: Abbas va demander au Hamas de reconnaître Israël

LE CAIRE (AFP) - Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas ne chargera le Hamas de former le gouvernement que si le groupe islamiste reconnaît Israël et renonce à la violence, a affirmé mercredi le chef des Renseignements égyptiens, Omar Souleiman.

"Le Hamas doit s'engager sur trois points" a déclaré M. Souleiman à la presse après une rencontre de M. Abbas avec le président égyptien Hosni Moubarak. "Un, stopper la violence. Deux, cela doit être une doctrine pour eux (les dirigeants du Hamas) d'être engagé par tous les accords signés avec Israël. Trois, ils doivent reconnaître Israël", a-t-il dit à la presse.

"S'ils ne font pas cela, Abou Mazen (Abbas) ne leur demandera pas de former le gouvernement. Abou Mazen formera (dans ce cas) le gouvernement avec d'autres parties", a dit le général Souleiman, qui assistait à cette réunion. Il s'agirait alors d'un gouvernement minoritaire, le Hamas ayant obtenu la majorité absolue des sièges du parlement.

Le général souleiman avait déjà rencontré le leader palestinien mardi soir, après son arrivée au Caire, en provenance d'Amman où il s'était entretenu dans la journée avec le roi Abdallah II. Le chef de la mission palestinienne auprès de la Ligue arabe, Mohammed Sobeih avait indiqué auparavant que M. Abbas allait rencontrer une délégation du Hamas comportant notamment le chef de file du groupe radical, Ismaïl Haniyeh, mais pas le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal.

"S'ils n'acceptent pas de prendre des engagements sur ces trois problèmes, personne ne traitera avec eux", a déclaré M. Souleiman, un négociateur clef entre l'Autorité palestinienne et les factions palestiniennes, dont le Hamas, ces dernières années. "Il est difficile de les convaincre de changer à 180 degrés. J'espère que cela va se produire", a encore estimé M. Souleiman. "Vous savez qu'ils sont très radicaux, et qu'il est difficile de les convaincre".

Parallèlement, la ministre israélienne des affaires étrangères, Tzipi Livni est arrivée en fin de matinée au Caire pour s'entretenir notamment avec le président Moubarak. Juste avant de gagner l'Egypte, pour son premier voyage à l'étranger depuis sa nomination, elle avait indiqué qu'Israël prendrait une décision "dans les prochains jours" sur le transfert des fonds dus à l'Autorité palestinienne qui a été gelé après la victoire électorale des islamistes du Hamas

Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Onu) a accordé lundi un délai de deux à trois mois au Hamas en acceptant de financer l'Autorité palestinienne jusqu'à la formation d'un gouvernement. Le mouvement intégriste devra cependant renoncer à la violence et reconnaître Israël s'il veut conserver l'aide internationale. Ces demandes avaient été immédiatement rejetés par un porte-parole du Hamas, un groupe islamiste proche des Frères Musulmans égyptiens.

Le Hamas a écrasé le Fatah aux élections législatives obtenant 76 sièges sur les 132 du Parlement contre 43 pour le parti de M. Abbas, qui a régné sans partage pendant une décennie sur les institutions de l'Autorité palestinienne. Elu en janvier 2005, M. Abbas a d'ores et déjà annoncé qu'il resterait à la tête de l'Autorité palestinienne jusqu'à la fin de son mandat en 2009.

Rien empêchera le Hamas de former un gouvernement, et de virer Abbas de la tête du gouvernement Palestinien, si c'est nécessaire !

Thierry

Le Hamas s'apprête à nommer un Premier ministre palestinien


GAZA (Reuters) - Le mouvement islamique Hamas, vainqueur des élections palestiniennes du 25 janvier, a choisi l'un de ses représentants pour assumer les fonctions de Premier ministre, annonce un porte-parole du mouvement.


"Le Premier ministre sera un dirigeant du Hamas", a déclaré Mouchir al Masri. Il a ajouté que le mouvement avait fait un choix mais en refusant de le révéler.

Selon plusieurs sources proches des tractations, Ismaà¯l Haniyeh, qui a été tête de liste aux législatives, était l'un des favoris pour le poste de Premier ministre.


Le Hamas devrait entamer la semaine prochaine des négociations sur la formation d'un cabinet. Il espère persuader d'autres factions d'entrer dans un gouvernement d'union nationale.


Masri a déclaré que des consultations informelles avaient déjà eu lieu avec certains partis palestiniens mais que le choix du Hamas pour le poste de Premier ministre ne serait pas affecté par l'issue de ces discussions.


Israà«l et les Etats-Unis ont exclu de négocier avec le Hamas, qui est à l'origine de plus de 60 attentats suicides contre les Israéliens depuis le début de la seconde intifada en septembre 2000 mais s'est rallié à une trêve décrétée en mars.



Le président russe Vladimir Poutine a invité des dirigeants du Hamas à Moscou pour des entretiens.