Quand Ségolène imite Nicolas

Sécurité: Dominique Voynet dénonce les "slogans caricaturaux" de Ségolène Royal

Dominique Voynet, candidate à l'investiture des Verts pour la présidentielle, a dénoncé vendredi les "slogans caricaturaux" avancés par Ségolène Royal dans son discours sur la sécurité.

"On a le droit de parler de répression, de sécurité, mais on n'a pas le droit de balancer des slogans caricaturaux", a lancé Dominique Voynet sur Canal+.

"La gauche sait que les questions essentielles pour son électorat et pour la société française, se sont les questions sociales", a affirmé l'ancienne ministre de l'Environnement, qui a demandé de la "cohérence" sur les questions sociales.

Quant à la sécurité, "il faut se garder de tout amateurisme, de tout aventurisme sur ces questions", a-t-elle dit, avant de dénoncer les "solutions caricaturales" avancées par Ségolène Royal, "qui ne tiennent pas compte de la réalité concrète des quartiers".

La candidate socialiste "s'empresse de se positionner sur le terrain sur lequel cherchent à l'attirer les démagogues de tout poil et les populistes de la droite et notamment le ministre de l'Intérieur. Je pense que c'est une grossière erreur."

Un peu plus tôt, la porte-parole des Verts Cécile Duflot avait elle aussi critiqué les prises de position de Ségolène Royal. "Ce n'est pas en mettant des militaires à l'école qu'on va résoudre les problèmes de la société", a-t-elle dit sur LCI.

http://fr.news.yahoo.com/02062006/332/notre-dame-de-fer.html

Je pense que Ségo a eu entièrement raison de parler de la manière qu'elle l'a fait ! On pourra l'accuser de populisme, de prendre des voix à la droite nationale-socialiste (et oui, une grande partie de ceux qui votent FN est issue des classes sociales les plus "basses", comme les ouvriers ou les employés ...); mais j'estime qu'elle ne prend pas les choses par quatre chemins ! Elle dit les choses clairement, elle est assez proche de ce que pensent les français et de leurs attentes (c'est le plus important !) ... Je crois qu'elle fait des heureux au sein du PS car cela faisait bien longtemps qu'un personnage politique de la gauche n'avait pas tenu ce genre de discours ferme ! Une bonne partie de l'électorat de gauche en a marre je pense des humanistes à deux balles qui sortent de magnifiques discours, certes, mais qui sont trop laxistes et donc inutiles ...

Bref, Ségo gagne encore et encore des voix ... Et cela me fait plaisir à vrai dire : il faut qu'en 2007 nous ayons un second tour Ségo/Sarko !

Moi aussi ca me réjouit mais pas pour les mêmes raisons que toi. Elle est en train de couler toute la gauche et de la diviser encore plus, faisant rejaillir plein de querelles.

Vive Ségo!

-AigleVert-

Le FN est très porteur, on dirait! Tout le monde lui pique ses idées tôt ou tard. La relève le considérait comme un visionnaire, eh ben force est de constater qu'il n'a pas tort!

Royal se réjouit d'un «débat fracassant»

En visite dans le Nord, la candidate à l'investiture socialiste a constaté avec plaisir que ses thèses sur la sécurité étaient validées par les militants.

CE DÉPLACEMENT dans le Nord tombait vraiment à pic. Quarante-huit heures après ses déclarations chocs de Bondy, Ségolène Royal est venue y chercher l'onction du socialisme populaire. Et elle l'a trouvée, à Orchies, 8 500 habitants, capitale de la chicorée et première étape de sa journée nordiste.

A peine s'est-elle installée dans le bureau du maire pour boire un café qu'une dame l'interpelle. La cinquantaine pimpante, corsage à fleurs et lunettes dorées, Nelly Thieffry est adjointe au maire, socialiste, et aussi enseignante. Et c'est «au nom des enseignants» qu'elle est venue lui dire «merci !». On est bien loin des critiques virulentes des éléphants qui accusent Royal de courir derrière Nicolas Sarkozy. Les enseignants, explique Nelly avec de l'émotion dans la voix, ne savent plus quoi faire de «ces enfants de douze ans qui sont des tueurs» et ils «en ont marre de ne pas pouvoir tourner le dos aux élèves pour écrire au tableau sans risquer de recevoir un couteau».

«Je suis sur le terrain des gens qui souffrent»

Ségolène Royal en profite pour tester une à une auprès de Nelly les idées qu'elle a exposées à Bondy. «Avoir deux adultes par classe, c'est une bonne idée ?» «Ah oui, tout à fait !», approuve l'enseignante. Quant à ceux qui critiquent Royal, Nelly a sa petite idée. «Ce sont des gens qui parlent de ce qu'ils ne connaissent pas», qui ne sont pas «au quotidien, avec ces familles qui n'ont plus de valeurs, qui ne respectent rien». Ségolène Royal ne pouvait rêver plus belle démonstration.

Si besoin en était, cette enseignante l'aura renforcée dans sa conviction que son discours est celui qu'attendent les militants socialistes et surtout la gauche populaire, qui n'a peur ni de la mise sous tutelle des allocations familiales, ni des internats-relais pour les collégiens en rupture, ni de l'encadrement des jeunes délinquants dans un «système à dimension militaire». Premier fédéral du Nord, Gilles Pargneaux a vu dans les critiques des éléphants contre ces idées «un peu de parisianisme». Arlette, militante socialiste depuis quarante-quatre ans, arbore au revers de sa veste verte un autocollant Désirs d'avenir. Son mari, Georges, est communiste depuis son plus jeune âge. Mais cette fois, pour eux, c'est Ségolène, «parce qu'elle ose dire ce que la base pense». Comme une foule de «ségolistes», ils sont donc venus de Seclin pour la voir inaugurer la place du Général-de-Gaulle fraîchement réaménagée.

Salle comble aussi à la mairie, pour écouter son discours sans regrets ni remords. «Le débat est fracassant, comme disait François Mitterrand. C'est une bonne chose. N'ayons pas peur du débat», lance-t-elle tout sourire, comme si elle était bien contente d'entrer dans la bagarre. «J'entends dire : vous êtes sur le terrain de Sarkozy ! Non. Je suis avec les socialistes sur le terrain des gens qui souffrent. Et répondre à leur souffrance, c'est la mission des socialistes», assène-t-elle, estimant que «le candidat socialiste sera celui de la lutte contre la précarité et pour toutes les sécurités». Elle précise qu'elle souhaite «la mise sous tutelle des allocations familiales» alors que «Sarkozy les suspend pour les supprimer». «Nous avons le devoir d'avoir des idées neuves», prévient-elle, en soulignant que les solutions qu'elle propose «ont déjà fait leurs preuves». Rappelant qu'elle a été ministre de la Famille et de l'Enseignement, elle glisse : «Je sais de quoi je parle». Et prend aussi bien soin de répéter le mot «socialiste» à tout bout de champ et de conclure en dénonçant «la faillite de la droite».

Le plagiat de Ségolène en pire

L'«effet Ségo» n'inquiète pas les sarkozystes

Les proches de Sarkozy opposent la «posture» et la «conviction».

C'ÉTAIT LE 16 MAI dernier, à Paris : «Je connais une présidente de région qui n'est pas maladroite», mettait en garde Jean-Pierre Raffarin, devant un parterre de centristes et de giscardiens. Selon le sénateur de la Vienne, qui connaît bien celle qui lui a succédé à la tête de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal sera une sirène redoutable pour les voix du centre droit qui resteront réfractaires au présidentiable Sarkozy. «Quand elle s'affirme blairiste, elle parle à cette France-là», ajoutait-il, en se demandant qui serait, à droite, le berger de ces «bataillons qui ne sont pas les plus nombreux, mais sans lesquels la victoire à la présidentielle n'est pas possible ?».

«Conquérir le coeur de son électorat»

Ségolène Royal a apporté de l'eau au moulin de Raffarin. Elle n'a pas hésité à «braconner» sur les terres de Nicolas Sarkozy. A briser ainsi les tabous, à la manière du champion de l'UMP, la candidate à la candidature inquiète-t-elle les amis de Nicolas Sarkozy ? Peu, si l'on en croit Brice Hortefeux, le ministre délégué aux Collectivités territoriales : «C'est toute la différence entre une posture et une conviction : elle n'a jamais voté aucun budget et aucun texte sur la sécurité.»

Plus encore, selon lui, les propositions de Ségolène Royal présentent l'avantage de banaliser celles de Nicolas Sarkozy, souvent sujettes à polémiques : «Elle démontre que Nicolas Sarkozy est un responsable modéré et pragmatique.» Il y a peu, Nicolas Sarkozy se réjouissait même de voir Ségolène Royal réhabiliter l'autorité : «Cela me permettra bientôt d'être plus moderne qu'elle sur les moeurs !»

Le député UMP Edouard Courtial ironise : «J'ai fait circuler une pétition en décembre pour réclamer la suspension des allocations familiales en cas de délinquance des mineurs, le renforcement de l'instruction civique et le rétablissement du service civique obligatoire. Pourquoi ne l'a-t-elle pas signée ?»

Alors, l'«effet Ségo» peut-il phagocyter l'«effet Sarko» ? L'inquiétude de Jean-Pierre Raffarin n'est pas encore partagée par les sarkozystes. «Elle oublie, dit l'un d'eux, une règle d'or : il faut d'abord conquérir le coeur de son électorat pour ensuite le faire bouger et l'amener vers le centre. Elle fait l'inverse.»

Les amis du présidentiable ne sont pas plus ébranlés, à ce jour, par le dernier baromètre de popularité TNS Sofres-Figaro Magazine. L'écart de dix points entre Ségolène Royal (56%) et Nicolas Sarkozy (46%) est «anecdotique», selon Brice Hortefeux. Un autre conseiller ajoute avec placidité : «Malgré son appartenance au gouvernement, il reste très haut, et loin devant les autres.»

Au MPF, on estime que ce projet tombe comme un "cheveu sur la soupe" vis-à-vis de la ligne usuelle de ce parti. C'est bien, les gauchos n'ont plus les moyens de se mettre au diapason de la réalité française!

A l’occasion de son déplacement à Perpignan, jeudi 1er juin, Nicolas Sarkozy s’est dit « très heureux d'apprendre que Ségolène Royal » soutenait son action et que sa seule critique était de considérer qu'il n'était pas encore assez ferme. « Je suis sûr que les amis de Mme Royal vont beaucoup apprécier cette prise de position » a-t-il ironisé et de prévenir la députée socialiste : « si elle ne me trouve pas assez ferme, elle ne va pas être déçue ».

Tout en déplorant le fait qu'elle n'ait voté aucun de ses textes de loi, portant notamment sur la lutte contre la délinquance, il s’est félicité que celle-ci se rende compte enfin « que la France a besoin d'autorité et de fermeté ».

« Si elle me demande d'être plus ferme, qu'elle dise à ses amis de me soutenir ». a-t-il lancé avant de l’encourager « à poursuivre dans cette voie ». « Ce soutien permettra de dégager un consensus autour de la politique de sécurité que je conduis » a-t-il poursuivi.

« Je souhaite bon courage au Parti socialiste et à François Hollande pour assurer l'unité de ce parti devant un tel éclatement » a-t-il dit, en mettant Ségolène Royal en garde contre « cette tendance à l'autoritarisme qui est la sienne ».

Ainsi, après avoir proposé l’adhésion obligatoire à un syndicat (une mesure qui n'avait existé jusqu'à maintenant qu'en Union soviétique et dans le syndicat du Livre avec les succès que l'on connaît), elle propose aujourd’hui à la jeunesse qui se tiendrait « pas tranquille, d'aller dans les casernes » (…) ! « C'est aussi une innovation sans doute, idéologiquement parlant, pour le Parti socialiste français » a-t-il ironisé. « Je suis persuadé que Mme Royal nous réserve encore de très bonnes surprises de cette nature. Alors surtout, un message pour Mme Royal: continuez dans cette direction, vous êtes sur le bon chemin, ça progresse » a-t-il ajouté.

Sur sa proposition d’encadrer militairement les jeunes délinquants, Nicolas Sarkozy a marqué sa différence et déclaré « je suis parfois un peu étonné des propositions qu'elle fait. Si l'avenir des jeunes c'est d'être pris en mains par l'armée, pourquoi pas. Mais je ne le pense pas » a-t-il estimé. « Si on pense que la solution aux problèmes c'est de tenir des propos aussi incompétents, c'est son choix » a-t-il conclu.

J'écoute les déclarations de miss ROYALE concernant ses prises de position pour régler le problème des banlieues. Ses fermes intentions seraient réglèes avec un gant de velours !... Pauvre femme... Ses beaux discours doivent bien faire ricaner les loubards des quartiers qui, si malheureusement pour la France elle était élue, pourraient continuer à dormir tranquillement le jour après en avoir décousu toute la nuit avec les forces de l'ordre.
OUI à la fermeté de Nicolas SARKOZY dont la tâche à son ministère n'est pas aisée mais que nous devons continuer à soutenir.
J.Marie

Johanna a écrit:

A l’occasion de son déplacement à Perpignan, jeudi 1er juin, Nicolas Sarkozy s’est dit « très heureux d'apprendre que Ségolène Royal » soutenait son action et que sa seule critique était de considérer qu'il n'était pas encore assez ferme. « Je suis sûr que les amis de Mme Royal vont beaucoup apprécier cette prise de position » a-t-il ironisé et de prévenir la députée socialiste : « si elle ne me trouve pas assez ferme, elle ne va pas être déçue ».

Voilà qui peut apporter de l'eau à notre moulin et c'est tant mieux !

Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy : mêmes idées ou plutôt mêmes analyses des attentes de l'opinion ... ?

Après les déclarations de Ségolène Royal sur l'insécurité, la vie politique française vient de connaître 48 heures d'hypocrisie ou de cynisme comme elle sait en générer périodiquement.

Pour des leaders socialistes, l'accusation est enfin lancée : "Ségolène Royal a le même programme que celui de Nicolas Sarkozy". Cet argument est assez surréaliste. D'abord parce que l'insécurité n'est pas tout le programme. Mais surtout parce que c'est cacher volontairement qu'un programme se doit de prendre en considération les attentes de l'opinion.

C'est l'analyse de ces attentes qui conduit des candidats à effectuer des propositions voisines sur des sujets majeurs. Est-ce un mal dans une "démocratie moderne" que l'opinion soit plus écoutée et plus considérée ?

Il en est de même pour le slogan du respect. Le besoin de respectabilité ressort de toutes les enquêtes. Avec de telles enquêtes, chacun sait bien ce que cette attente recouvre (voir le détail dans notre lettre hebdomadaire à paraître mardi 06/06/06).

Alors comment comprendre de telles réactions ?

Nous assistons à un vrai choc de deux cultures. Ceux qui privilégient la culture du parti pour ne pas désorienter le fonds de commerce de base quitte à conduire après l'élection les "révisions déchirantes".
Ceux qui intègrent la culture de l'opinion et qui considèrent qu'un programme sérieux ne peut être en situation de rupture avec les attentes majeures de l'opinion et leur propre analyse de la situation.

Depuis plusieurs échéances présidentielles, ce sont les "champions des partis" qui gagnent contre les "champions de l'opinion". Ce fut le cas en 1981 dans le choc Mitterrand / Rocard puis Jospin / Delors ou Chirac / Balladur...
Est-ce qu'à voir les bilans des intéressés, l'opinion a de quoi se réjouir de tels choix ?

Le dernier livre de F. de Closet montre à juste titre que les 25 dernières années ont été perdues pour traiter sérieusement les questions majeures de notre pays. La situation laissée par les actuelles générations en position de décider aux futures générations est une faute difficilement qualifiable tant les crises sont multiples et graves.

La Présidentielle de 2007 ne va-t-elle pas reconsidérer les procédures habituelles ? Cette question est probablement au moins aussi importante pour l'avenir que le choix proprement dit des candidats.

Thierry

Le mauvais plagiat de Ségolène

L'UMP se réjouit du "ralliement" de Ségolène Royal

PARIS (AP) - Ségolène Royal obsède l'UMP. Le parti de Nicolas Sarkozy s'est félicité lundi du "ralliement" de la présidentiable socialiste à ses thèses sur les 35 heures ou la sécurité.

Lors de leur point presse hebdomadaire, les porte-parole de l'UMP ont toutefois dénoncé le "mauvais plagiat" de la politique de sécurité du ministre de l'Intérieur par Mme Royal.

L'ascension de Ségolène Royal n'inquiète officiellement pas l'UMP, mais c'est tout comme. Valérie Pécresse et Luc Chatel ont consacré la quasi-totalité de leur point presse aux propositions de la candidate socialiste.

Les porte-parole de l'UMP ont d'abord passé au crible les propositions musclées de Mme Royal sur la sécurité. Mercredi dernier à Bondy (Seine-Saint-Denis), la candidate socialiste a occupé le terrain de Nicolas Sarkozy en prônant une politique plus ferme que celle du ministre de l'Intérieur. Elle est allée jusqu'à défendre l'idée d'un encadrement militaire pour les jeunes délinquants.

"L'UMP relève le mauvais plagiat de Ségolène Royal sur la question de la délinquance des mineurs et l'invite à travailler le fond avant la forme", a commenté Valérie Pécresse.

Pour la porte-parole de l'UMP, la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes montre "une vraie méconnaissance du sujet quand elle dit que dès le premier acte de délinquance les jeunes doivent être placés dans un système d'encadrement à vocation militaire". En effet, "les primo-délinquants à 80% ne récidivent pas".

"Ce qu'il faut, c'est une réponse rapide, appropriée à la gravité des actes qu'ils ont commis, ce n'est certainement pas de les mettre tous dans le même sac", a souligné la députée des Yvelines.

Valérie Pécresse a mis au défi Ségolène Royal de "montrer son honnêteté et sa sincérité aux Français" en votant le projet de loi Sarkozy de prévention de la délinquance, qui sera examiné à l'automne par les députés.

Luc Chatel, l'autre porte-parole de l'UMP, a ironisé sur le "bilan mitigé" dressé par Ségolène Royal de la loi sur les 35 heures dans le deuxième chapitre de son livre, publié lundi sur son site Internet.

"Nous aurions été ravis d'entendre Mme Royal lorsqu'elle était membre du gouvernement Jospin exprimer le fond de sa pensée sur ce que sont les 35 heures", a-t-il commenté. "Nous nous félicitons une bonne fois pour toutes que les 35 heures soient définitivement enterrées par un candidat à la candidature socialiste."

Le porte-parole de l'UMP s'est réjoui du "ralliement" de la probable candidate à l'investiture socialiste aux valeurs défendues par le parti de droite: "travail", "responsabilité", "droit à la sécurité pour les plus fragiles" et "mérite républicain".

L'UMP juge cependant Ségolène Royal moins crédible que Nicolas Sarkozy. Selon un sondage Ipsos publié lundi par "Le Monde" et La Chaîne parlementaire-Assemblée nationale (LCPAN), les Français lui font moins confiance (29%) qu'à Nicolas Sarkozy (52%) sur la politique de sécurité.

A l'UMP, on feint de ne pas s'inquiéter du discours sécuritaire de Ségolène Royal. "On a besoin que le débat présidentiel se fasse sur la sécurité. Elle est en train de nous structurer le débat", note l'entourage de Nicolas Sarkozy.

Le ministre de l'Intérieur paraît néanmoins prendre la menace très au sérieux. Il tiendra ainsi jeudi une conférence de presse pour défendre son bilan en matière de lutte contre l'insécurité. Une occasion de répondre à Ségolène Royal. AP

Oui, oui, c'est vraiment du très mauvais plagiat.
D'abord, l'abc de la politique, pour Mme Royal, c'est qu'il si elle n'a pas un discours de gauche, elle va diviser son camp. Déjà, les Aubry, Fabius, DSK, ... grognent dans leur coin (à juste titre de leur point de vue).
Mme Royal fait exactement l'inverse de ce qu'elle devrait faire : tenter de réunir la gauche, pour ensuite étendre son électorat en centre. Elle tente de prendre des électeurs à droite, mais cela ne marchera pas.
Lu dans le Figaro de ce week-end : "déjà actuellement, il y a embouteillage de candidatures à gauche (pas moins de huit en dehors du PS)".
Continuez, Mme Royal, vous faites le jeu de la droite ...

Moi ça ne m'inquiète pas au contraire.
Elle ne fait que diviser (plus qu'elle ne l'est déjà) la gauche.

Cordialement

Libéralisme total a écrit:

Moi ça ne m'inquiète pas au contraire.
Elle ne fait que diviser (plus qu'elle ne l'est déjà) la gauche.

Cordialement

Oui, oui, c'est très bien ainsi. Elle est vraiment "tarte" cette Ségolène ...

Moi , cela m'inquiète beaucoup , car ça peut lui faire gagner les Présidentielles .Il n'y a qu'a voir l'accueil de l'opinion publique à ses propos , c'est le raz de marée !Elle va ratisser large à gauche (ou beaucoup en ont vraiment marre des élephants ,) au centre (dans l'electorat catho/bayrou ), et peut-être même à droite ,(avec les survivants de l'ère Chirac/Villepin qui ne voteront jamais Sarko ) Il aurait mieux vallu qu'elle développe des idées bornées type Jospin . Bref , je crois que Sarkozy a du souci à se faire .

Je ne suis pas convaincu que les chiraquiens fassent élire Ségolène. Je connais des durs du RPR, chiraquiens de toujours, qui ont voté FN au premier tour de la dernière présidentielle (et qui ont failli le regretter) et qui voteront sans hésiter Nicolas SARKOZY au second tout de 2007. De même toute la gauche socialiste ne votera pas forcément Ségolène si elle se retrouve au second tour.
J.Marie

Ca dépendra de la composition du second tour mais à mon avis la droite domine la situation.

Gauche-FN: les électeurs UMP vont être partagés (personellement je vote FN si ça arrive) et le FN a des chances réelles d'être élu.

Gauche-Droite: les électeurs FN se rabattent sur la Droite, les Gauchistes durs s'abstiennent car jugeant le PS trop à droite. Victoire de la Droite.

Droite-FN: La Gauche, par phobie du FN, soutient la Droite qui gagne facilement.

Bref, la Droite a 4 chances sur 6 de passer, la Gauche et le FN 1 chacun.

Finalement on va rigoler en 2007!

Gauche/FN =le FN n'a aucune chance de passer . Le FN sera diabolisé comme en 2002 , et il fera au maximum 30% des voix .ça sera très loin du compte.

lvhmar a écrit:

Gauche/FN =le FN n'a aucune chance de passer . Le FN sera diabolisé comme en 2002 , et il fera au maximum 30% des voix .ça sera très loin du compte.

Alors là, je puis te dire dès maintenant que tu as tout faux, les électeurs porteront sans hésiter Jean Marie LE PEN sur le fauteuil de la Présidence de la République, d'une façon ou d'une autre, ****** PROPOS ANTISEMITE ****
Si, si

VEGA

Non mais franchement , tu rêves là , il faut être REALISTE . Même si je souhaiterais une défaite de la gauche en cas de duel Gauche/FN , il me parait totalement IMPOSSIBLE que le FN puisse gagner , ou alors il faudrait un évènement considérable du genre vraie guerilla armée dans les banlieues . Même Pétain n'est arrivé au pouvoir qu'à la faveur du drame de la défaite en 40 . A coup sûr , on se retrouverait avec une Ségolène , au pouvoir , ce qui ne m'emballerait pas du tout .

Sécurité : comment Nicolas Sarkozy s'est fait piller ses idées

Les propositions de Ségolène Royal pour lutter contre la délinquance des mineurs auront donc replacé la sécurité au coeur de la campagne présidentielle. Car on ne peut en douter, Nicolas Sarkozy étant resté le candidat le mieux placé à droite pour l'emporter, ses adversaires, y compris dans son propre camp, l'attaqueront sur son bilan, contestant ses chiffres et insistant sur ce qu'il aura négligé.

En 1997, déjà, la gauche avait tenté de piéger la droite sur son propre terrain. Elle avait découvert un concept : la «police de proximité» laissée en jachère par Charles Pasqua, le premier à utiliser ce terme dans sa loi de programmation sur la sécurité intérieure. La gauche promettait alors «des villes sûres pour des citoyens libres». C'était la fameuse «conversion sécuritaire» annoncée au colloque de Villepinte. Mais les résultats ne furent guère à la hauteur des ambitions affichées, puisque entre 1997 et 2002, la délinquance a littéralement explosé, passant la barre des quatre millions de crimes et délits (+ 17%) avec une hausse exponentielle des violences (+ 50%). Au moins, trois ans durant, cette politique aura-t-elle fait illusion, la gauche arrivant régulièrement en tête des sondages lorsqu'il s'agissait de mesurer qui était le plus crédible en matière de sécurité. C'est précisément cette menace que Sarkozy voit poindre derrière l'engouement suscité par l'offensive de Ségolène.

Le ministre de l'Intérieur est bien placé pour savoir que la France des quartiers et des campagnes se montre particulièrement réceptive à ce type de discours. Dès 2002, il avait, pour sa part, prévenu que sa politique répressive, aussi nécessaire soit-elle, ne serait pas suffisante. Il lui fallait un pendant préventif, seul gage de résultats durables. Cette politique qu'il appelait de ses voeux depuis le début, jamais il n'a pu la mettre en oeuvre. Comme si un mauvais génie s'était évertué à le faire échouer systématiquement sur ce plan.

François Fillon, l'ancien ministre de l'Éducation nationale, sur qui il s'appuie aujourd'hui, ne lui a guère facilité la tâche lorsqu'il fallut avancer sur le volet éducatif du projet. Dominique de Villepin a ensuite repris le dossier à son compte une fois arrivé à l'Intérieur, en le réduisant à un plan de lutte contre les violences qu'il s'est d'ailleurs bien gardé de déposer devant le Parlement. Et alors que le «premier flic de France» se bat pour ressusciter son texte, beaucoup se demandent aujourd'hui s'il sera encore aux affaires quand le projet de loi viendra en discussion à l'Assemblée, officiellement pour l'automne. Si un jour il est discuté.

Pour la gauche, l'occasion était trop belle. Et Ségolène Royal s'est engouffrée dans la brèche, recopiant sans vergogne la copie du camp d'en face : les stages de parentalité, l'éloignement des mineurs dans des internats adaptés, la mise sous tutelle des allocations familiales, rien ne manque. L'imitation ressemble à s'y méprendre à l'original. Seul le mot «militaire» apporte à la version de Ségolène Royal une touche authentique. Car elle propose, ni plus ni moins, que de fournir un «encadrement à dimension militaire» au jeune délinquant et ce, «au premier acte». Avec, dit-elle, «des actions humanitaires» et une formation sommaire à la clé. Mais voilà : en France, ce ne sont pas les primo-délinquants qui posent un problème : 80% d'entre eux rentrent dans le rang dès la première sanction. Le vrai souci, ce sont les multirécidivistes, ces 20% restants qui représentent à eux seuls la moitié des actes. Et ceux-là ont fort peu de chance de retrouver le droit chemin par la magie de la construction d'un puits en Afrique ou de l'obtention d'un permis de conduire.

Au reste, de quelle armée parle-t-on ? Celle dont dispose le pays est devenue une «force de projection» après l'abandon du service national voulu et obtenu par le chef de l'État. Et elle a vu son format singulièrement réduit au profit de cette professionnalisation. Aujourd'hui, l'armée française se consacre essentiellement à la préparation, au soutien et à la rotation d'unités envoyées sur les théâtres extérieurs, de la Côte d'Ivoire à l'Afghanistan.

Non seulement les militaires de carrière n'ont pas signé pour effectuer le travail d'autres administrations, à commencer par la protection judiciaire de la jeunesse ou les éducateurs des conseils généraux, mais l'armée serait bien incapable de réaliser une telle reconversion, sauf à revenir sur des choix aussi bien stratégiques qu'économiques. Aux pires heures des émeutes urbaines de novembre, elle n'avait d'ailleurs qu'une crainte : qu'on lui demande de faire respecter le couvre-feu dans les banlieues. Car elle ne dispose ni des effectifs, ni même des matériels adéquats, et encore moins des budgets, nécessaires à un tel engagement.

À raison de 180 000 mineurs mis en cause chaque année, ce ne sont pas quelques centres militaires qui viendront à bout de la délinquance. La solution est connue de tous les acteurs réellement concernés : elle passe d'abord par la restauration de la chaîne pénale, sans doute aussi par la redéfinition de l'ordonnance de 1945 totalement inadaptée au public des 16-18 ans et par une meilleure coordination des acteurs impliqués dans le traitement judiciaire et social de ce type de délinquance.

Ceux qui conseillent Ségolène Royal en coulisse, bien sûr, ne l'ignorent pas. Mais ils avaient une autre idée en tête : permettre à leur candidate de capitaliser dans son propre camp et même au-delà en touchant la corde sensible des innombrables victimes qui ont pu mesurer de manière tout à fait concrète que l'insécurité n'est pas, comme la gauche l'a longtemps prétendu, seulement un sentiment.

Les éléphants du PS en sont tout retournés. Et Nicolas Sarkozy lui-même a senti le vent du boulet. Plus que jamais, son entourage s'interroge : après tout, si son propre camp l'empêche de porter ses projets, pourquoi devrait-il attendre plus longtemps de se lancer dans la bataille présidentielle dès lors que ses adversaires profitent de cette neutralisation pour piller ses idées ?

VEGA Thierry a écrit:

Alors là, je puis te dire dès maintenant que tu as tout faux, les électeurs porteront sans hésiter Jean Marie LE PEN sur le fauteuil de la Présidence de la République, d'une façon ou d'une autre, car les Français en ont plus que marre de la coalition technocrate judéo maçonnique de la bande des quatre, et veulent une vraie politique de Droite !

Si, si

VEGA

Je suis navré de te dire Thierry que lvhmar a raison ... Si au second tour on trouve une opposition entre le FN et le PS, le FN sera diabolisé comme en 2002 et même si le parti frontiste gagnera des voix du fait d'une partie des électeurs MPF et UMP, il n'atteindra jamais (je pense) les 50 pour cent requis ...

lvhmar a écrit:

Non mais franchement , tu rêves là , il faut être REALISTE . Même si je souhaiterais une défaite de la gauche en cas de duel Gauche/FN , il me parait totalement IMPOSSIBLE que le FN puisse gagner , ou alors il faudrait un évènement considérable du genre vraie guerilla armée dans les banlieues . Même Pétain n'est arrivé au pouvoir qu'à la faveur du drame de la défaite en 40 . A coup sûr , on se retrouverait avec une Ségolène , au pouvoir , ce qui ne m'emballerait pas du tout .

Impossible n'est pas Français !

Si, si

Thierry

LAGITATEUR a écrit

Citation :

Ca dépendra de la composition du second tour mais à mon avis la droite domine la situation.

Effectivement, dans cette histoire, tout va dépendre de la composition du second tour. En fait, Le Pen est plus haut dans les sondages qu'il ne l'a jamais été et tout peut nous laisser supposer qu'il puisse être au second tour. Mais, ne rêvez pas ces particsans, ces sondages ne me font pas peur car Le Pen comme ces amis sont incapables de gouverner. Aucun programme, aucune idée adaptée aux exigences économiques et sociales modernes ... Du vent !!! Mais il est vrai que comme Hitler, Le Pen aime à souligner le chômage, la précarité des français, cette misère qui pousse au crime ... Et, nous le savons, gouverner ce n'est pas sicuter à bâtons rompus mais c'est autoriser la société de vivre !!! Servir la Cité et non s'en servir et pour ce cas, LE PEN dans la lecture qu'il se fait des événements aimerait bien se servir des problèmes rencontrés pour se rêver Calife à la place du Calife ... !!!

Citation :

Gauche-FN: les électeurs UMP vont être partagés (personellement je vote FN si ça arrive) et le FN a des chances réelles d'être élu.

Non, je ne le pense pas. Personnellement, je voterai socialiste. Même si cela devait-être la première fois dans ma vie. Dans tous les cas, je ne peux participer à faire renaître le spectre de la peur et vouloir que la France connaisse une nouvelle bérézina pour l'après 2007. Car, comme déjà dit, ne l'oublier pas, je connais TRES TRES bien le FN, le MNR et autres groupuscules ... Dans tous les cas, si le monde ne devait plus s'accorder d'avec mes pensées, il est évident que les pensées des autres ne feraient que me pousser, comme pousser tous les démocrates à se choisir une "mort apaisée (clin d'oeil au Le Capitaliste" tant il est vrai que certains politiques ont une certaine pratique de l'euthanasie comme clé au "problème" ...

Citation :

Gauche-Droite: les électeurs FN se rabattent sur la Droite, les Gauchistes durs s'abstiennent car jugeant le PS trop à droite. Victoire de la Droite.

Le Rêve .. Athée, je crois que j'irai malgré tout à Fourvière brûler un cierge, deux ... Trois, quatre ... Ou faire comme certains ancêtres, prier Saint Michel !!! Bien que je ne souhaite pas réellement que tous les FN se tournent vers l'UMP. Les petites gens sont certainement charmants mais d'autres me semblent dangereux ...

Mais, il ne faut pas rêver. Un FN votera pour un socialiste car il sait que le socialisme ne peut que créer les motifs d'un vote FN car le socialisme, c'est la débâcle !!! L'UMP c'est un danger pour les nationalistes.

Citation :

Droite-FN: La Gauche, par phobie du FN, soutient la Droite qui gagne facilement.

Mais, vous parlez d'une Tradition ... Normale ... Rien qu'à l'idée que mes cousins puissent voter Nicolas Sarkozy ... Je connais déjà comme d'une jouissance presque physique !!!

Citation :

Bref, la Droite a 4 chances sur 6 de passer, la Gauche et le FN 1 chacun.

Finalement on va rigoler en 2007!

Non, car nous allons porter Nicolas Sarkozy au second tour puis à l'Elysée. Mais vos analyses me plaisent !!! Dans mon interprétation.

Oui, on va rigoler car on est quasiment gagnants à coup sûr.