Nicolas Sarkozy, président du parti majoritaire français UMP, devait s'entrenir dimanche et lundi avec le Premier ministre britannique Tony Blair, son dauphin présumé Gordon Brown et le dirigeant de l'opposition conservatrice David Cameron.
Ce séjour en Grande-Bretagne du très probable candidat à l'élection présidentielle française de 2007 a été annoncé par sa formation politique et n'entre pas dans le cadre de ses fonctions ministérielles. Aucune rencontre n'a d'ailleurs été prévue avec son homologue britannique, John Reid.
M. Sarkozy devait rejoindre M. Blair dimanche dans l'après-midi aux Checkers, la résidence de week-end du chef du gouvernement, aux environs de Londres.
Ce sera la quatrième fois en un an que les deux hommes auront ainsi des entretiens en privé. "Pour Sarkozy, Blair est une référence", avait récemment expliqué à l'AFP Gérard Longuet, sénateur et proche conseiller du président de l'UMP. "Il a avec Blair une relation assez directe. Plus que ses idées, c'est son comportement, son attitude face aux difficultés et la façon de les régler qui l'impressionnent", avait-il expliqué.
Le président de l'UMP devait ensuite dîner dimanche dans un grand hôtel de la capitale britannique avec David Cameron, le chef du parti conservateur, la formation qui, idéologiquement, occupe sur la scène politique britannique une place comparable à celle de l'UMP.
M. Cameron a entrepris depuis son élection à la tête des Tories, il y a un an, une profonde rénovation d'un parti qui a depuis rebondi dans les sonadges en profitant de l'affaiblissement de Tony Blair et des dissentions au sein du parti travailliste.
David Cameron a profité du cinquième anniversaire des attentats du 11 septembre pour marquer sa différence avec la diplomatie de M. Blair, prônant plus d'indépendance du Royaume-Uni vis à vis de Washington et souhaité une relation "solide mais non servile" entre Londres et Washington.
M. Sarkozy devait être reçu lundi matin par le Chancelier de l'échiquier, Gordon Brown, favori pour succéder d'ici un an à Tony Blair. L'entretien est prévu au 11, Downing Street, la résidence officielle du ministre britannique des finances.