Les Serbes, convertis à l'orthodoxie, furent les alliés des empereurs byzantins.
Toutefois, l'affaiblissement progressif de Constantinople conduit les seigneurs serbes à mener une politique d'indépendance nationale. La dynastie némanjide obtient du pape le titre royal et assied la cour du royaume serbe au Kosovo.
Sous le règne d'Étienne Douchan (1331-1355), le Kosovo, devenu carrefour entre les Balkans et l'Occident, connaît son apogée économique et artistique, encore visible par le nombre très important et la valeur artistique des monastères.
En 1389, à Kosovo Polje (‹ le champ des merles ›) qui donna son nom à la région, la défaite du prince serbe Lazare Hrebeljanovic soutenu par une coalition bosno-albanaise ouvre la porte des Balkans aux Turcs. Le Kosovo s'inscrit dès lors dans l'Empire ottoman.
L'islamisation progressive touche la plupart des Albanais à partir du XVIIe siècle mais dans une moindre mesure les Serbes orthodoxes, plus fortement liés à leur Église, inscrite dans le millet, statut de protection des communautés religieuses minoritaires dans l'Empire ottoman islamique.
Au XIXe siècle, le déclin ottoman accélère les sentiments nationaux serbes et albanais particulièrement présents au Kosovo. Le nationalisme albanais s'était ainsi affirmé autour de la ‹ ligue de Prizren › et visait à réunir tous les albanophones dans un seul État.
Mais en 1912, lorsque l'Albanie s'émancipe de Constantinople, le Kosovo revient au jeune État serbe, son propriétaire légitime et historique.