Sarkozy pour le licenciement par consentement

Le ministre de l'Intérieur s'est inspiré du Medef pour proposer de rendre possible une rupture du contrat de travail "par consentement mutuel" entre le salarié et l'employeur

Citation :

Dans un discours prononcé mardi à Cormeilles-en-Parisis, près de Paris, le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle a précisé qu'un tel dispositif permettrait au salarié ainsi licencié "de toucher les indemnités de chômage". "C'est quand même extraordinaire qu'on soit obligé aujourd'hui de maquiller en licenciement la rupture d'un contrat de travail, tout simplement parce qu'on a crainte des conséquences fiscales", a-t-il expliqué. "Il faut prévoir dans l'entreprise une procédure de rupture par consentement mutuel, comme dans les familles il y a désormais un divorce à l'amiable."

Ce dispositif "est dans le projet du Medef", soulignait mercredi l'entourage du candidat. L'organisation patronale fait cette proposition dans le livre blanc qu'elle a publié au début de l'année sous le titre "Besoin d'air". Pour encourager l'embauche, "il suffirait de dédramatiser les modalités de licenciement", écrit-elle. "C'est pourquoi nous proposons une approche très nouvelle : la séparabilité."

"Osons la comparaison avec le divorce", ajoute le Medef qui rappelle que la possibilité de divorcer par consentement mutuel est reconnue depuis 1975. "Une démarche analogue pourrait s'appliquer au droit du travail, pour peu que l'on suppose un désir ou un intérêt commun à l'entreprise et au salarié de se séparer (...) le but étant de parvenir à une rupture par consentement mutuel qui ménagerait l'intérêt moral et financier des deux parties."

Le Medef propose également que cette rupture "donne droit aux allocations chômage". "Aujourd'hui, on n'a que le choix entre le licenciement pour faute et la démission. C'est absurde", soulignait mercredi un conseiller du candidat de l'UMP à l'élection présidentielle.

Oui, j'ai lu cet article cet après-midi. Cà me paraît être une excellente idée. Apparemment la législation est la même en Belgique qu'en France, il n'y a pas d'autre choix que le licenciement ou la démission.
Il y a quelques années, je bossais dans un labo pharmaceutique, et un de nos techniciens qui souhaitait partir pour diverses raisons personnelles m'a demandé de le licencier, pour des raisons fiscales et d'allocs.
Le fait de pouvoir 'se séparer par consentement mutuel' éviterait ce genre de situation.

Ca me fait penser au "divorce par consentement mutuel" ... pourquoi pas, oui en effet. C'est mieux que de recevoir sa lettre de licenciement de manière brutale et abrupte.

Au moins, la direction peut discuter avec l'employé qu'elle souhaite licencier et souvent, mettre cartes sur table permet d'arranger bien des choses. Il est même pas certain qu'il y ait des licenciements avec cette mesure ... bien au contraire ...

Sarko a évidemment raison ! En France on licencie pour 4 raisons:
- économique
- incapacité ( physique)
- faute grave
- faute lourde ( là c'est vraiment pour les grosses fautes, vol , voies de fait ou autres ).

Bien souvent , on joue sur l'incapacité si le toubib du travail accepte ( il y en a qui refusent ) genre pour les salariés de plus de 55 ans, honteuse magouille. Ou bien on vire pour faute grave acceptée avec indemnités de licenciement ... ce qui permet aussi de toucher le chômage après ( comme l'incapacité d'ailleurs ).

Je parle évidemment ici des boites qui ont pignon sur rue et défendent leur image de marque. Il y a aussi celle qui virent pour faute et vont systématiquement aux prudhommes dans la foulée ( et y perdent souvent d'ailleurs parce que les fautes lourdes ils faut avoir des preuves non acquises de manières illégales ... ).

Evidemment, le licenciement à l'amiable serait un gros progrès. Bon on ne s'aime plus , il faut partir , passes à la caisse prendre ton chèque et basta ! Ca améliorerait considérablement le marché de l'emploi je pense.

Le texte dit qu'actuellement il n'existe que le licenciement pour faute ou la démission et que Sarkozy propose un accord à l'amiable. Autant je vois bien l'intérêt des deux premiers cas (dans un cas le patron veut se séparer de son salarié, dans l'autre le salarié veut quitter son patron), mais je ne vois pas vraiment à quels cas la conciliation pourrait vraiment s'appliquer de façon pertinente, c'est-à-dire de créer une situation de gagnant-gagnant pour les deux parties. Si quelqu'un peut m'éclairer un peu... en attendant, je ne peux pas dire s'il s'agit d'une bonne proposition ou non. Disons que je n'ai pas d'a-priori sur la question.