La cruche au banc d'essai des actionnaires .

Je vous fais part de l'analyse du programme de Royal faite par un économiste réputé : Jean-David Haddad.
On y apprends surtout que l'impôt sur les plus-values risque de passer de 27 % à 60 % !
C'est une raison suffisante pour les petits et gros actionnaires de ne pas voter pour elle !
c'est egalement pour cette raison que des millions de personnes et moi même ne voterons pas pour elle .

Citation :: • Présidentielle : Segolène Royal

Cette semaine, je vais faire un point sur les programmes et l'idéologie des 4 principaux candidats pour tout ce qui concerne l'économie, l'entreprise et surtout l'actionnaire.

Ces points seront faits à partir des infos récoltées sur le terrain, mais aussi de tout ce qui a été dit dans la presse.

Une sorte de "banc d'essai" objectif de chacun des principaux candidats.

Lundi matin, dans ma chronique je donnerai clairement mon choix, suite à ces bancs d'essai.

Aujourd'hui, un banc d'essai du programme et de l'idéologie de Segolene Royal :

Elle ne fait que le répéter inlassablement : elle veut taxer d’avantage le capital, elle veut que la fiscalité favorise plus le travail que le capital. Quand on sait par ailleurs que Mme Royal et son parti ne sont pas favorables au bouclier fiscal ni à une baisse de l’impôt sur le revenu, celui-ci provenant pourtant essentiellement du travail, on peut en déduire très facilement qu’avec le retour du PS au pouvoir il faudra s’attendre à une hausse très importante de la taxation des plus-values boursières.
En effet si on pousse le raisonnement jusqu’au bout, pour que le capital soit plus taxé que le travail dans tous les cas de figure, il faudrait que le taux d’imposition sur les plus-values boursières soit supérieur à la dernière tranche marginale de l’IS soit un impôt sur les plus-values boursières qui passerait de 27% à environ 60% !!!

Cela désinciterait bien entendu quiconque à investir en bourse et ce serait une catastrophe pour la bourse, la condition de l’actionnaire et l’économie française.

Le programme de la candidate socialiste vise aussi à renationaliser EDF et GDF, ce qui serait une catastrophe pour l’actionnaire surtout qu’elle ne parle pas d’indemnisation ! Olivier Besancenot va plus loin, lui, en demandant explicitement à ce que ces nationalisations (qui incluraient aussi France Telecom) soient faites sans indemnisation !
Une renationalisation d’EDF et GDF donnerait une image execrable du marché boursier français aux investisseurs étrangers et ferait fuir nombre de fonds de pension, ce qui pourrait précipiter une sorte de mini-krach larvé dans le temps.
Le marché parisien déjà sous-coté, le serait encore plus et le PER global risquerait à terme de redescendre à 10/11 au lieu de 12/13 actuellement.

Ségolène Royal aime bien répéter les mêmes choses du genre « je suis pour un ordre juste ». Dans le même état d’esprit, elle répète sans cesse vouloir baisser l’impot sur les sociétés pour celles qui réinvestissent mais l’accroitre pour celles qui distribuent ! C’est vraiment ne pas respecter l’actionnaire individuel, le pauvre actionnaire qui recherche du rendement, et c’est inciter les gens à ne rechercher que la spéculation et non l’investissement pour le rendement.
Avec Segolène ce serait donc la fin des valeurs de rendement et il faudrait clairement ne plus en avoir en portefeuille. Serait-ce à cause des échéances présidentielles que France Telecom est sous pression avec un rendement de plus de 6% ? Peut-être…

Cette haine du dividende est bien entendu une très mauvaise chose pour vous, meme si vous n’investissez que sur des valeurs de croissance car tous les capitaux se reporteraient sur ces valeurs, et cela créerait de la spéculation, des bulles, des krachs, des chocs erratiques, et mouvements de panique précipités par la hausse de la taxation des plus-values.

Curieusement, dans son interview à La Vie Financière n° 3223, Ségolène Royal est la seule candidate à souhaiter que les PME innovantes qui créent de l’emploi puissent s’introduire plus facilement en bourse. C’est bien, car c’est reconnaitre la rôle déterminant de la bourse comme moyen de financement. Cela n’est pas étonnant quand on sait que Ségolène n’est pas la candidate des banques… Bon et pas bon à la fois.

Ségolène Royal s’est engagée à rendre obligatoire la rénovation des immeubles vétustes en privilégiant les matériaux nouveaux respectueux de l’environnement… Un bon point pour Saint-Gobain.

Enfin, Ségolène fustige l’attitude de la BCE et de Mr Trichet, ce qui, comme vous le savez, est un point positif pour elle.

En conclusion, je dirai que la candidate du PS m’a agréablement surpris avec quelques points positifs, et une reconnaissance explicite du bon rôle que peut jouer la bourse. Cela dit, son programme, dans son ensemble est catastrophique pour l’actionnaire, du fonds de pension américain au petit porteur de base qui après une rude vie de labeur place un peu d’économies en bourse. Celui-là se moque totalement de savoir que les PME innovantes puissent aller en bourse, ce qu’il verra c’est que ses actions dans leur ensemble, et à part des exceptions comme Saint-Gobain (et encore…), baissent. Ce qu’il verra, c’est que son impot sur les plus-values ira peut-etre doubler, quand ses dividendes lui seront amputés. Ce qu’il verra c’est que ses actions EDF et GDF il devra les oublier… Voilà ce que serait Ségolène Royal et le PS au pouvoir.

Un banc d’essai donc très négatif, malgré quelques bonnes surprises.

JDH

» La cruche est tout sauf sympathique .
» La Cruche est vraiment naze...