Pourquoi je voterai Sarkozy

Vu des Etats-Unis, le monde du travail français semble bien malade. Les remèdes sont connus. A la lecture des propositions de chacun, le candidat UMP semble le mieux placé pour le guérir.

Par Olivier Blanchard

CHALLENGES a écrit:: J’ai toujours voté pour le candidat socialiste. Cette fois, je fais plus confiance à Sarkozy qu’à Royal pour réaliser les réformes nécessaires à la France. En effet, vu des Etats-Unis, les problèmes de la France paraissent clairs.

Les relations entre les partenaires sociaux sont détestables. Il est établi que les pays où le chômage a le plus augmenté sont ceux où les relations du travail sont les plus mauvaises.
La protection sociale est coûteuse et largement inefficace. La protection de l’emploi, avec son système dual CDI-CDD, est responsable du sort que la France inflige à ses jeunes.
Le système universitaire est profondément malade. Les grandes écoles trient sur la base des mathématiques, mais forment largement des généralistes. L’enseignement est séparé de la recherche. Les universités manquent de moyens, et servent trop souvent de parkings à des jeunes qui préfèrent reculer leur entrée dans le monde du travail.

Sur ce diagnostic, un large consensus s’est établi parmi les économistes. Un accord plus limité existe sur les grandes lignes des réformes à accomplir.
Améliorer le dialogue social à tous les niveaux. En rendant les syndicats plus représentatifs. En créant des structures de discussion, d’échange et éventuellement de négociation, entre partenaires sociaux.
Rendre la protection sociale plus efficace. Il faut réduire les différences entre CDD et CDI, pour donner aux entreprises plus d’incitations à engager, former et garder les jeunes.
Rendre le système universitaire plus compétitif. S’il y a un domaine où les Etats-Unis ont réussi, c’est celui-là. Les clés de leur succès sont identifiées : une grande autonomie des universités et des étudiants ; des frais de scolarité plus élevés, pour inciter les étudiants à ne pas s’engager dans des filières sans débouchés et pour augmenter les revenus des universités. En échange, le système de bourses est plus généreux.

Sur tous ces points, que nous disent Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy ?
Sur les relations du travail, Royal nous promet deux grandes conférences – sur la croissance et sur les salaires. Sarkozy promet qu’avant toute réforme il y aura une discussion de quatre à six mois entre les partenaires sociaux, suivie, en l’absence d’accord, d’une prise de décision par les législateurs. Cette proposition me paraît aller dans la bonne direction.
Sur la protection sociale, Royal affirme la « primauté du CDI », ce que je lis comme la décision d’en rester au statu quo, voire de rigidifier davantage le marché du travail. Sarkozy propose un contrat de travail unique et plus flexible ; j’y vois un désir de réforme.
Pour les universités, les deux candidats promettent plus d’argent. Facile à dire. Sarkozy est cependant plus explicite sur les réformes structurelles. Il promet plus d’autonomie. Royal nous promet de « renforcer l’autonomie dans le cadre national », une formule qui me paraît sans contenu.

Nous avons tous tendance, après avoir choisi un candidat, à avoir pour lui ou pour elle les yeux de Chimène. Il se peut, bien sûr, que je sois la proie des mêmes illusions. Mais j’ai l’impression que Sarkozy a mieux identifié les problèmes de la France.

on en est là !!! ce n'est plus une question idéologique mais bel et bien le sauvetage de la france qui est mis en évidence!

les gens pragmatiques ne peuvent pas voter pour une femme ou un homme qui restent à coté de la plaque sur les questions vitales !!!

si on aime son pays ,si on a la tête sur les épaules et si on pense a la france avant soi-même alors on peut arriver a faire quelque chose de ce pays et ,le seul apte ,compétant et rigoureux c'est SARKOZY!

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