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Soutien à Nicolas Sarkozy pour 2007
 
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 Nicolas Sarkozy sur Question Ouverte

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Johanna
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Johanna


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Personnage politique préféré : Nicolas Sarkozy et François Fillon
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MessageSujet: Nicolas Sarkozy sur Question Ouverte   Nicolas Sarkozy sur Question Ouverte EmptyDim 23 Oct - 17:10:14

Nicolas Sarkozy sur Question Ouverte Sarkozyquestionouverte

ALAIN DUHAMEL
Depuis le début de la semaine, l’Assemblée nationale examine le budget de l’année prochaine, le budget 2006. Beaucoup de vos propres amis ont été sévères. Est-ce que vous partagez leur réserve ?

NICOLAS SARKOZY
Je pense que c’est un bon budget, avec des marges de manœuvres extrêmement contraintes, c’était très difficile. Le travail qui a été fait, il l’a été le mieux possible. Restera une question posée, mais cette question sera posée au moment des grandes échéances de 2007 : Faut-il, oui ou non, accélérer la réduction des dépenses publiques compte tenu du fait que, depuis vingt-cinq ans, le budget de la France est en déséquilibre ? Dans ces dépenses publiques, il y a un problème et un seul…

ALAIN DUHAMEL
Les fonctionnaires, leur nombre.

NICOLAS SARKOZY
Exactement le nombre des fonctionnaires. Grosso modo, il y en a 70 000 qui partent à la retraite chaque année. Je suis de ceux qui pensent qu’il faudra, à un moment ou à un autre, quel que soit le gouvernement, poser la question du non-remplacement d’un sur deux. Les économies ainsi dégagées, je propose qu’elles soient affectées, pour moitié à la réduction du déficit, et pour moitié à l’augmentation du pouvoir d’achat des fonctionnaires qui resteront.

AD
C’est la deuxième fois que vous êtes ministre de l’Intérieur. Est-ce que, par exemple, en ce qui concerne la question qui est la plus sensible, c’est-à-dire celle de la sécurité urbaine, est-ce que quand on est ministre de l’Intérieur pour la deuxième fois, on n’est pas un peu à court d’idées ?

NS
Mais j’espère que non, en tout cas, ce n’est pas ce qu’on attend de moi ! Mais on ne peut pas être ministre de l’Intérieur en 2005 comme on l’était en 2002. En 2002, il fallait remobiliser les forces de l’ordre, il fallait obtenir des résultats quantitatifs. Nous les avons obtenus, la délinquance a baissé, même s’il reste des points noirs et beaucoup de travail à engager.

AD
Qu’est-ce qu’il peut y avoir de nouveau ?

NS
J’imagine que ce qui intéresse les Français, ce n’est pas ce qu’on a déjà fait, c’est ce qui reste à faire. Il y a trois choses qui sont pour moi des priorités. La première, c’est mettre un terme à cette spécificité qui est devenue française des violences urbaines. Je veux obtenir des résultats dans des quartiers où la vie est devenue impossible. Je serai, dès mardi soir, en région parisienne pour vérifier l’application de nouvelles méthodes. Les services de renseignements français, on va leur dire de faire de la lutte contre le terrorisme et de l’implication dans les quartiers, y compris avec de la technologie pour comprendre ce qui s’y passe. Deuxièmement, les GIR, je vais les réorienter complètement…

AD
Groupements d’intervention régionaux.

NS
Exactement. Sur le patrimonial, nous n’allons pas partir des délinquants ou de l’infraction, mais du patrimoine d’un certain nombre de gens qui sont propriétaires de grosses voitures et d’appartements sans travailler. Et, troisièmement, j’ai pris la décision d’affecter dix-sept Compagnies républicaines de sécurité et sept escadrons de gendarmes mobiles pour faire, non pas de l’ordre public dans les manifestations, mais pour s’implanter dans les quartiers pour interpeller des voyous, des petits caïds et des systèmes mafieux.

AD
La violence, par exemple, dans les stades.

NS
Ca, c’est un problème qui est considérable. Avant la fin de l’année, Alain DUHAMEL, je ferai voter une mesure d’interdiction administrative d’un certain nombre d’individus des stades. Je prends un exemple. Il faut débarrasser les stades des voyous. Il faut que, de nouveau, on puisse aller voir un match de football en famille.

AD
Alors, comment on fait ?

NS
Quand on prend en photo, par exemple, les services de police, un individu qui fait le salut nazi, cet individu-là n’a rien à faire dans un stade et on n’a pas besoin d’attendre sa condamnation par un tribunal. Je demanderai donc au Parlement de voter un texte qui permettra au préfet d’interdire administrativement, avant le match et avant toute condamnation, la présence d’un individu indésirable.

AD
Donc, avant toute décision judiciaire…

NS
Avant toute décision judiciaire, pour pouvoir être réactif. J’ajoute, deuxième élément, il y a des associations de supporters, je suis moi-même supporter d’un club de football, mais je vous le dis, une association de supporters qui appelle à la haine, à la violence et au racisme, n’a rien à faire, il faut les dissoudre et il faut les interdire.

AD
Dans l’actualité, il y a aussi un autre type de violences qui sont les violences familiales.

NS
Exactement. C’est un problème que nous n’arrivons pas à gérer. Alors, moi, je ne sais pas s’il y a plus de violences faites aux femmes ou si, hélas – ce qui serait très peu le cas – ou si on en parle davantage parce que, fort heureusement, les femmes peuvent témoigner. Mais l’action de la police n’est pas adaptée aux violences en milieu familial.

AD
Alors, comment on fait ?

NS
Avant le 1er décembre, nous prendrons trois départements tests où il y a le plus de violences intra-familiales et nous mettrons en place des équipes spécialisées pour intervenir dans les familles, avec des psychologues, avec des femmes, avec des spécialistes pour rétablir le dialogue dans une famille. Parce que vous comprenez bien que la brigade anticriminalité, qui est parfaitement adaptée pour poursuivre un délinquant chevronné, n’est pas adaptée pour intervenir dans une famille. J’ajoute qu’il faut que la police puisse intervenir dans les appartements parce qu’une femme ou un enfant victime n’a aujourd’hui d’autre solution que la fuite. C’est-à-dire que c’est l’agresseur qui reste dans l’appartement. Et être victime de quelqu’un qu’on connaît, de sa famille ou d’un inconnu, on est quand même une victime et ce n’est pas acceptable.

AD
Dans vos attributions, il y a aussi l’immigration, on parle, par exemple, beaucoup en ce moment de ce qui se passe en Guyane ou à Mayotte qui permettent d’entrer en France dans des conditions d’ailleurs horribles souvent. Est-ce qu’au fond, vous disposez d’une législation adaptée ?

NS
Pas encore. La situation à Mayotte est explosive, elle ne peut plus durer. Je viens de décider l’envoi d’ailleurs de nouveaux équipements et de nouveaux personnels. Mais, je pense qu’on ne peut pas continuer avec exactement la même législation dans un territoire comme la Guyane ou comme Mayotte. Que nous ne devons pas craindre de poser des débats forts, sans tabou…

AD
Comme le droit du sol.

NS
Je ne sais pas s’il faut revenir sur le droit du sol ou pas. Je dis simplement qu’on ne fait pas appliquer une législation exactement de la même façon lorsqu’on est aux portes des Comores qu’ailleurs. Mais ce n’est pas le seul problème. Je serai lundi à Calais – à la suite d’ailleurs de ce fait divers horrible – pour voir avec les élus du Calaisis comment maîtriser la situation. Vous savez, moi, j’ai trouvé une situation en 2002 qui était catastrophique : 200 nouveaux migrants clandestins par jour, 6 000 par mois.

AD
Et maintenant ?

NS
Maintenant, 130 par mois. C’est encore beaucoup trop, mais ça n’a rien à voir avec l’époque de Sangatte. Mais, je ne laisserai pas la situation dériver et je le dis comme je le pense, il y a deux ou trois mesures sur lesquelles il faut appuyer. Dès 2006, trente-deux de nos consulats seront équipés de biométrie. Pourquoi ? Parce qu’on rentre en France de manière légale et on s’y maintient de manière illégale. On rentre avec un visa de tourisme de trois mois, on perd ses papiers, on perd la mémoire, et comme ça, quand la police vous attrape, on ne vous ramène pas chez vous puisqu’on ne sait pas où c’est chez vous. Avec le fichier des empreintes digitales, avec les techniques biométriques, on pourra rendre la mémoire à ceux qui l’auront perdue. Deuxième élément, nous allons considérablement augmenter les reconduites à la frontière, nous ferons beaucoup plus que l’an passé. Quelqu’un qui n’a pas de papiers, je le dis très simplement et très calmement, n’a pas vocation à rester sur le territoire national.

AD
On a été assez étonné du fait, à propos de l’immigration, que vous ne soyez pas convié au voyage gouvernemental en Espagne. Parce que s’il y a un pays avec lequel il y a des problèmes d’immigration à régler en commun, c’est l’Espagne. Alors, pourquoi est-ce qu’il y avait Dominique de VILLEPIN, cinq ministres, mais pas Nicolas SARKOZY ?

NS
Il a dû y avoir un malentendu, je suis sûr que ça ne se reproduira plus.

AD
D’un mot, en ce qui concerne l’UMP, vous êtes président de l’UMP aussi, en ce qui concerne l’UMP, vous préconisez que le candidat à l’élection présidentielle soit choisi pour la première fois par un vote des militants, comme ça se passe, par exemple, au Parti socialiste. Il y a d’autres dirigeants gaullistes, Dominique de VILLEPIN, Michèle ALLIOT-MARIE, Jean-Louis DEBRE, qui, eux, disent : Pas du tout, ça doit être la rencontre – c’est la phrase classique – entre un homme et le peuple à un moment. Pourquoi est-ce que vous tenez à cette innovation ?

NS
Oh mais c’est très simple ! Vous savez, je me suis toujours posé la question : Pourquoi y a-t-il tant de monde dans les associations et si peu dans les partis politiques ?
Parce que dans les partis politiques, il n’y a pas assez de démocratie, on ne donne pas assez la parole aux adhérents, et parce qu’on ne parle pas des sujets qui concernent les gens.
Je veux changer cela. Vous savez, l’UMP aujourd’hui, c’est 175 000 adhérents, nous prenons entre 500 et 700 nouvelles adhésions chaque jour, il y a peut-être quelque chose qui se passe. Qu’est-ce qui se passe ?
C’est que je veux faire de l’UMP le lieu des grands débats de la société française, il n’y a pas de sujet tabou, et je veux de la démocratie. S’il y a plusieurs candidats à la candidature pour être à l’élection présidentielle, ce ne sera pas un conseiller spécial qui décidera, ce ne sera pas un petit groupe autour de moi qui décidera, ce sera les adhérents qui voteront.
Parce qu’en 2005, on ne dirige pas une formation politique comme on le faisait il y a trente ans. Et je ne vois pas d’ailleurs comment on peut dire aux Français : Faites-nous confiance pour faire fonctionner la république et la démocratie. Et de retenir à l’intérieur de nos formations politiques des règles qui n’auraient rien à voir avec la démocratie. Un homme, une voix, ce sont les adhérents qui choisiront. Et je précise que si on n’est pas capable de rassembler sa famille, alors, on n’est pas capable de rassembler les Français.

AD
En un mot, vous regrettez d’être revenu au ministère de l’Intérieur ? Est-ce que c’est facile de mener ça de front avec la présidence de l’UMP, qui est aussi un travail à plein temps ?

NS
Je ne le regrette pas une minute. C’est un métier, une tâche qui est extrêmement difficile, extrêmement prenante et me passionne.

AD
Vous n’avez jamais eu envie de démissionner ?

NS
Jamais. Elle me passionne. Je mets en œuvre des mesures nouvelles et j’espère vous montrer que je suis pleinement à ce travail.
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