Il n'a pas fallu longtemps à Nicolas Sarkozy pour rappeler aux électeurs les plus influençables combien la réalité de son comportement est éloignée de ses discours...
Dimanche dernier, les français ont eu droit à un discours très "rassembleur", qui se voulait celui du président d'une France réunie, fière de son Histoire, qui cesse de ressasser un passé douloureux par culture de la repentance. On a pu entendre à cette occasion un Sarkozy très convaincant dans la dénonciation de la "concurrence des mémoires", ce dont tous les français patriotes pouvaient se féliciter...
C'est le même Nicolas Sarkozy pourtant, qui s'est montré aux manifestations commémorant l'abolition de l'esclavage, en ayant boudé 2 jours plus tôt les cérémonies du 8 Mai, et ce alors même que les premières avaient été critiquées lors de leur instauration jusque dans son propre camp (rappelons que ces cérémonies ont été instaurées à l'initiative de madame Taubira, en 2001).
Gageons néanmoins que monsieur Sarkozy aura trouvé dans cette entorse faite à ses engagements la satisfaction d'avoir été félicité par ses ennemis d'hier, qui n'ont pas manqué, à l'image de Lilian Thuram, de saluer le "changement de discours" du Président nouvellement élu. Une forme de rupture qui sera loin de rassurer les électeurs de droite sincères qui ont cru en Sarkozy...