Le Monde roule pour... Sarko !

Citation :

Tout le Monde vote Sarko

lundi 19 février 2007 par Pascal Bovo

« Le quotidien de référence » a choisi son candidat : Nicolas Sarkozy. Un gage de réussite après le soutien inconditionnel, en 1995, à Balladur.

Enfin une nouvelle qui peut redonner un peu d’espoir à la Madone du Poitou ! Malgré les gaffes à répétition et les fessées quotidiennes infligées par les sondages, Ségo peut encore gagner en mai. Prédiction de Madame Soleil ? Pas du tout ! Logique historique. Elle peut gagner car son rival Sarko présente maintenant une réelle fragilité : il bénéficie du soutien franc et massif du quotidien Le Monde ! Et comme Balladur l’a expérimenté en 1995, être le candidat préféré du quotidien vespéral constitue peut-être un atout dans le Tout-Paris des médias…mais semble conduire aussi à la défaite dans les urnes.

Certes, contrairement au précédent Balladur, « le quotidien de référence » n’affiche pas sa préférence pour le champion UMP dans de grossiers éditoriaux à sa gloire. En 2007, le journal de Jean-Marie Colombani est devenu plus subtil. Mais l’appui du Monde au toujours ministre de l’Intérieur et des Contraventions est néanmoins sans faille à chaque fois que surgit la moindre difficulté dans sa conquête de l’Elysée.

L’opération SOS assistance à Sarko a commencé l’année dernière avec l’affaire Clearstream. En s’acharnant à la Une sur la thèse du complot ourdi par Villepin pour abattre Sarko, une version que la justice n’a jamais réussi à démontrer, Le Monde a réussi à « tuer » les ambitions élyséennes du PM (comme dirait le général Rondot). Villepin décrédibilisé grâce aux vrais-faux scoops des investigateurs du journal, alliés semble-t-il à Thierry Herzog, l’avocat de Sarko, a permis au Napoléon de l’UMP de se débarrasser de toute concurrence à droite. Depuis le quotidien du soir continue son minutieux travail de déminage.

Sarko déstabilisé par l’affaire des RG ? Les reporters du Monde accourent. D’abord en prêtant la main à la manipulation. Et la rédaction de publier une vraie-fausse fiche des RG totalement anodine sur l’ancien patron de Greenpeace ralliée à la Zapatera. Une notice « bisounours » pour faire retomber les accusations de police politique adressées au premier flic de France. Manque de bol, la notice publiée par le quotidien s’avère incomplète : tout un paragraphe, relatant sans grands égards un démêlé de Rebelle avec la justice a été caviardée !

Mieux encore, le chroniqueur politique attaché au basque du Ministre de l’Intérieur et des Contraventions, Philippe Ridet, ne cache plus les liens étroits qui l’ont unis au fil du temps avec Sarko. « Une relation interpersonnelle extrêmement pernicieuse », reconnaît-il lui même publiquement dans Les faiseurs de roi [1], 2007, une enquête sur les relations entre les médias et les politiques qui vient juste de sortir en librairie. « Si c’était à refaire, se flagelle le journaliste, je ne le tutoierais pas ». Rongé par les remords, peut-être, Ridet ne manque jamais de sollicitude face à son homme politique préféré, comme par exemple le 1er février dernier. Ce jour-là, le candidat UMP, en marge d’une visite à Rungis, se lâche auprès des journalistes sur la Bécassine du Poitou.

« La Ségolène a été à la mode pendant des mois. Mais elle fait une erreur : elle ne présente aucune idée », lâche Sarko méprisant. Et, toujours grinçant de poursuivre, selon l’agence AP : « Le 11 février ? Génial ! L’essentiel, c’est que les idées arrivent avant le 22 avril, date du premier tour de la présidentielle ! ». Dans Le Monde, ce dérapage méprisant digne d’un roquet machiste passe entièrement à l’as ! « Nicolas Sarkozy a implicitement critiqué la stratégie de Ségolène Royal : il faut tellement de temps pour installer ses idées. C’est une erreur de penser qu’on peut les garder pour la fin », se contente d’écrire le gentil reporter du quotidien du soir visiblement soucieux de préserver l’image de « son » candidat.

Seulement, la ficelle est tellement grosse qu’elle commence à se voir. Un fidèle lecteur, abonné depuis 50 ans, l’a vu. Et séance tenante envoie au plumitif concerné une demande d’explication par mail. « La Ségolène ? Je ne comprends pas qu’un journal comme Le Monde passe sous silence cette énormité. Eclairez-moi », demande Gérard D. Réponse de Ridet : « pffff ». Textuellement ! Choqué, l’honorable lecteur a saisi le médiateur du journal. Suite de l’histoire dans les colonnes du Monde ce week-end ? Les paris sont ouverts.

Aucune surprise pour moi cet article ...cela confirme ce que je pensais du ministre candidat et ses relations avec les médias !

Billaud a écrit:

Aucune surprise pour moi cet article ...cela confirme ce que je pensais du ministre candidat et ses relations avec les médias !

Ben voyons
C'est sur Sarko met un couteau sous la gorge des journalistes pour qu'ils votent pour lui

C'est quand même un peu plus subtil Flo'. Et puis de nos jour on n'est pas obligé d'en arriver à la coercition pour obtenir ce que l'on désire lorsque l'on est riche, puissant et célèbre.

Il y a belle lurette que le Monde n'est plus un journal de "gauche", moule ... je le lis assez souvent - sur le web en particulier - et je peux te dire que sur certains sujets et dans certains articles, ils sont clairement et nettement à droite.

Même I Télé que tout le monde ici supposait être orientée à gauche s'avère être une chaine pro-sarko et très libérale.

Sir Archibald Waters a écrit:

Il y a belle lurette que le Monde n'est plus un journal de "gauche", moule ... je le lis assez souvent - sur le web en particulier - et je peux te dire que sur certains sujets et dans certains articles, ils sont clairement et nettement à droite.

Même I Télé que tout le monde ici supposait être orientée à gauche s'avère être une chaine pro-sarko et très libérale.

Ok avec toi Archi, sur le monde je nuancerais cependant, je le trouve centriste.

Sir Archibald Waters a écrit:

Il y a belle lurette que le Monde n'est plus un journal de "gauche", moule ... je le lis assez souvent - sur le web en particulier - et je peux te dire que sur certains sujets et dans certains articles, ils sont clairement et nettement à droite.

Même I Télé que tout le monde ici supposait être orientée à gauche s'avère être une chaine pro-sarko et très libérale.

Pour I Télévision je ne suis pas persuadé qu'elle soit dans les faits pro-untel ou untel. Ca m'a fait un drôle de contraste lorsque je suis passé de LCI à I Télé, j'ai eu l'impression de voir enfin une chaine neutre.

L'exemple de la chromique économique "Y'a pas que le CAC" est éclairant. I Télé est bien la seule chaine à ouvrir son antenne à un économiste qui ne soit pas libéral (Bernard Maris). C'est une chose impensable sur LCI.

La palme de la neutralité revient selon moi à Samuel Etienne (qui présente la quotidienne "n'ayons pas peur des mots"), journaliste déontologique par excellence.

moule a écrit:

Sir Archibald Waters a écrit:

Il y a belle lurette que le Monde n'est plus un journal de "gauche", moule ... je le lis assez souvent - sur le web en particulier - et je peux te dire que sur certains sujets et dans certains articles, ils sont clairement et nettement à droite.

Même I Télé que tout le monde ici supposait être orientée à gauche s'avère être une chaine pro-sarko et très libérale.

Pour I Télévision je ne suis pas persuadé qu'elle soit dans les faits pro-untel ou untel. Ca m'a fait un drôle de contraste lorsque je suis passé de LCI à I Télé, j'ai eu l'impression de voir enfin une chaine neutre.

L'exemple de la chromique économique "Y'a pas que le CAC" est éclairant. I Télé est bien la seule chaine à ouvrir son antenne à un économiste qui ne soit pas libéral (Bernard Maris). C'est une chose impensable sur LCI.

La palme de la neutralité revient selon moi à Samuel Etienne (qui présente la quotidienne "n'ayons pas peur des mots"), journaliste déontologique par excellence.

i tele a trop recours à Domenach, et Etienne a trop recours aux conseillers en tout genre, on ne sait meme pas qui ils conseillent et sur quoi.
Sur inter, il y a aussi Maris tout les matins et en debat le vendredi.

Citation :

Et Claire Chazal, elle vote quoi ?
Depuis quelques jours, des responsables politiques dénoncent le "mur des médias" dressé devant Ségolène Royal, tel le "mur de l'argent" face à Blum et Mitterrand.

Même si l'expression est ancienne - elle date du début du siècle - elle renvoie à une réalité très actuelle : la concentration des pouvoirs financiers et médiatiques au service d'un parti, l'UMP, et d'un homme, Nicolas Sarkozy.

L'épisode Duhamel est venu rappeler encore récemment que l'engagement des grands médias en faveur de Nicolas Sarkozy devait rester tacite, non déclaré, bien qu'il soit d'une évidence absolue : "Cachez ce sein que je ne saurais voir"...

Ainsi, dans le dossier d'Ipol sur l'indépendance des journalistes, on peut suivre l'étonnante démonstration de Thierry Solère - Monsieur Web de l'UMP - qui laisse entendre que Claire Chazal soutient probablement Nicolas Sarkozy mais ne doit surtout pas rendre son choix public.


La popularité de Ségolène Royal et ses succès médiatiques (multiples couvertures d’hebdomadaires et de magazines, photos de vacances, primaires socialistes…) ont occulté une réalité : la puissance médiatique incomparable de Nicolas Sarkozy. Pour le comprendre, il suffit de garder à l’esprit quelques faits et épisodes :

- Les grands patrons des groupes industriels, de l’armement ou du BTP (Dassault, Lagardère, Bouygues, Bolloré), propriétaires des principaux medias privés, sont ses amis proches. Martin Bouygues est ainsi le parrain de son fils

- Alain Minc, président du directoire du Monde, lui a apporté son soutien en annonçant qu’il voterait « contre Ségolène Royal »

- JP Elkabbach l’a consulté sur le recrutement du journaliste en charge de couvrir sa campagne pour Europe 1, comme TF1 l’a informé en avance sur le recrutement d’Harry Roselmack

- Dans l’audiovisuel public, il est le seul homme politique à avoir été reçu à trois reprises à 100 Minutes pour convaincre, notamment pour une émission-fleuve de plus de 3 heures autour de l’annonce de sa candidature. Il a également été invité plusieurs fois dans l’émission de divertissement de Michel Drucker Vivement Dimanche.

- Dans l’audiovisuel public toujours, plusieurs journalistes sont, officiellement ou non, en couple avec des ministres UMP qui le soutiennent.

- Radio France est dirigée par JP Cluzel, ancien conseiller de Jacques Chirac, parrain d’un des enfants d’Alain Juppé

- Alain Genestar, patron de Paris Match, a été remercié sur son intervention pour avoir publié des photos de son épouse

- Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, gendarme des médias, est dirigé par Michel Boyon, l’ancien directeur de cabinet de JP Raffarin à Matignon.

- Alain Duhamel vient d'être remplacé sur RTL par le très sarkozyste Franz Olivier Giesbert...

La liste est interminable. Si l’on ajoute à cela la médiatisation liée à la qualité de Ministre de l’Intérieur, on comprend bien que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal – et a fortiori les autres candidats - ne sont pas égaux face aux médias. Malgré les apparences, flatteuses pour la candidate socialiste, le candidat UMP dispose de réseaux infiniment plus développés. Face à une collusion politico-médiatico-financière inconnue depuis l’ORTF, le traitement de la campagne par les médias ne peut pas être équitable.

Mehdi Ouraoui.

http://desmotsetdebats.blogs.liberation.fr/discours/2007/02/claire_chazal_v.html

vladana a écrit:

i tele a trop recours à Domenach, et Etienne a trop recours aux conseillers en tout genre, on ne sait meme pas qui ils conseillent et sur quoi.
Sur inter, il y a aussi Maris tout les matins et en debat le vendredi.

L'émission "n'ayons pas peur des mots" présente des types de gauche et de droite qui font le café du commerce en direct. En fait peu importe qui sont ces types, qui ils conseillent etc. L'important est que le débat est relativement intéressant et plutôt rafraichissant. Bon, ça fait un moment que je ne regarde plus LCI, mais je me rappelle surtout de crâne d'oeuf du style Patrick Buisson ou de vieux croulants genre Claude Imbert

moule a écrit:

vladana a écrit:

i tele a trop recours à Domenach, et Etienne a trop recours aux conseillers en tout genre, on ne sait meme pas qui ils conseillent et sur quoi.
Sur inter, il y a aussi Maris tout les matins et en debat le vendredi.

L'émission "n'ayons pas peur des mots" présente des types de gauche et de droite qui font le café du commerce en direct. En fait peu importe qui sont ces types, qui ils conseillent etc. L'important est que le débat est relativement intéressant et plutôt rafraichissant. Bon, ça fait un moment que je ne regarde plus LCI, mais je me rappelle surtout de crâne d'oeuf du style Patrick Buisson ou de vieux croulants genre Claude Imbert

N'ayons pas peur des mots, reprend les dernieres emissions, il ne font l'analyse que de la campagne de Royal, parceque semble t il celle de Sarko est parfaite et ne merite pas un debat.
Je regarde chaque soir cette emission, je ne la voie pas comme toi.
mais bon

Tu es peut-être plus impliquée que moi dans la campagne de Royal, d'où ton attachement à des choses qui m'échappent. Je ferai plus attention la prochaine fois que je regarderai.

Ok on en reparle, mais si tu te souviens sur les 3 derniers jours, pas une fois un debat sur la campagne de SArko.
Là où ça m'a choqué et où j'ai commencé à faire plus attention, c'est après TF1 et le mouton, pas un mot le lendemain sur cette phrase.
Alors que si il y a un camps de gauche, automatiquement elle devait ressortir lors du débat, pas un mot sur l'immigration selon sarko ce jour là.

J'avoue que je ne regarde pas systématiquement l'émission, il m'arrive d'oublier de mettre I Télé ou alors je fais autre chose, du genre tache domestique. Je vais en parler aussi ce soir avec la mère de mon amie qui est PS à mort et qui regarde NPPM tous les soirs

C'est con parce que si c'est vraiment le cas et que I Télé n'est qu'une chaine de droite comme les autres, il ne reste plus grand chose à regarder...

La chaine préférée de Cécilia...........;;

Ok je vois

si vous pouviez parler clairement on comprendrait mieux.

moule a écrit:

L'exemple de la chromique économique "Y'a pas que le CAC" est éclairant. I Télé est bien la seule chaine à ouvrir son antenne à un économiste qui ne soit pas libéral (Bernard Maris). C'est une chose impensable sur LCI.

Bien sur.

C'est mon émission préférée sur I Télé avec "N'ayons pas peur des mots". Mais que la chaine soit très à droite n'empêche pas d'avoir des commentateurs de gauche ou du centre.

Et justement, c'est ce que j'aime sur cette chaine.