Les Verts

Deux voix d'écart seulement pour départager Cochet de Voynet à l'élection interne du candidat à la candidature présidencielle :

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Présidentielle: les Verts s'offrent un scénario à l'américaine

Nouveau coup de théâtre chez les Verts. A l'issue du second tour de la primaire interne organisée par les écologistes pour désigner leur candidat pour la présidentielle, Dominique Voynet et Yves Cochet sont arrivés à quasi-égalité à deux voix près, contraignant la formation à procéder à un nouveau comptage mercredi.

Sur 4.696 suffrages exprimés, Yves Cochet a recueilli 2.349 voix contre 2.347 à sa rivale Dominique Voynet, soit à peine deux voix d'écart. Les Verts ont comptabilisé 119 abstentions, 88 bulletins nuls et 278 blancs sur 5.181 votants. Le taux de participation à ce second tour s'élève à près de 60% des quelque 8.300 militants écologistes.

Conséquence de ce score inattendu: les Verts vont devoir procéder mercredi à un nouveau comptage des voix à leur siège de "La Chocolaterie" dans le Xe arrondissement de Paris. Les résultats définitifs pourraient être annoncés dans la foulée, sauf rebondissement jamais impossible chez les Verts. "On n'est pas sortis", mais "on va recompter les bulletins pour qu'il n'y ait pas de contestation", soupirait la porte-parole Cécile Duflot, aussi éberluée qu'amusée par ce qu'elle présente comme une péripétie.

"En Floride et en Italie, on recompte les résultats. Chez nous aussi!", a-t-elle glissé en allusion à l'élection très serrée du président américain George W. Bush en 2000 ou aux législatives italiennes d'avril dernier. "Il faut prendre les choses quand même avec humour", a-t-elle relativisé, "on aura un candidat un jour".

Et pas question d'un nouveau scénario à la Alain Lipietz, quand les Verts avaient été contraints de refaire voter leurs militants après que le candidat météorique à la présidentielle de 2002 eut été démis au profit de Noël Mamère. L'heureux élu "sera le candidat des Verts jusqu'au bout", voulait croire Cécile Duflot. Reste qu'en cas d'égalité parfaite, les statuts du parti "ne disent rien". Quant à un éventuel désistement d'un des deux finalistes: "Je ne pense pas", dit-elle.

Le vainqueur risque néanmoins de se retrouver en position délicate. "Il ne sera pas si mal investi. Ça veut dire qu'il ou elle saura qu'il n'était pas ni le messie ni le candidat évident", balaie la porte-parole, qui était candidate au premier tour (23,29%). A l'issue de ce premier tour, Dominique Voynet était arrivée en tête avec 35,45%, sept points devant son challenger Yves Cochet (28,33%).

Chez les Verts, on explique cette quasi-égalité par la proximité des finalistes, tous deux anciens ministres de l'Environnement du gouvernement Jospin, issus du même courant minoritaire "voynettiste" et qui ont mené campagne sans véritable clivage sur les idées. "Il n'y a pas eu une grande bagarre politique", a admis Cécile Duflot.

Elle refuse en tout cas de voir là une nouvelle crise de croissance de la jeune formation née en 1984 et coutumière de psychodrames qui ont entamé son image dans l'opinion. "Ça pourrait arriver à d'autres", a-t-elle martelé, préférant en tirer une leçon à méditer: "Celui qui a oublié son bulletin sur son frigo, il peut se dire qu'il aurait fait la différence!".

Les deux finalistes, eux, avaient prudemment déserté le siège du parti... AP

http://www.latribune.fr/News/News.nsf/AllByID/AP-PRESIDENTIELLE-VERTS-SYNTHESE*-Presidentielle--les-Verts-s-offrent-un-scenario-a-l-americaine?OpenDocument

Bref, ce recomptage ne va pas tellement être démocratique, croyez-moi !

Au point où ils en sont, ils feraient mieux de tirer à pile ou face, cela reviendrait au même

... Ou de ne pas choisir de candidat du tout, ça nous débarrasserait.

-AigleVert-

AigleVert a écrit:

... Ou de ne pas choisir de candidat du tout, ça nous débarrasserait.

-AigleVert-

Et nous désavantagerait ...

Les Verts au point mort

Incapable jeudi de trancher entre leurs deux candidats, Dominique Voynet et Yves Cochet, le parti écologiste reporte à nouveau sa décision et tente de trouver une issue à la crise qu’il traverse… sans être sûr qu’elle existe.

Toujours reporter à demain ce qu’on ne peut élire aujourd’hui. Chargé de dénouer la crise qui secoue le parti écologiste à propos du choix de son candidat à la présidentielle, le conseil statutaire des Verts ne devrait pas se réunir avant vendredi matin. De ce fait, aucune décision sur le candidat finalement élu ne devrait être connue au mieux d'ici 24 heures. Le conseil statutaire comprend théoriquement huit membres, originaires de différentes régions, renouvelés par moitié tous les deux ans lors du Congrès. Faute d'avoir atteint le pourcentage de voix nécessaire, il ne compte aujourd'hui que cinq membres. Il est chargé de veiller au respect des statuts du parti. Sa réunion pourrait se tenir par téléphone ou physiquement, selon le secrétaire national Yann Wehrling, mais en tout état de cause «pas avant vendredi matin au mieux».

Bulletins examinés «à l’aveugle»

Le conseil, a-t-il précisé, étudiera les 100 ou 150 bulletins de vote litigieux, «à l'aveugle», c'est-à-dire sans savoir pour qui l'électeur a voulu voter, afin d'entériner ou non son vote. Celui-ci doit obligatoirement prendre la forme d'une croix, selon les règles établies avant le second tour. Si sa réunion a bien lieu vendredi matin, il pourrait rendre son avis en fin de matinée et le résultat du vote pourrait être connu dans l'après-midi.

Les deux candidats, qui s'étaient déjà vus mardi soir dans une ambiance tendue, se sont rencontrés une nouvelle fois jeudi matin, en présence du secrétaire national Yann Wehrling et de la secrétaire nationale adjointe Mireille Ferri. S’il n'est rien sorti de cette réunion, une nouvelle rencontre était envisagée ce jeudi soir et pourrait être l'occasion d'une négociation entre les deux parties. «Dominique est prête à discuter d'une solution permettant de sortir par le haut de la crise», indiquait-on dans son entourage. Selon un de ses proches, le recomptage effectué mercredi avait donné une avance d'une dizaine de voix à Dominique Voynet. «Rumeur» ont de suite répliqués les «cochetistes» démentant formellement l’information.

Recomposition interne

Le dénouement possible de cet «incroyable feuilleton» qui «afflige tout le monde», selon les termes d'une militante, pourrait ne pas mettre un terme à la crise. «L'ambiance est vraiment pourrie», notait un responsable. Au delà de ces péripéties, le choix du candidat pour 2007 a révélé des divisions profondes dans le parti et jusqu'au sein même des courants. Rassembler, le courant le plus modéré, dont Voynet et Cochet sont issus, ne devrait pas sortir indemne de la bagarre, de même que le courant Ecolo, qui ne présentait pas de candidat. Division également chez la tendance RDV, la plus à gauche, dont la candidate Cécile Duflot n'a pas fait le plein des voix de son courant au premier tour. Au second tour, RDV a largement soutenu Yves Cochet. Un soutien que certains jugent opportuniste.

Au finale, les écologistes pourraient décider de confier le soin de trancher à leur ''parlement'', le CNIR (conseil national interrégional), qui se réunit mi-juin. Pour certains, l'organisation d'un nouveau vote n'est pas totalement à écarter. «Je n'exclus rien», indique ainsi le porte-parole des Verts Sergio Coronado, jugeant la situation «absurde».

Dominique Voynet affirme qu'elle respectera le résultat de la primaire chez les Verts

La candidate à l'investiture des Verts pour l'élection présidentielle Dominique Voynet a assuré vendredi qu'elle respecterait la décision de son parti, qui peine à désigner un candidat à la présidentielle au terme d'une élection primaire très serrée.

Dominique Voynet a expliqué sur Canal+ que les instances des Verts doivent déterminer ce vendredi le vainqueur du scrutin. "Je respecterai ce résultat", a assuré l'ancienne ministre, opposée à Yves Cochet.

"Je ne ferai pas de difficulté à me retirer pour Yves Cochet", a-t-elle dit, assurant qu'elle ne souhaitait pas que le parti se divise sur la désignation de son représentant.

Au terme du premier décompte des voix, Yves Cochet comptait deux voix de plus que sa rivale, mais un second examen a changé les choses et "aujourd'hui, j'ai onze voix d'avance", a rapporté Dominique Voynet. Il reste également "des dizaines de bulletins litigieux" qui rendent le scrutin indécis.

La sénatrice de Seine-Saint-Denis a également minimisé les divergences entre son programme et celui d'Yves Cochet. Pour elle, "on n'a pas su trancher parce qu'on est proche depuis toujours".

moule a écrit:

Au point où ils en sont, ils feraient mieux de tirer à pile ou face, cela reviendrait au même

Oui, et au moins ils pourraient le faire tout de suite !

Citation :

Dominique Voynet élue candidate des Verts à la présidentielle

L'ancienne ministre de l'Environnement Dominique Voynet a été élue mardi candidate des Verts à la présidentielle de 2007, à l'issue du vote par correspondance des militants écologistes. Elle a recueilli 50,59% des suffrages contre 49,41% à M. Cochet, a précisé le parti.

Dominique Voynet a fait part de son "soulagement" et de sa "conscience des lourdes responsabilités" qui l'attendent, mais "le plus dur est peut-être déjà fait", a-t-elle souri.

La candidate officielle a annoncé son intention de "faire de l'écologie un projet populaire qui s'adresse aux jeunes, aux pauvres". Son rival malheureux a appelé "tous les Verts à faire campagne avec Dominique Voynet". M. Cochet a précisé que lui-même y participera.

A l'issue du premier tour à la mi-avril, les deux anciens ministres de l'Environnement étaient arrivés en tête de la primaire pour la présidentielle. Mais au second tour le 30 mai dernier, les deux candidats étaient à quasi-égalité, à seulement deux voix près. Cette fois, Dominique Voynet a recueilli 57 voix de mieux (2.446 contre 2.389). AP

Bref que ce soit elle ou l'autre charlot cela ne va rien changer car tout le monde le sait les verts preferent le pouvoir et le fric à l'environnement !!

Ils seront jamais élus de toutes façons. Déja, avec les dissensions internes, ils risquent d'avoir des problèmes en ce qui concerne les parrainages (les élus des courants non choisis risquent de trainer les pieds et déja qu'il n y en a pas des masses...).

A quand un VRAI parti écologiste comme en Allemagne ?!

Je ne sais pas trop, à vrai dire c'est exact qu'entre les Verts français (dont tout le monde se moque, sauf eux-mêmes) et les Verts allemands qui sont courtisés par tout le monde à cause de leur très gros poids électoral (autour de 10%?) il y a un fossé.

C'est peut-être parceque les enjeux des Verts ont plus d'audience en Allemagne (qui a déja pris conscience des problèmes) qu'en France.

LAGITATEUR a écrit:

C'est peut-être parceque les enjeux des Verts ont plus d'audience en Allemagne (qui a déja pris conscience des problèmes) qu'en France.

C'est sur qu'avec un programme marxiste-léniniste et anti-capitaliste, les verts français n'attirent pas les foules, quoi que les jeunes ... Et oui, ils sont dragués par ce parti gauchiste du fait que celui-ci leur propose de légaliser les drogues et leur propose bien d'autres mesures démagogiques encore. Les verts allemands, EUX, sont préoccupés réellement par l'environnement : d'ailleurs, d'içi 20 ans je crois, l'Allemagne n'utilisera plus l'énergie nucléaire. De plus en Allemagne, le vélo est favorisé dans les villes, les espaces verts aussi, etc, etc. Bref, c'est un parti qui s'engage pour la cause écologique, environnementale et non pour des causes politico-politiciennes.

Oui, les Verts ont fait un choix démagogique en prenant le virage à gauche. Du coup leurs adeptes potentiels à gauche (qui font rarement passer l'environnement en tête de leurs préoccupations) se tournent vers le PS et le PCF la plupart du temps et les gens de droite qui sont soucieux de l'environnement refusent de voter pour un mouvement de gauche (à juste titre).

Par contre, en prenant une ligne écologique et en ne versant pas dans le clivage gauche-droite, ils fédèreraient à coup sûr l'électorat écologiste et gagneraient sans doute quelques points aux élections ainsi qu'une meilleure visibilité sur la scène politique (ils sont souvent dans l'ombre du PS).

LAGITATEUR a écrit:

(...) en prenant une ligne écologique et en ne versant pas dans le clivage gauche-droite, ils fédèreraient à coup sûr l'électorat écologiste et gagneraient sans doute quelques points aux élections ainsi qu'une meilleure visibilité sur la scène politique (ils sont souvent dans l'ombre du PS).

C'est parfaitement mon avis. Depuis longtemps, ça m'énerve que l'écologie soit en quelque sorte le "monopole" de la gauche. Y en a marre ; il faut que ça change ! C'est un sujet qui concerne tous les citoyens, quel que soit leur bord politique !

Ca y'est la nouvelle est tombée:

Dominique Voynet représentera officiellement Les Verts à la présidentielle 2007.

Ca s'est décidé aujourd'hui et a necessité 3 scrutins successifs pour la départager de 'autre candidat: Yves Cochet.

...Ne restent plus que les 500 signatures.

-AigleVert-

AigleVert a écrit:

...Ne restent plus que les 500 signatures.
-AigleVert-

Elle les aura, parole de Sarkozy ...

Les Verts au bord de l'implosion

À deux mois de leur prochain congrès, où ils devront réélire leurs cadres, les écologistes apparaissent plus divisés que jamais.


VÉRITABLE implosion ou simple recomposition ? A deux mois de leur prochain congrès, qui se déroulera en deux temps - le 12 novembre dans les régions pour un premier vote décentralisé et les 2 et 3 décembre à Bordeaux pour une éventuelle synthèse -, les Verts apparaissent plus divisés que jamais. Les courants, qui avaient jusqu'à cette semaine pour déposer leurs motions, ont en effet implosé en huit « sous-courants », contre quatre précédemment.

Surtout, les cartes semblent plus brouillées que jamais. On ­retrouve dans la motion Audaces, l'ancien voynétiste Noël Mamère, député de Bègles, à côté de l'ancien lemairiste Alain Lipietz, député européen. Dans la même veine, on retrouve à Espoir en actes la porte-parole Cécile Duflot, alors à la gauche du parti, au côté du plus consensuel président du groupe Verts au conseil régional d'Île-de-France Jean-Vincent Placé. Quant à Yann Wehrling, ­secrétaire national sortant, ­­ex-pôle environnementaliste, il a choisi « O2R », aux côtés des fidèles plus politiques de Dominique Voynet qui, candidate des Verts en 2007, n'a pas signée de motion...


Les textes des huit motions par courrier


La gauche du parti se divise entre « Écologie populaire » et « Alter-Ekolo » : chez les premiers Yves Contassot, adjoint au maire de Paris, et Martine Billard, député de Paris. Et chez les seconds, l'infatigable « bovétiste » Francine Bavay, conseiller d'Île-de-France.


Pour s'y retrouver, avant le ­vote dans les régions, les 8 500 adhé­rents devraient recevoir par courrier cette semaine les textes des huit motions. Les 120 membres du conseil national seront quant à eux renouvelés aux deux tiers à cette occasion le 3 décembre. Ce sont eux qui éliront le 15 décembre à Paris le nouveau collège exécutif, dont le nouveau secrétaire national.


Pour l'heure, seuls Yann ­Wehrling (lire ci-dessous) et le ­cochétiste Christophe Porquier ont fait acte de candidature. mais on parle aussi de Cécile Duflot, de Mireille Ferri, actuel secrétaire ­national adjoint, ou encore de Jean-Vincent Placé...

Je déplore vraiment le fait que les médias ne s'intéressement qu'aux divisions internes du parti lorsqu'ils daignent parler des Verts. Certes il est bel et bien divisé, mais ne pourrait-on pas dépasser cette description de surface pour s'intéresser un peu plus aux positions de chacun, les thèmes qui créent les contradictions, etc. Je remarque qu'une fois de plus, l'article posté par Johanna ne fait que dire "untel s'oppose à untel", sans que nous ne soyons informés du pourquoi.

Parce que les vers sont cons ...

Ils ne pensent pas à l'environnement mais plutôt aux futurs sièges qu'ils veulent occupés : ils sont à l'environnement ce que la Chine est à la démocratie ...

Enfin bon, 2007 permettra de tirer la chasse et de purger la crasse de la scène politique !

No comment...

moule a écrit:

Je déplore vraiment le fait que les médias ne s'intéressement qu'aux divisions internes du parti lorsqu'ils daignent parler des Verts. Certes il est bel et bien divisé, mais ne pourrait-on pas dépasser cette description de surface pour s'intéresser un peu plus aux positions de chacun, les thèmes qui créent les contradictions, etc. Je remarque qu'une fois de plus, l'article posté par Johanna ne fait que dire "untel s'oppose à untel", sans que nous ne soyons informés du pourquoi.

Il est vrai qu'à une époque ou le réchauffement climatique se profile, il serait pour le moins interressant de relayer les analyses et propositions des verts sur le sujet. J'ai appris qu'Arnold n'avait pas suivi son patron sur le protocole de Kyoto et s'était attaqué aux problèmes en utilisant des moyens dissuasifs. C'est comme pour les OGM, il faudrait exiger leurs interdictions pures et simples.

bien à vous,

saco

Les pastèques : verts dehors, rouges dedans!

shimmy a écrit:

Les pastèques : verts dehors, rouges dedans!

L'écologie n'est pas importante au point de la ramener à des questions strictement politicienne?

La position des Verts est cohérente, même si bien sûr on n'est pas obligé de partager leur avis. Mais je trouve que dans le principe, mêler étroitement écologie, social et politique (dont surtout l'économie) est impératif pour tenter d'entreprendre les transformations nécessaires à la sauvegarde de l'écosystème.